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Douce France : ils ont pris le tueur pour un cochonnet !
©Reuters

Coup de boule

Une image qui met du baume au cœur. Et nous n'allons pas bouder notre plaisir.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il fait bon se promener le long du canal Saint-Martin. Ses écluses racontent le bon vieux temps. Sur la rive droite de la voie d'eau, l'Hôtel du Nord rappelle un grand classique du cinéma français. Seul bémol : il n'y a pas de pécheurs à la ligne, car l'eau du canal est trop sale pour que les poissons y survivent.

Pour ajouter à cette carte postale nostalgique, il y a à proximité, un terrain de jeu de boules. Tout ce qu'il faut donc pour s'abstraire du fracas épuisant d'une époque moderne. Il était donc normal qu'un Afghan, amoureux de la France d'antan, aille y déambuler.

Il était normalement équipé d'un couteau dans une main et d'une barre de fer dans l'autre. Très normalement aussi, il s'en est pris à des passants dont la présence le dérangeait lors de sa promenade qu'il voulait rêveuse. Et il en blessa plusieurs.

Cliché pour cliché, en voici un autre. Tout près de la, des boulistes s'adonnaient à un sport qui, avec le camembert et le beaujolais, est un monument historique classé au patrimoine national. Pour que cette image idyllique soit parfaite, il nous plaît d'imaginer qu'ils avaient apporté avec eux nombre de bouteilles de vin rouge, du saucisson à l'ail et des rillettes.

Voyant l'Afghan en pleine action, ils décidèrent d'intervenir. Un instant, ils envisagèrent de le neutraliser avec du saucisson à l'ail et des rillettes, des armes dont les vertus dissuasives sont bien connues… Finalement, ils optèrent pour les boules. Ils tirèrent. Ils pointèrent. Ils lancèrent. Et –hourra !- une des boules atteignit l'Afghan. Ainsi blessé, le cochonnet fut facilement maîtrisé par la police.

La morale de cette histoire -car il y en a une- est qu'il faut en finir avec Vigipirate, un plan coûteux et inutile. La pétanque compte en France 170 000 licenciés. Il convient de faire appel à eux. Les mobiliser et installer des terrains de jeu de boules dans tous les endroits de notre pays susceptibles d'être menacés !

La police a rarement le droit de tirer. Alors qu'aux boulistes, c'est permis. Je sens que des esprits chagrins vont se demander pourquoi un réfugié Afghan peut se promener dans Paris avec un couteau et une barre de fer. Je n'ai pas la réponse. Pour le savoir, il faut s'adresser à ceux qui l'ont laissé entrer.

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