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Alexandre Benalla, la racaille de l'Elysée...
©LIONEL BONAVENTURE / AFP

Une petite embrouille

Il est musclé, le mec. Alors il frappe !

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ils sont inséparables. Copains comme cochons. Des potes, quoi… Et on imagine aisément le dialogue entre eux. « Eh, Manu, y a des bâtards qui me cherchent des merdes. Fais quelque chose ! ». « T’inquiète, Ben, c’est juste une embrouille à la con. Je te sanctionne pour la forme. Et après, ils vont la boucler ».

Manu, de son vrai nom Emmanuel Macron, est président de la République. Ben, de son vrai nom Alexandre Benalla, est adjoint au chef de Cabinet de l’Élysée et plus spécialement chargé de la protection de Manu. Un job qui nécessite un entraînement permanent.
C’est pourquoi le 1er mai dernier il est allé se faire la main. Histoire de ne pas laisser rouiller ses muscles. Il a mis un brassard de police et s’est procuré aisément un casque de policier. Sur une vidéo, mise en ligne par Le Monde, on le voit molester une manifestante et frapper violemment un manifestant à terre.
Cette embrouille, parfaitement anodine, fait grand bruit. De l’extrême-gauche à l’extrême-droite, on crie au scandale.
Manu a réagi en faisant savoir par ses services que Ben était mis à pied pour quinze jours. Quinze jours de manque à gagner ! Il va vivre de quoi, Ben ? Bruno Roger-Petit, le porte-parole de l’Élysée, s’est fendu d’une phrase forte : « Jamais un adjoint au chef de Cabinet de l’Élysée n’avait été sanctionné aussi lourdement ». Quinze jours, en effet, c’est très, très lourd…
Quant à Manu, harcelé par les journalistes qui lui demandaient ce qu’il pensait de Ben, il a eu ces mots historiques : « La République est inaltérable ». Oui, rien ne peut altérer l’amitié qui le lie à Ben.
Il faut le comprendre, Manu. Il s’emmerde à recevoir la reine d’Angleterre avec toutes sortes d’égards dus à son rang. Il se fait ch… à mourir pendant les dîners de gala qu’il est contraint d’organiser à l’Élysée.
Alors qu’avec Ben, entre potes, il peut se détendre un peu. Les juges n’ont pas compris tous les charmes de cette belle amitié. Ils ont ouvert une enquête contre Ben pour « violences par personne chargée de mission publique » et pour « usurpation de fonctions » (en effet, Ben n’est pas flic). Ces juges sont des bâtards !
PS : Manu aime toujours Ben. Hélas, il a été obligé de le virer. Mais cela ne les empêchera pas de se voir. 

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