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Mais pourquoi Cécile Duflot a-t-elle choisi Oxfam ? Parce que c'est une ONG qui fait l'objet de nombre d’accusations d'abus sexuels et de viol !
©Reuters

D'elle, on ne se lasse pas…

Elle va avoir du boulot, l'ancienne ministre du Logement. Mais c'est une femme à poigne.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il se dit partout, ici come ailleurs, que Cécile Duflot a quitté la politique. Au vu de son bilan de ministre et de son catastrophique résultat aux dernières législatives, il serait plus juste d'écrire que c'est la politique qui l'a quittée. Mais comme tout le monde, elle a droit à une deuxième vie…

En tant que figure de proue de EELV, elle n'avait qu'à se baisser pour ramasser une ONG accueillante. Nombre de ces organisations ont pour vocation de préserver la nature… Mais Cécile Duflot a choisi la difficulté. Elle est devenue présidente d'Oxfam France. Une ONG qui, ni de près ni de loin, ne s'occupe de la nature. Mais – et c'est ce qui a fait sa notoriété – s'occupe de très près des femmes.

Oxfam fut à l'œuvre en Haïti après le dramatique tremblement de terre de 2010, au Liberia et au Soudan du Sud. Ses généreux employés ont porté une particulière attention aux femmes et aux très jeunes filles. Des dizaines, peut-être plus, d'abus sexuels. Dans certains cas, c'était moins grave : on avait recours à des prostituées.

Dans le Times de Londres, une jeune Haïtienne de 16 ans a dit avoir succombé aux avances de Roland Van Hauvermeiren, directeur d'Oxfam dans l'île : il lui donnait de l'argent et des couches pour son bébé… L'intéressé se défend et soutient qu'il a eu des rapports sexuels "avec une femme honorable et d'âge mûr". On mûrit vite en Haïti…

Depuis, il a été poussé à la démission : "un départ digne", précise Oxfam dans un communiqué. Certains faits évoqués remontent à plusieurs années. Une enquête interne a été ouverte. Ça n'a pas empêché qu'en 2017,  l'ONG a dénombré "85 rapports d'incidents". "Certains mineurs, d'autres très graves". À Oxfam, la machine à femmes  marche en continu.

À tout cela, rien d'étonnant. Les ONG, théoriquement pétries de bonnes intentions, sont en contact avec des populations malheureuses et très vulnérables. Et qu'est-ce qu'une fille en détresse peut proposer d'autre que son corps ?

On se souvient du scandale des prêtres pédophiles. L'Eglise a mis des années avant d'en reconnaître l'ampleur. Et aujourd'hui encore, la justice cherche des noises à Mgr Barbarin, accusé d'avoir fermé les yeux sur les agissements de certains prêtres de son diocèse. Ils sont combien, les dirigeants d'ONG, à connaître les mêmes ennuis ?

L'année dernière, écœurés par le scandale, plus de 7 000 donateurs ont cessé de faire l'aumône à Oxfam. Reviendront-ils avec Cécile Duflot ? C'est ce que nous lui souhaitons. Et pour qu'elle mette toutes les chances de son côté, nous lui suggérons de lancer le hashtag #BalanceTonONG.

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