Et maintenant voici la guerre entre "les bien-pensants" et les "mal-pensants"! Aucun mort à déplorer…<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Société
Et maintenant voici la guerre entre "les bien-pensants" et les "mal-pensants"! Aucun mort à déplorer…
©JOEL SAGET / AFP

Pan pan, boum boum…

Mais qui a tiré le premier ? Grave et passionnante question.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Laurent Joffrin, le patron de Libération, n'est pas content. Dans un éditorial il proteste contre la "Une" de Valeurs Actuelles : " Le tribunal des bien-pensants". Son nom y figure avec ceux d'Aymeric Caron, Yann Barthes, Marlène Schiappa, Anne Hidalgo. On comprend que le directeur de Libération se sente profondément meurtri d'être associé à ces phares de la pensée.

Mais ce n'est pas ce qui motive sa colère. Laurent Joffrin observe, non sans quelque raison, que "les mal-pensants" ne se portent pas si mal que ça en France. En effet le tribunal dénoncé par Valeurs Actuelles n'en a enfermé aucun dans un camp de rééducation ni réussit à les bâillonner. Ce n'est pas faux : on les voit et on les entend. Et c'est tant mieux. Comme il tient ses listes à jour Joffrin cite les noms suivants des "mal-pensants" : Éric Zemmour, Alain Finkielkraut, Laurent Wauquiez Yvan Rioufol, Luc Ferry, Eugénie Bastié et quelques autres.

 Le problème avec Joffrin c'est qu'il a  la mémoire qui flanche. Il devrait se souvenir que Valeurs Actuelles n'a fait que s'inspirer des "Unes" de L'Obs à l'époque où il en était le directeur. Des "Unes" qui dénonçaient "Les nouveaux réacs" ou "les nouveaux fachos". On y trouvait les noms d'Éric Zemmour, de Houellebecq, d'Hélène Carrère d'Encausse, d'Alain Finkielkraut, d'Elisabeth Levy.

Ils, elles, étaient cloués au pilori et proposés à la vindicte générale. Si ça ne s'appelle pas de la délation… Les  lecteurs de L'Obs étaient en somme conviés, à la façon des adeptes du vaudou, à planter des aiguilles dans les tronches de ces affreux fascistes et réactionnaires.

Lapidez, lapidez, il en restera toujours quelque chose… On sait que tout ce qui est excessif devient rapidement insignifiant. Joffrin devrait, en cette matière, très bien s'entendre avec la direction de Valeurs Actuelles. Il a ses méchants. Ils ont les leurs.

Mais chez Joffrin ce qui l'emporte  c'est la tartufferie. A Libération, sans que ça fasse la "Une" car on ne veut pas recopier celles de L'Obs, on continu à longueur d'articles à dénoncer "les mal-pensants". Les lecteurs –en constante diminution- de ce journal sont supposés aimer ça !

Et puis à y regarder de plus près, un constat s'impose. De nouveaux noms sont venus s'ajouter à la liste de ceux fustigés par L'Obs. Ils sont, regardons ceux que cite aujourd'hui Joffrin, de plus en plus nombreux. C'est peut-être ça qui, avant tout, chagrine le directeur de Libération ?

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !