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Que Cécile Duflot condamne Jean-Jacques Goldman avant de s'en prendre à Sarkozy
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Rancoeur

Après le drame de Toulouse, Cécile Duflot a reproché à Nicolas Sarkozy les propos qu'il a tenu face à des collégiens. Des propos angoissants, selon l'écologiste.

Serge  Federbusch

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président du Parti des Libertés, élu conseiller du 10 ème arrondissement de Paris en 2008 et fondateur de Delanopolis, premier site indépendant d'informations en ligne sur l'actualité politique parisienne.

Il est l'auteur du livre L'Enfumeur, (Ixelles Editions, 2013) et de Français, prêts pour votre prochaine révolution ?, (Ixelles Editions, 2014).

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La haine ressentie à l’endroit de Nicolas Sarkozy restera, par son paroxysme et quoi qu’il advienne de la future élection présidentielle, une sorte de mystère, un condensé des tensions et rancœurs qui travaillent sourdement la société française.

Le dernier en date de ces prurits a frappé Cécile Duflot, secrétaire nationale d’Europe Ecologie les Verts et future candidate aux élections législatives à Paris avec le soutien du Parti socialiste.

Après la tuerie de Toulouse, le président de la République a eu en effet le malheur de déclarer à des enfants d’un collège du quatrième arrondissement que : "ce qui s'est passé dans une école confessionnelle, avec des enfants d'une école juive, aurait pu se passer ici. Ces enfants sont exactement comme vous. L'assassin s'est acharné sur une petite fille. Il faut réfléchir à ça. C'est un sujet suffisamment grave pour que toute la République soit concernée". 

Ces propos à intention pédagogique, alors qu’il est communément admis que les enfants de cet âge n’ont pas forcément conscience des enjeux d’un événement de cette sorte, ont déchaîné l’ire de la verdâtre dirigeante.

"Je pense, M. le Président, qu'on ne parle pas ainsi à des enfants. Le devoir des adultes c'est protéger pas angoisser", s’est vu reprocher le chef de l’Etat.

Visiblement, l’empathie est une notion qui échappe à madame Duflot ... C’est pourtant l’un des meilleurs moyens, en dehors même de toute pesante démonstration, de faire ressentir aux uns ce que les autres peuvent vivre. C’est un pont entre les différences, pour employer des mots dont la gauche à tendance à se repaître. Mais comme c’est Sarkozy qui le dit, il fallait le condamner !

Nous inciterons Cécile Duflot, par souci de cohérence, à protester également et rétrospectivement contre les paroles, très angoissantes pour les enfants, de Jean-Jacques Goldman, dans sa chanson "Sarah" (1982) :

"Elle s'appelait Sarah elle n'avait pas huit ans
Sa vie c'était douceur, rêves et nuages blancs
Mais d'autres gens en avaient décidé autrement.
Elle avait des yeux clairs et elle avait ton âge
C'était une petite fille sans histoire et très sage
Mais elle n'est pas née comme toi ici et maintenant"

Le réflexe de compassion que le chanteur, icône de tous les consensus, cherche à créer chez ses jeunes auditeurs n’est guère différent de celui utilisé par Nicolas Sarkozy. Mais il ne faut pas à tout prix battre Goldman aux prochaines élections, lui.

Enfin, c’est par charité que nous n’aborderons pas le tweet de Dominique Bertinotti, maire du quatrième arrondissement pour qui les paroles de Sarkozy révèlent un : "discours à la George W.Bush"! Combien d’années encore faudra-t-il à ces "socialistes" pour digérer l’épouvantable crime ayant consisté à abattre la tyrannie de Saddam Hussein ? Il faudrait créer un nouveau point Godwin, version irakienne, pour jauger leur emportement. Appelons-le le point Bertinotti, cela la fera accéder à la notoriété.

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