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Gel du SMIC ? Tout ce qu’il faut savoir pour se faire un avis sur un casse-tête 100 % Made in France
©PHILIPPE HUGUEN / AFP

Migraines à venir

Dans un rapport transmis aux partenaires sociaux, un groupe d’experts recommande "de modifier la formule de revalorisation du SMIC". Une proposition qui fait débat.

Gilles Saint-Paul

Gilles Saint-Paul

Gilles Saint-Paul est économiste et professeur à l'université Toulouse I.

Il est l'auteur du rapport du Conseil d'analyse économique (CAE) intitulé Immigration, qualifications et marché du travail sur l'impact économique de l'immigration en 2009.

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Yannick L’Horty

Yannick L’Horty

Yannick L’Horty est Professeur à l’Université Paris-Est, directeur de la fédération de recherche « Travail, Emploi et Politiques Publiques » du CNRS.

Il est spécialiste du marché du travail et de l’évaluation des politiques publiques dans le domaine de l’insertion et de l’emploi.

Dernier ouvrage paru : Les nouvelles politiques de l’emploi, Collection Repères, la découverte.

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UE Bruxelles AFP

Jean-Paul Betbeze

Jean-Paul Betbeze est président de Betbeze Conseil SAS. Il a également  été Chef économiste et directeur des études économiques de Crédit Agricole SA jusqu'en 2012.

Il a notamment publié Crise une chance pour la France ; Crise : par ici la sortie ; 2012 : 100 jours pour défaire ou refaire la France, et en mars 2013 Si ça nous arrivait demain... (Plon). En 2016, il publie La Guerre des Mondialisations, aux éditions Economica et en 2017 "La France, ce malade imaginaire" chez le même éditeur.

Son site internet est le suivant : www.betbezeconseil.com

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Atlantico : Selon un groupe d'expert, la formule de revalorisation du SMIC devrait être modifiée, ceci répondant à deux objectifs : la baisse du chômage et la lutte contre la pauvreté. Un constat basé principalement sur le fait que les personnes les moins qualifiées sont exclues du marché du travail en raison d'un SMIC trop élevé, et d'une méthode de revalorisation qui conduit à des effets pervers de circularité (la hausse du SMIC entraînant la hausse des salaires qui entraîne, elle-même, une hausse du SMIC). Comment apprécier ces conclusions ? Quels seraient les bienfaits apportés à l'employabilité des personnes les moins qualifiées dans une logique d'intégration sur le marché du travail ? 

Gilles Saint-Paul : On peut affirmer à propos du SMIC trois choses. La première est que celui-ci est un mauvais outil pour donner du pouvoir d’achat aux pauvres, parce qu’il augmente le coût d’employer ces mêmes pauvres. Une hausse du SMIC de 100 euros peut se comprendre comme la combinaison d’un transfert de 100 euros au profit d’un travailleur, financé par une taxe du même montant frappant précisément l’emploi de la personne que l’on prétend aider. Il en résulte que sur longue période, le SMIC est un important facteur de chômage pour les travailleurs non qualifiés, surtout lorsqu’ils sont jeunes ou âgés. Le second aspect du SMIC est que la France est l’un des pays où il est le plus contraignant. En 2016 il représente environ la moitié du salaire moyen, ce qui situe la France au deuxième rang des pays développés après la Nouvelle-Zélande. La proportion d’employés au salaire minimum oscille entre 10 et 15% selon la conjoncture, ce qui est particulièrement élevé comparé aux autres pays développés, même si ce chiffre est dépassé par un certain nombre de pays de l’Est. Le troisième aspect est que le SMIC est devenu un symbole national, ce qui rend politiquement difficile de le réformer. Et c’est cet aspect symbolique qui contribue à la circularité déplorée par les auteurs, puisque le SMIC est utilisé comme point de référence par certaines branches. On sait pourtant qu’il a un coût important en termes d'emploi,  et qu’il frappe particulièrement les travailleurs les moins productifs, notamment dans les régions les plus pauvres. Le rapport en question a donc raison de s’attaquer à ce tabou. 

Yannick L’Horty : Le groupe d’expert sur le salaire minimum de croissance formule tous les ans depuis 2009 des recommandations sur l’évolution du Smic. Sa composition a été renouvelée l’été dernier et ce premier rapport marque une inflexion dans le discours. Les inconvénients du SMIC sur le chômage sont désormais très fortement soulignés et le rapport explore plusieurs pistes de réformes, en semblant privilégier celle de la fin des revalorisations automatiques du salaire minimum. Si elle était suivi d’effets, cette recommandation rendrait possible la baisse du salaire minimum en termes réels. Il s’agit d’une rupture profonde avec les règles d’évolution du Smic qui sont en vigueur depuis son instauration en 1970. Jamais le SMIC, ni le SMIG avant lui, instauré en 1950, n’ont diminué en pouvoir d’achat. Cette recommandation mettrait fin à des pratiques installées depuis l’après-guerre.

