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Les tueurs qui venaient du froid : Poutine serial killer ?
©HO / AFP

Bons baisers de Moscou

Des morts et des morts sur le sol britannique. Tous des adversaires du chef du Kremlin.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Au commencement, il y avait le cas Skripal, un ancien agent double russe, retrouvé empoisonné avec sa fille à Salisbury. À l'origine du drame, un gaz innervant de fabrication russe du nom de Novitchok. Theresa May, choquée et outrée, accusa le GRU, les services secrets russes (on serait tenté de dire "soviétiques" vu leurs méthodes).

Trois grandes capitales occidentales Washington, Berlin et Paris lui emboitèrent le pas en demandant fermement des comptes à Poutine. Pas de doutes pour elles : l'assassin habite au Kremlin !

En effet, les services secrets des pays concernés ont dû fournir des preuves évidentes à leurs dirigeants avant que ceux-ci ne s'engagent dans une crise internationale de première grandeur.

La Russie bien sûr dément. Pour ce faire Poutine a envoyé au charbon son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Sa déclaration vaut son pesant de cacahuètes : " Theresa May a monté cette affaire afin de faire oublier le Brexit" ! Lavrov devait être en petite forme ce jour-là. Ou alors il est complètement nul.

Vous connaissez les matriochkas, ces poupées gigognes russes qui, de la plus grande à la plus petite, s'emboîtent les unes dans les autres ? Ainsi en est-il de la poupée Skripal. Sous elle, beaucoup d'autres poupées décédées ! Quatorze morts suspectes depuis 2008 ! La plus emblématique : celle de Boris Berezovsky, oligarque et adversaire de Poutine, découvert pendu dans sa salle de bain en 2013.

Beaucoup d'autres noms. Des Russes, des avocats liés aux enquêtes sur les assassinats imputés au GRU, un agent du MI5, les services secrets britanniques, un journaliste. Il y a une quarantaine d'années dans une série de films célèbres, James Bond faisait face aux agents du SMERSH, le bras armé de Moscou. C'était au temps de la guerre froide. Aujourd'hui, nous assistons à un remake assez réussi…

À l'arrivée, et pour les besoins d'un nécessaire happy end, 007 gagnait toujours. Cette fois-ci ? On sait que Poutine a le bras très long. Ses adversaires morts en Grande-Bretagne l'ont su à leurs dépens. Mais il arrive qu'on se brûle quand on approche le bras trop près du feu.

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