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Real, Barça : l’invincible armada 
espagnole a fait naufrage
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Clasi-coco

Le Real contre le Barça. Dans les médias du monde entier, c'était la finale de Ligue des champions attendue par tous. Mais les deux équipes ibériques ont trébuché, en demi-finale, contre Chelsea et le Bayern.

Philippe David

Philippe David

Philippe David est cadre dirigeant, travaillant à l'international.

Il a écrit trois livres politiques : "Il va falloir tout reconstruire", ouvrage qui expliquait le pourquoi du 21 avril,  "Journal intime d'une année de rupture", sorti en 2009 aux éditions de l'Ixcéa, qui retrace les deux premières années de présidence Sarkozy et  "De la rupture aux impostures", Editions du Banc d'Arguin (9 avril 2012). 

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Real-Barça ou Barça-Real. Telle était la finale de Ligue des Champions annoncée avec tambours et trompettes par les médias du monde entier, les deux clubs espagnols ne se rencontrant pas et les choses ayant tellement bien tourné qu’ils avaient la chance de recevoir tous deux lors du match retour. Les matches aller s’étant soldés par des victoires par un but d’écart tant pour Chelsea que pour le Bayern, on nous servait déjà un « Clasico » d’un nouveau type puisque se jouant en Bavière, à l’Allianz Arena très exactement.

Patatras, tout a basculé alors que les frères ennemis d’outre Pyrénées menaient 2-0 sur leur pelouse. Grâce à un doublé de Cristiano Ronaldo pour le Real (dont un penalty généreux qui rappela aux gens de ma génération le penalty concédé par l’équipe de France contre l’Argentine lors du Mundial 1978 à Buenos Aires) et grâce à deux actions collectives pour le Barça. Mieux, dans le second cas un Chelsea héroïque résista après l’expulsion justifiée de Terry en fin de première mi-temps pendant toute la seconde période.

Dans le duel du Camp Nou, deux faits de match ont tout changé : le but autant superbe qu’inattendu de Ramires en fin de première période qui requalifiait automatiquement les londoniens au bénéfice du but marqué à l’extérieur et qui obligeait les catalans à faire à nouveau le jeu dès l’entame de la seconde période. Le second fût le penalty tiré sur la barre par Messi qui est emblématique de la crise de confiance que traverse en ce moment le prodige argentin. En effet, comment ce joueur si doué techniquement qui place toujours ses penaltys en les frappant du plat du pied à ras de terre a-t-il pu autant changer sa manière de frapper en tirant en force en hauteur ?

On peut répondre que Petr Cech, le gardien de but des « Blues », est connu pour ses qualités d’anticipation lors des tirs de penalties. Il n’y a malheureusement  pas que ça, Messi a certainement tiré en force car il est en ce moment en pleine crise de confiance, comme ses coéquipiers... Le contre de la dernière minute de Fernando Torres restera anecdotique, même s’il signa la fin définitive des espérances des « Blaugranas ».

A Madrid, c’est un penalty transformé avec l’aide de la base du montant par Robben qui remit les Munichois en selle alors que l’arène de Bernabeu voyait déjà les siens conquérir une dixième Coupe des Champions le mois prochain. La suite du match fût, comme à Barcelone, superbe avec un Bayern jouant un jeu offensif de très belle facture. Comme je l’avais écrit dans l’article d’hier, la prolongation vit les « Merengues » incapables de reprendre le jeu à leur compte vu les efforts qu’ils avaient dû déployer lors du « Clasico » de samedi dernier. Pour ce qui est des tirs aux buts, je ne me souviens que d’une seule défaite allemande dans cette épreuve (équipe nationale et clubs confondus) qui remonte à 1976 en finale du Championnat d’Europe donc, comme d’habitude, les allemands se sont qualifiés malgré deux tirs aux buts vendangés par Kroos et Lahm (chapeau à Neuer qui a arrêté les deux premières tentatives de Cristiano Ronaldo et Kaka).

La morale de ces deux histoires est qu’un match n’est jamais gagné d’avance et que le « fighting spirit » britannique ou « l’esprit de combat » allemand (les français se souviennent d’un match disputé face à la Mannschaft en Espagne en 1982) peuvent toujours renverser des situations qu’on croyait désespérées. Mais bon sang, que c’est bon de voir deux matches de cette intensité en deux jours, ces deux jours qui devaient nous offrir une finale Hispano-Espagnole et qui nous ont au contraire montré en direct le naufrage de l’invincible armada.

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