Le point de vue du comité est que nous avons depuis plusieurs décennies une inflation maîtrisée et de faibles gains de productivité, ce qui entretient la modération salariale. Dans un tel contexte de grande inertie des prix et des salaires, les moindres hausses du Smic se diffusent fortement sur les prix et les salaires. D’où l’idée d’un changement des règles d’indexation pour s’adapter aux singularités d’un contexte d’inertie nominale.

Si la portée symbolique de cette recommandation est très forte, sa portée pratique ne doit toutefois pas être exagérée. Le Smic est un salaire horaire brut et il y a une forme de myopie collective à focaliser les débats sur ce niveau de rémunération. Ce qui intéresse les employeurs est un coût horaire total, qui comprend les cotisations sociales et les diverses exonérations. Et ce qui intéresse les salariés est un salaire net mensuel, après prélèvements sociaux. L’évolution du salaire minimum brut est largement déconnectée en France de celle du coût du travail et de celle des revenus des smicards. Un changement des règles d’indexation du SMIC, a fortiori dans un contexte d’inflation quasi-nulle, peut ne produire aucune conséquence économique ou sociale, ni sur l’emploi, ni sur le pouvoir d’achat. Tout dépend des évolutions parallèles des cotisations sociales, des impôts et des transferts sociaux vers les ménages les plus défavorisés.

Jean-Paul Betbeze : Il faut saluer le fait que la question du salaire minimum en France, actuellement déterminé par des formules, a été enfin plus directement abordée. Et abordée en liaison avec le chômage et la pauvreté, ses objectifs. Il faut saluer aussi que l’approche ait été technique et statistique, en s’éloignant ainsi de jugements de valeurs, moraux ou surtout politiques. Ce n’est en effet pas la première fois que la dérive de cette méthode de calcul du SMIC a été mise en avant, avec les risques des « fameux coups de pouce », chers aux médias.Mais c’est la première fois que la démarche est sérieuse, autrement dit courageuse.

D’abord, l’emploi reprend enfin en France, avec la reprise économique actuellement en cours, comme en zone euro, mais relativement moins qu’ailleurs. Le contenu en emploi de la croissance reste toujours le problème français, et ceci ne peut venir que d’un coût trop élevé par rapport à une productivité trop faible, qu’on le veuille ou non. Les entreprises privées, partout dans le monde, embauchent jusqu’à ce que l’embauche marginale ne rapporte plus assez, en fonction de l’idée qu’elles se font des marges actuelles et futures, autrement dit de la croissance et des coûts.

Et ici, pendant des années, le Salaire minimum (SMIG puis SMIC) a monté en France, avec peut-être des idées politiques et sociales « généreuses », mais avec aussi le souci économique de faire progresser les entreprises, d’où le passage de SMIG à SMIC ! Mais, si l’on augmente trop vite le SMIG, les entreprises embauchent moins, sous-traitent, importent et, si elles ne peuvent, robotisent.

Quant aux effets de circularité, la hausse du SMIC entraînant la hausse des salaires qui entraîne elle-même une hausse du SMIC, ilsexistent et sont en fait devenus (heureusement)  assez limités. Les hausses de salaires suite aux hausses de SMIC se poursuiventdésormais sur deux trimestres, puis cessent.

Mais le plus grave est ailleurs, c’est d’avoir créé une « trappe à SMIC » : 10% des salariés bénéficient directement de sa hausse, jusqu’à un tiersde leu nombre, de façon presque imperceptible pour les derniers. On assiste ainsi à des carrières ouvrières ou de services entièrement liées aux SMIC, hors formation, ce qui est proprement désespérant. Or cette réalité n’est pas connue : le « coup de pouce » est ainsi largement apprécié, avec l’idée d’en profiter !Qu’il est grand, ce secteur public qui augmente les bas salaires du privé ! Mais rien, au fond, n’est aujourd’hui possible sans stabilisation du SMIC avec formation, pour permettre ensuite son augmentation significative, avec la productivité.

Quelles sont les limites d'une telle logique ? Ne serait-il pas abusif de penser que les problématiques relatives au SMIC permettraient de corriger une part importante du chômage en France, comparativement, par exemple aux politiques macroéconomiques européennes ? N'y a t-il pas un risque à surestimer les effets d'une telle réforme ? 

