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Lettre d'excuses à l'attention de Mme Marlène Schiappa
©Pixabay

Mes excuses

Une phrase de trop. Elle était vraiment de trop.

Jean-Sébastien Ferjou

Jean-Sébastien Ferjou

Jean-Sébastien Ferjou est l'un des fondateurs d'Atlantico dont il est aussi le directeur de la publication. Il a notamment travaillé à LCI, pour TF1 et fait de la production télévisuelle.

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Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ayant appris l'existence d'un de vos livres, passablement coquin, édité à la Musardine sous le pseudonyme de Marie Minelli, je me suis autorisé une expression "la reine des salopes" que je regrette. Vous aurez compris que cette expression, certes fâcheuse, ne pouvait concerner que Marie Minelli. C'était également, vous l'aurez compris, du second degré. Et vous l'aurez d'autant mieux compris que votre livre "Les filles bien n'avalent pas" procède également, je crois, du second degré. Et que pas plus que ma malheureuse expression, il n'est à mettre entre toutes les mains. 

Mais - et c'est ainsi - nombreux sont ceux qui s'indignent à votre place. Au nom de l'adage bien connu : donnez-moi une phrase d'un homme, et je le ferai pendre…

Moi, s'il le faut, je veux bien être pendu. Mais pour autant, je ne saurai féliciter les pourvoyeurs de gibet. Ou ils n'ont pas compris et cela ne témoigne pas en faveur de leur intelligence. Ou ils ont compris et fait semblant de ne pas comprendre par amour du lynchage. 

Quand à vous, Marlène Schiappa, vous ne pouvez ignorer que je ne vous apprécie guère comme ministre. Mais en tant que femme, je vous dois le respect. Et c'est au nom de ce respect que je vous prie très sincèrement de bien vouloir accepter mes excuses. 

Benoit Rayski

NDLR : En tant que directeur de la publication d'Atlantico, j'ai appelé Mme Schiappa à son secrétariat d'Etat pour lui demander de bien vouloir accepter nos excuses.
Le surtitre parfaitement déplacé choisi par l'auteur de cet article n'aurait jamais dû être publié, il a malheureusement échappé à notre vigilance qui s'était concentrée sur le Titre et le contenu du papier. Je l'ai fait supprimer dès qu'il a été porté à ma connaissance.
Non seulement ce surtitre était injustifiable et déplacé mais quel qu'ait pu être le 2d degré de l'auteur -qui faisait référence non pas à la ministre mais à l'auteur de romans légers- il entachait la lecture de cet article dont l'intention était de s'amuser de la mise en perspective des activités littéraires de Madame Schiappa avec la réponse qu'elle avait faite à Monsieur Finkielkraut en faisant spécifiquement état de sa qualité de "femme, jeune (...) élevée dans les quartiers populaires". Intention totalement polluée par l'emploi de cette expression en marge de l'article.
Indépendamment des excuses dues à Madame Schiappa, quoiqu'en pensent et continueront à en penser les Torquemada de la grandiloquence morale toujours prompts à se faire valoir par des combats qui ne demandent que quelques clics sur un clavier, Atlantico s'autorise parfois à du second degré, du mauvais esprit et du pamphlet pour souligner les ridicules ou les contradictions. Jamais à des attaques sur la dignité des personnes.
Ce dérapage contrevenait à cette ligne, j'ai tenu à ce que M. Rayski écrive une lettre à l'attention de Mme Schiappa pour lui faire part, lui aussi, de ses excuses. M. Rayski, avec le recul, l'a parfaitement compris.
Jean-Sébastien Ferjou

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