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Et Macron fit grimper la livre turque de 0,13 euros !
©ADEM ALTAN / AFP

Mieux qu'Allah

Heureusement qu'il était là. Mais Trump n'en à rien à f...

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La livre turque se portait mal, très mal. Trump n'avait pas apprécié qu'Erdogan refuse de libérer un pasteur américain accusé, de façon assez grotesque, de "terrorisme". Il montra alors ses muscles.

Les Etats-Unis imposèrent des taxes prohibitives sur l'acier et l'aluminium turcs. En conséquence de quoi, la livre turque dégringola. Erdogan montra lui aussi ses muscles. Il avait une arme secrète : Allah !

"Ils ont les dollars, nous avons Allah" déclara-t-il. La panique boursière ne fit qu'augmenter. Alors il appela Allah. Pas de réponse. Nous étions au mois d'août et Allah était parti en vacances.

Le président turc téléphona alors à l'Elysée. L'appel fut transféré au fort de Brégançon. Car contrairement à Allah, Macron travaillait même en vacances. La conversation fut fructueuse et profitable.

"Nous avons décidé d'approfondir nos relations économiques et financières" convinrent les deux hommes. Et la livre turque, qui était au plus bas, passa de 0,15 euros à 0,28 euros. Merci Macron ! Pour autant, on ignore si le président de la République a plaidé pour la libération du pasteur américain...

Trump, qui manifestement tient Macron pour quantité négligeable, montra a nouveau ses muscles. Il annonça de nouvelles et de très sévères sanctions si le pasteur n'était pas libéré dans les plus brefs délais.

Cette partie de billard à trois bandes est passionnante à suivre. On ne sait si Macron a fait remonter la livre turque par sympathie pour Erdogan ou par détestation de Trump. A notre avis, il n'a pas pardonné à ce dernier son geste irrévérencieux quand, avec condescendance, il épousseta les pellicules qui parsemaient les épaules présidentielles...

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