Yannick L’Horty : L’esprit du SMIC, hérité des accords de Grenelle de 1969, n’est pas celui d’une indexation automatique sur les salaires ouvriers. Le principe d’une demi-indexation avait d’ailleurs été retenu par le législateur pour laisser aux gouvernements l’opportunité de conduire une politique de court-moyen terme. Les fameux coups de pouce sur le Smic avaient pour fonction d’organiser à moyen-long terme l’indexation complète du Smic sur les salaires sans supporter les contreparties négatives d’une indexation automatique. L’idée même de réduire les automatismes, qui sont aussi des rigidités, n’est donc pas étrangère à l’esprit de la législation sur le salaire minimum en France.

Quant aux politiques macroéconomiques, elles ont pour fonction de stabiliser la croissance et l’inflation, c’est-à-dire de protéger nos économies des chocs récessifs. Leur rôle n’est pas de réduire le niveau élevé de chômage qui s’est installé en France depuis quarante ans. Or le niveau élevé de chômage s’explique en partie par le coût du travail au voisinage du salaire minimum. On dispose aujourd’hui d’un grand nombre de travaux convergents qui indiquent qu’une baisse du coût du travail peut produire des effets puissants sur l’emploi. La question est de savoir quelle est la meilleure façon de l’organiser. Or la désindexation du Smic sur les prix ne peut produire des effets ni massifs, ni rapides. Ce n’est pas forcément le moyen le plus efficace d’alléger le coût du travail pour les entreprises, tout en préservant le pouvoir d’achat des salariés.

Jean-Paul Betbeze : La logique française actuelle n’est pas seulement celle de l’indexation, c’est plus encore celle de la baisse des charges. Encore une fois, soyons sérieux : il n’y a pas de « baisse » ou « d’exonération de charges », il y a transfert, payé par « les autres », salaires plus élevés et « plus tard », par la dette. Les « charges » ne disparaissent pas. Le cas du CICE est exemplaire de cette faille de « logique ». Le CICE a permis la baisse des charges internes, largement dans les services, avec creusement du déficit public à la clef, mais sans effet sur le commerce extérieur. Le CICE, c’est de la dette publique qui soutient l’emploi au SMIC ou proche du SMIC ! On comprend donc l’idée d’arrêter actuellement cette « logique », en sanctifiant la baisse des charges du CICE, impossible de rebrousser chemin, mais en explorant d’autres voies. Moins chères et plus efficaces.

Les experts auteurs du Rapport en viennent alors à noter que la revalorisation du SMIC combine deux objectifs : le pouvoir d’achat des moins qualifiés et la lutte contre la pauvreté. Comme toujours en France, deux objectifs (économique et social) avec un seul outil, ce qui ne marche jamais. Le SMIC en hausse a des effets négatifs sur la compétitivité et les comptes publics, et très faibles contre la pauvreté. D’où l’idée des auteurs d’augmenter la Prime d’activité et de mettre plus l’accent sur la mobilité salariale, la formation et la négociation sociale que sur une formule mathématique pour lutter contre la pauvreté. Souhaitons que nous ne surestimions pas les effets d’une telle proposition : ce serait à désespérer !

Gilles Saint-Paul : Le SMIC est un problème peu important dans certains pays, mais dans le cas français il s’agit d’un point majeur. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons connu des politiques de baisse de charges dont le but était de réduire le coût du travail des moins qualifiés, jugé très problématique, sans toucher au pouvoir d’achat du SMIC net. Mais sur longue période ces politiques ont surtout servi à financer des mesures démagogiques en faveur des employés en place : coups de pouce, trente-cinq heures, plutôt qu’à réellement créer des emplois pourles « outsiders » en réduisant le coût total pour l’employeur. Il est donc important de graduellement réduire l’emprise du SMIC sur le marché du travail français, comme le propose le rapport. En l’indexant sur le coût de la vie mais pas sur le salaire moyen, on maintient une garantie de pouvoir d’achat tout en s’assurant que sous l’effet de la croissance de la productivité et donc des salaires moyens, le SMIC devienne de moins en moins contraignant à long terme. Il serait heureux de le différencier selon les régions en le faisant dépendre d’une estimation du coût de la vie au niveau local. Si un SMIC net permet de vivre fort mal en région parisienne, il garantit un pouvoir d’achat nettement plus conséquent dans les régions pauvres où le niveau des prix (notamment celui du logement) est plus faible. Mais pour cette même raison, il a un effet bien plus destructeur sur les marges des entreprises et sur l’emploi local du fait des prix plus faibles que celles-ci sont contraintes de pratiquer. Le risque d’un SMIC uniforme sur tout le territoire, c’est celui de voir s’établir des mezzogiornos où l’activité économique ayant perdu toute rentabilité s’est étiolée au point où la région ne survit que grâce aux subventions publiques et autres emplois aidés, tandis que la jeunesse et le talent vont s’établir dans les grandes villes. Cette dynamique est paradoxale au regard des préoccupations affichées par ailleurs par les politiques en faveur des « territoires ».

