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"Les policiers ch… dans leur froc" (Yann Moix). Si tel est le cas, ce n'est pas pour les raisons qu'il invoque
©FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Délicatesses de langage

Avec lui la vulgarité campe désormais à Saint-Germain-des-Prés. Il essaye de parler peuple.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Débarqué par Laurent Ruquier, l'écrivain est venu avec sa gamelle chez Thierry Ardisson. Pendant une émission consacrée à la sécurité, il a interpellé deux policiers : "Vous ch… dans votre froc car vous avez peur d'aller dans les endroits dangereux". Et pour faire bonne mesure, il a ajouté : "en plus vous vous attaquez aux pauvres et aux faibles".

Sur ce dernier point, Moix n'a peut-être pas entièrement tort. En effet, il semblerait que Nicolas Sarkozy n'a pas été molesté pendant sa garde à vue. Pareil pour François Fillon qui a, semble-t-il, été traité avec beaucoup d'égards. Et ni Bernard Arnaud, ni François Pinault n'ont fait jusqu'à maintenant l'objet de contrôles musclés.

Con et vulgaire à la fois, Yann Moix se trompe en revanche sur les raisons selon lesquelles les policiers "ch… dans leur froc". Ils n'ont pas peur de la racaille mais d'autres chose. Ils redoutent d'être sanctionnés pour une interpellation un peu rude d'un voyou violent. Ils craignent d'être virés de la police si, leur vie étant en danger, ils dégainent leur arme.

Indigné, un syndicat policier a porté plainte contre Moix. Il lui a suggéré de "venir avec les flics dans les quartiers". L'écrivain n'a pas cru nécessaire d'accepter cette invitation.

Aux quartiers, il préfère la Corée du Nord ! Il y est actuellement, et va enseigner le français à l'université de Pyongyang. Cela dans le but de favoriser l'entente entre nos deux peuples. En outre Moix a une bonne raison d'être en Corée du Nord : là-bas, les policiers ne "ch… pas dans leur froc".

ps : Quelques mots encore sur l'édifiante trajectoire intellectuelle de Yann Moix. Il a commencé par biberonner sur les genoux d'Alain Soral et de Marc-Edourad Nabe. Puis s'étant aperçu que ce n'était guère utile pour sa carrière il a rejoint la galaxie de Bernard-Henri Lévy. Depuis il vole de ses propres ailes...

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