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Lettre à nos amis qui ont voté Fillon et envisagent de s’abstenir ou de voter Le Pen
©AFP

7 mai

Les principaux candidats à la primaire de droite ont exprimé la même position : ils ont appelé à voter pour Emmanuel Macron pour que Marine Le Pen ne soit pas élue présidente de la République.

Alexia Demirdjian

Alexia Demirdjian

Alexia Demirdjian est engagée dans la campagne présidentielle de François Fillon où elle collabore notamment au projet.

 

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Guillaume Labbez

Guillaume Labbez

Après un début de carrière en cabinet ministériel sous les gouvernements Raffarin et de Villepin, Guillaume Labbez devient Conseil en communication et en affaires publiques et Maître de conférences en Négociation à l'école d'Affaires publiques de Sciences Po. Engagé dans le débat d'idées, il est administrateur de la Fondation Concorde, secrétaire général de DroiteLib' et membre du bureau politique des Républicains.
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Comme eux, refusant de céder au ni-ni des apprentis sorciers qui croient pouvoir faire l'impasse sur le second tour de la présidentielle, nous croyons nécessaire de dire pourquoi nos valeurs, nos convictions et notre amour de la France nous mèneront aussi à voter pour Emmanuel Macron le 7 mai prochain.

Nous pensons toujours qu'Emmanuel Macron n'a ni la carrure, ni la volonté de réforme, ni la maturité pour être un "grand" président de la République. La « génération en même temps » - autrement dit celle du non choix et de l’eau tiède - qu’il veut incarner n’est pas la nôtre. C’est pour cela que, dès le 8 mai, nous ferons campagne avec vigueur pour défendre le programme des Républicains et de l’UDI aux législatives, dans l’objectif qu’une majorité de droite et du centre mette en œuvre un programme clair de réforme.

Mais avant les législatives, impossible de faire l’impasse sur le second tour de la présidentielle. S’abstenir ou voter blanc ce serait prendre le risque d’installer le chaos en France ou s’en remettre aux autres pour faire le « sale boulot » c’est-à-dire de voter Macron.

« Le choix en politique n'est pas entre le bien et le mal mais entre le préférable et le détestable » écrivait Raymond Aron. Le préférable aujourd’hui, c’est un candidat qui ne veuille pas porter atteinte aux valeurs de la République. Le détestable, c’est le projet de Marine Le Pen, dont les valeurs sont aux antipodes de l’ADN de notre famille politique issue de courants centriste, démocrate chrétien, gaulliste et libéral. Aujourd’hui, nous préférons faire le choix de l’héritier de François Hollande plutôt que de l’héritière de Pétain.

Marine Le Pen a eu beau lisser et gommer les aspérités du Front national, son terreau reste celui de la xénophobie, du racisme, du collectivisme et du dirigisme. Pour s’en convaincre, il n’est qu’à se rappeler ses récents propos sur le Vel d’Hiver, tentant de nier la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Que dire de sa proposition visant à inscrire dans la Constitution le concept de « priorité nationale » - adaptation du concept de « préférence nationale » forgé par son père – et qui permettrait de taxer tout emploi occupé par un étranger ?

En matière économique aussi, son programme porte le sceau du national socialisme. Marine Le Pen abhorre la liberté.  Elle rêve d’un Etat dirigiste qui a pourtant échoué partout. Retour à l’administration des prix dans certains secteurs, nationalisations partielles, augmentation imposée des bas salaires ; ouverture des vannes de la dépense publique pour 145 milliards d’euros : rien ne manque  Marine Le Pen veut la France des clochers mais avec elle nous n’aurions rien d’autre que la France des clochards.

Sommes-nous également certain de vouloir une France recroquevillée, repliée sur elle-même qui n’aurait plus que sa pauvreté à offrir en partage. Sortir de l’euro amputerait du pouvoir d’achat aux Français. Sortir de l’Europe mettrait aussi à mal notre souveraineté. Que peut la France seule face aux Etats-Unis ou à la Chine ? L’Europe est, depuis que le général de Gaulle a choisi de ratifier le traité de Rome, un indispensable levier de notre puissance : la France est plus forte comme leader d’un bloc d’un demi-milliard d’habitants, première puissance économique mondiale, que seule. Marine Le Pen souhaite-t-elle plonger la France dans la même incertitude que le Royaume-Uni après le Brexit, pays qui loin de recouvrer des marges de manœuvres se voit désormais contraint à un alignement sur les Etats-Unis ? Elle propose en outre une sortie de l’OTAN, au cœur de notre sécurité depuis la seconde guerre mondiale. Croit-on que la France, qui opère à peine 2% des frappes de la coalition contre Daech, serait à mesure de venir à bout de l’Etat islamique seule ?

Pour toutes ces raisons, et faute de candidat de notre famille politique, nous voterons pour Emmanuel Macron le 7 mai ; ce sera un vote par défaut et sans adhésion au programme d’En Marche. Et dès le lendemain de l’élection, nous nous mobiliserons pour une victoire d’une majorité Républicains / UDI aux législatives.

Pourquoi ? Parce que c’est la seule façon de s’assurer que la France sera réformée en :

  •          Luttant efficacement contre un chômage qui a fait 600 000 victimes de plus sous Hollande (et Macron).
  •          Récompensant le travail en baissant la fiscalité pour les employés, quelques soient leurs secteurs.
  •          Protégeant les Français par une politique de sécurité efficace et en faisant de la lutte contre le terrorisme islamique la priorité de notre                            politique étrangère.  

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