Alors qu'Emmanuel Macron est régulièrement accusé d'être le "président des riches", n'y a t-il pas également un risque politique à s'attaquer à cette problématique du SMIC, tout en évacuant les problématiques découlant de l'accumulation des richesses par les "0.1%" les plus riches du pays ? En quoi un traitement parallèle de ces questions pourrait-il permettre un résultat ?

Jean-Paul Betbeze : Le problème majeur est le chômage de masse en France, en liaison avec la faiblesse de notre compétitivité : regardons le déficit extérieur, le déficit budgétaire et la montée de la dette publique. Dans ce contexte, parler d’Emmanuel Macron comme « Président des riches » parce qu’il veut renforcer les marges des entreprises et soutenir l’investissement et les prises de participation dans les entreprises est, au mieux, pitoyable. Les marges des entreprises françaises vont vers 31% de la valeur ajoutée, contre 27% en leur point bas, grâce au CICE pour moitié, mais restent loin des 37% du cas allemand. Les écarts de salaires en France ne sont pas considérables. Et la concentration des richesses n’est pas le problème si nos entreprises, moins rentables, en deviennent moins chères pour les meilleures d’entre elles, et donc achetées par des entreprises étrangères, et trop petites pour les « autres ». « Autres » entreprises qui embaucheront moins et n’investiront pas assez !

Le traitement du problème emploi/salaire/marge passe par la productivité, la formation, l’innovation, la prise de risque. Ceci implique de soutenir les startups, qui peuvent évidemment créer des inégalités si elles réussissent (et quel est le problème ?), mais permettent en même temps de changer l’état d’esprit des jeunes, les rendant entreprenants.

Le rapport des experts a bien raison de ne pas traiter la question par des modulations par régions (comme c’était le cas en 1967), du fait des loyers en villes grandes et moyennes. Plus raison encore pour les jeunes. Il ne s’agit surtout pas d’un SMIC jeune, mais d’une formation plus adaptée à l’école et d’un vrai apprentissage. Rien d’immédiat donc. Et il ne sert à rien d’attaquer le capital industriel ou le capital financier. Il s’agit, dans la révolution technologique en cours, de renforcer plus que jamais le capital humain.

Gilles Saint-Paul : Dans le cas français, l’idée que les 0.1 % accaparent les richesses du pays tient plus de la propagande populiste que de la réalité des faits. Sur longue période, la part des 1 % les plus aisés dans le patrimoine total reste bien plus faible qu’avant 1950, et celle des 50 % les moins aisés est au moins deux fois plus élevée. Et la part des plus aisés fluctue énormément à cause des plus-values ou moins-values associées à la volatilité boursière, l’émergence ou l’implosion de bulles immobilières, etc, sans que cela ait d’incidence sur le niveau de vie des moins riches. Il est commode de rendre les 0.1 % coupables de la mauvaise santé de l’économie française, parce que l’on peut potentiellement fédérer contre eux les 99.9 % restant sur la base d’émotions irrationnelles comme le ressentiment. Cela permet de détourner l’opinion publique d’enjeux bien plus considérables comme le poids de l’Etat, l’efficacité des dépenses publiques, les rigidités du marché du travail, les effets des conventions de branche sur l’emploi, les entraves à la mobilité professionnelle et… le SMIC. S’attaquer à ces sujets permettrait de faire beaucoup plus pour l’emploi et le pouvoir d’achat du plus grand nombre que de taxer démagogiquement les « 0.1 % » qui peuvent facilement transférer leur patrimoine à l’étranger, tandis que le produit de cette taxe risque d’alimenter le mammouth étatique ou de favoriser le clientélisme sans retombées appréciables pour les citoyens. 

Yannick L’Horty : Emmanuel Macron a fait le choix d’ouvrir plusieurs grands chantiers en un temps très court. Après la réforme du code du travail, ce sont les politiques de formations et l’assurance chômage qui sont maintenant en examen, et demain les exonérations de cotisations sociales. Un grand nombre de paramètres institutionnels sont en cours de modification sur le marché du travail. Dans cet environnement de mutation rapide, il ne m’apparaît pas que la réforme du salaire minimum soit dans l’actualité immédiate. Dans tous les cas, il n’est guère pertinent d’isoler une action particulière du contexte global des réformes. C’est évidemment la combinaison de l’ensemble des actions qui définit une politique de l’emploi. Ce n’est pas facile dans un contexte de changements rapides, mais c’est bien l’ensemble des changements qu’il faut considérer.

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