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52% des sympathisants de la droite et du centre souhaitent que François Fillon retire sa candidature mais 63% sont d'accord avec son argument de "l'assassinat politique"
©François NASCIMBENI / AFP

Info Atlantico

Selon un sondage Harris Interactive exclusif pour Atlantico et RMC, trois Français sur quatre veulent que le candidat de la droite, qui est convoqué pour une mise en examen, retire sa candidature. Mais nombreux sont ceux qui partagent son idée que ses soucis judiciaires sont un assassinat politique.

Jean-Daniel Lévy

Jean-Daniel Lévy

Jean-Daniel Lévy est directeur du département politique & opinion d'Harris Interactive.

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Les Français souhaitent moins que par le passé que François Fillon maintienne sa candidature (25% contre 35% le 6 février et 31% le 1er février).

2. Les sympathisants de la Droite et du Centre sont également partagés (48% pour le maintien) tout comme ceux des Républicains privilégient (à 53%) le maintien ;

3. 43% des Français sont d’accord avec l’argument utilisé par François Fillon selon lequel il n’aurait pas été traité « comme un justiciable comme les autres », 38% qu’il s’agirait d’un « assassinat politique ». Sur ces deux éléments les sympathisants de la Droite et du Centre sont plus sensibles aux arguments évoqués par le candidat que les Français et les proches des Républicains plus encore.

4. Se pose parfois la question de l’immixtion de la justice dans un processus démocratique. 77% des Français ne souhaitent pas que « la justice fasse une pause des investigations visant  à l’élection présidentielle ». Notons que, même chez les proches des sympathisants de droite et du centre (63%) tout comme chez Les Républicains (57%), on ne relève pas de majorité souhaitant une « pause ».

5. Enfin les Français sont moins confiants que par le passé dans la capacité  de François Fillon (17%, -11 points / 6 février) à gagner la présidentielle. On assiste à évolution forte même chez les sympathisants de Droite et du centre ainsi que des proches des Républicains : les uns comme les autres estiment moins que le mois dernier que la victoire de « leur » candidat est possible. Ainsi les proches de la droite et du centre estiment à 36% (-25 points) que François Fillon peut gagner la présidentielle et les sympathisants LR n’envisagent qu’à peine plus la victoire du vainqueur de la primaire (41%, -25 points aussi par rapport à l’enquête de février dernier).

Et pour le sondage concernant  les Catégories socioproffesionelles quels sont les principaux enseignements que l'on peut tirer ?

Jean-Daniel Levy : On est face aujourd'hui à un regard relativement proche selon les différentes catégories de populations. Qu'il s'agisse des catégories supérieures, populaires ou inactives. 

Autre aspect frappant c'est –un peu de manière contre intuitive- qu'on constate la un regard un peu plus positif de la part des catégories populaires que de la part des catégories supérieures. Ou en tout cas une plus grande sensibilité aux différents arguments qui peuvent être évoqués par François Fillon sur le maintien de sa candidature. Quand on regarde en termes d'intensité sur le fait qu'il s'agirait d'un attentat politique ou sur le fait que François Fillon n'a pas était traité tout à fait comme les autres justiciables, on a des catégories populaires qui sont plus sensibles aux différents arguments. Pour exemple, l'idée d'une pause, qui est un peu plus évoquée par ce type de sympathisant. C'est une forme d'appétence ou de forte appréciation de la part de cette fragmentation. 

Que nous apprends ce sondage sur l'évolution du socle de l'électorat jusque-là fidèle du candidat LR ?

On est face à un socle qui va être plus interrogatif que par le passé alors que, jusque à présent, il pensait que François Fillon était un candidat "indétrônable". Aujourd'hui ce socle flanche avec notamment un doute sur le fait qu'il pourrait être le bon candidat et en même temps une certitude de victoire qui s'avère être beaucoup plus faible que par le passé. 

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