Selon de récents sondages, les Français voient clair en matière de sécurité. Ils savent ce qu'ils veulent - tout comme ce qu'ils rejettent. Et ils préviennent...
Xavier Raufer est un criminologue français, directeur des études au Département de recherches sur les menaces criminelles contemporaines à l'Université Paris II, et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet. Dernier en date: La criminalité organisée dans le chaos mondial : mafias, triades, cartels, clans. Il est directeur d'études, pôle sécurité-défense-criminologie du Conservatoire National des Arts et Métiers.
• (Harris Interactive, LCP, mi-février 2017) : 71% des Français estiment que les propositions des candidats sur la sécurité seront un critère déterminant de leur vote à la présidentielle.
• (Ifop-Le Figaro, février 2017) Les Français voient d'où émane l'insécurité : des banlieues, jugées à 82% "plus violentes que le reste du pays". Des "territoires perdus de la république" (58% des sondés), du fait de bandes criminelles (52% des sondés).
Notons ici que les éternelles "explications" de la presse gauche-caviar Niel-Drahi, qui envahit sans doute 70% de l'espace médiatique (discriminations... manque de mixité... encore plus de social) sont négligées par les Français (15% à 7% des sondés). Et ceux se disant "de gauche" ? A peine moins (entre 24% et 8%).
Le fautif de l'insécurité ? La justice (BFMTV, 26/01/2017). Selon L'INSEE et sans cesse depuis 2014, 63% des Français la trouvent "peu ou pas satisfaisante". 64% en 2016. Mais à presque 60%, ces sondés sont "satisfaits ou très satisfaits" de la police et de la gendarmerie.
Donc, pour les Français, la sécurité importe. Mais en la matière, ils n'ont droit qu'aux bobards de M. Le Roux, présent ministre-intérimaire de l'Intérieur que même des collègues socialistes créditent de rapports plutôt élastiques avec la vérité.
Car voici les chiffres récemment fournis par le Service statistique du ministère de l'Intérieur. Dépouillés de leur habillage rose-communication, ils sont mauvais.
Mais il y a loin du connu au vécu. En réalité, pour l'enquête annuelle de "victimation" Cadre de vie et sécurité (CVS), il y a en France, ces dernières années, quelque 1,1 million de victimes de telles violences physiques, 3 000 par jour.
Cambriolages (souvent, par des clans criminels itinérants), des "bandes organisées qui pillent des dizaines de domiciles et s'évanouissent dans la nature".
243 500 cambriolages connus en 2016, + 4% sur 2015. Un cambriolage en France toutes les deux minutes. Année après année, 4 sur 5 de ces cambriolages restent impunis... 80 chances sur 100 de cambrioler sans risque ! Un rêve...
Dans le Rhône, les voyous se déchaînent : 255 agressions physiques de pompiers l'an passé, + 19% sur 2015. 60 véhicules incendiés la nuit du Nouvel-An dans l'agglomération lyonnaise.
121 000 vols connus en 2016 ; en moyenne, 330 voyageurs détroussés chaque jour sur les réseaux de transports publics ; + 11% en 2016. Là-dedans, les vols violents : + 7% l'an passé.
Que faire alors, pour rendre leur sécurité aux Français ? Simple - trop sans doute pour les médias-Niel-Drahi et pour le présent gouvernement.
Voici la Somme, département où les cambriolages ont baissé en 2016 de 15%. Par quel miracle ? "La justice est plus ferme", dit le valeureux procureur, sans doute épargné par le virus-Taubira. Sur place, la justice "concentre son attention sur les multirécidivistes... qu'on se donne les moyens d'incarcérer... On a obtenu des peines de prison assez longues qui ont assaini la situation dans certains quartiers". (France Bleu Picardie, 26/01/2017). Une feuille de route aimablement transmise aux aveugles et autres Diafoirus-sociologues.
(Comme d'usage, toutes nos sources et références sont disponibles sur demande)
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