La France, terre élue du jihad ! Les chiffres sont effrayants…<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Société
La France, terre élue du jihad ! Les chiffres sont effrayants…
©LUDOVIC MARIN / AFP

Dieu reconnaîtra les siens

On le pressentait ou on le devinait. Maintenant, on sait.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Molenbeek a eu son heure de gloire. Cette petite ville belge faisait la Une des journaux : nombreux étaient les djihadistes qui venaient de là-bas. Envieux de ce palmarès, ils étaient nombreux en France à en rêver…

Un rapport du Centre d'Analyse du Terrorisme (CAT) vient de confirmer enfin notre première place dans cette compétition. Molenbeek c'est de la gnognotte. Du pipi de chat. Place à Trappes, Bobigny, La Courneuve, Saint-Denis et Roubaix.

Le CAT a étudié les profils de 238 condamnés pour terrorisme. Il note que depuis janvier 2013, 980 Français ou résidents ont manifesté des velléités de départ vers l'Irak et la Syrie. Et que des milliers y seraient partis. 1269 individus y seraient encore. 

La lecture des chiffres est certes fastidieuse. Mais ne négligeons pas ceux du CAT : ils font froid dans le dos. Au 15 mai 2018, le parquet traitait 513 dossiers liés au djihadisme : 1620 individus concernés ! Il s'agit bien d'un phénomène de masse. 17 affaires impliquant 37 personnes jugées à ce jour depuis janvier dernier.

Cela se passe devant trois instances judiciaires : la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris, une cour d'assise antiterroriste et aussi – et c'est à pleurer – le tribunal pour enfants. Le rapport cite par exemple le cas d'Abou Ismaïl, un garçon de 13 ans originaire du Val-de-Marne, qui "rêvait de poignarder des kouffars dans la rue".

On continue ? Un tiers des 338 cas étudiés sont des "revenants". C'est-à-dire qu'ils sont revenus en France après un séjour en Irak ou en Syrie. Pourquoi ne les a-t-on pas sanctionnés à leur retour ? Ces djihadistes ont évidemment tué en Irak et en Syrie. Certes, les preuves et les témoignages manquaient pour leur faire un procès et les emprisonner. Mais peut-être aurait-on pu les placer dans un centre de rétention !

On ajoutera qu'il y a de plus en plus de femmes et de jeunes filles parmi eux. Et que 38% des condamnés ont fait leurs premières armes dans la petite délinquance de cité et le banditisme. Le rapport du CAT ne précise pas l'origine des 338 jihadistes ou apprentis jihadistes. Les statistiques ethniques sont en effet interdites en France.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !