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Philippe de Villiers : "L’islamo-gauchisme est partout présent, là où on soigne les gens, là où on les éduque, là où on les distrait, là où on les nourrit"
©DR

Bonnes feuilles

La France est meurtrie par le terrorisme. Mais il y a plus grave : elle est en train de perdre son identité. Si l’on ne fait rien, selon Philippe de Villiers, la voix du muezzin couvrira le son des cloches de nos terroirs... À travers une mise en perspective vertigineuse, il rappelle comment, depuis les années 1980, notre pays a été lentement mais sûrement "islamisé". Extrait de "Les cloches sonneront-elles encore demain ?", de Philippe De Villiers, aux éditions Albin Michel 2/2

Philippe De Villiers

Philippe De Villiers

Créateur du Puy-du-fou, homme politique, auteur de nombreux livres, Philippe de Villiers se passionne aussi pour l’histoire de France. Il est l'auteur de nombreux ouvrages. Son dernier : Le moment est venu de dire ce que j'ai vu paru le 30 septembre 2015 aux éditions Albin Michel.

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Les Compagnons de route

Chaque jour de plus en plus nombreux, les dhimmis s’exercent à la soumission du lendemain. Ils se comportent, conscients ou inconscients, comme les alliés objectifs de l’entreprise d’islamisation de la France.

Mais la mouvance de l’islam politique compte aussi sur d’autres soutiens, plus engagés encore, les compagnons de route.

Ils ne sont pas toujours connus du grand public, ils agissent dans la discrétion, tapis dans la haute administration, la haute finance ou le monde des cléricatures.

Les compagnons les plus assidus, les plus disciplinés, les plus actifs et les plus influents appartiennent aux cercles de la gauche radicale. Michel Onfray a souligné avec force  : « La gauche est fascinée par l’islam comme elle l’était par les dictateurs au xxe siècle. En matière de religion, elle n’est hostile qu’au judéo-christianisme. » L’ultra-gauche est orpheline. Elle a aimé Staline, Mao, Castro, Pol Pot. Le rêve totalitaire s’est éteint. Elle cherche une autre vague de violence pour accoucher de l’histoire. Et comme elle a cocufié la classe ouvrière, il lui faut un prolétariat réinventé. Elle a découvert Mahomet. 

Cette gauche-là a aimé Robespierre, elle trouve qu’on n’a pas assez guillotiné. Alors elle invente une nouvelle « loi des suspects », elle guette les pensées et les arrière-pensées islamophobes.

A lire aussi sur notre site : Au nom de la laïcité, les autorités se préparent à effacer ce qui serait trop voyant, à commencer par les églises...

Madame Taubira a ouvert les voies de l’impunité générale. La judiciarisation est en route. À peine libéré, l’ancien chef d’Action directe, Jean-Marc Rouillan, s’est fendu, le 23 février 2016, d’un compliment pour les assassins du Bataclan  : « Je trouve les terroristes du 13 novembre très courageux. Ils se sont battus courageusement. »

Cette nouvelle conjonction astrale du Grand Soir et du Croissant de Lune est une énigme  : « Pourquoi et comment une poignée d’intellectuels d’extrême gauche, peu nombreux mais très influents dans les médias et dans la mouvance des droits de l’homme, ont-ils imposé une véritable sanctuarisation de l’islam dans l’espace politique français ? » s’interroge Jacques Julliard.

L’islamo-gauchisme tient dans sa main la gauche et même la droite. C’est cette mouvance qui tire les ficelles et favorise toutes les avancées de la charia dans la sphère sociale. L’islamo-gauchisme est partout présent, là où on soigne les gens, là où on les éduque, là où on les distrait, là où on les nourrit. Ses agents infiltrent les interstices et mettent sous pression les idiots utiles dans tous les lieux de vie qu’ils ont choisis comme cibles.

Ainsi en va-t-il de l’hôpital où les grignotages de l’espace public par les religieux progressent, avec des complicités au plus haut niveau de l’État qui accueille les réclamations portées par des organisations militantes comme le « Collectif contre l’islamophobie en France » – le Ccif. Il est désormais fréquent de voir ainsi des chambres transformées en mosquées cinq fois par jour, des patients refusant de se faire laver par les soignants, des femmes voilées refusant de se faire examiner par des médecins hommes.

Comme la fermeté ne risque pas de venir d’en haut, les personnels hospitaliers, soumis à une surenchère permanente, s’épuisent dans d’interminables palabres 1 . On dispute, on discute, la négociation permet ainsi d’avancer à petits pas. Un tapis par ci, un voile par là. Le tout au détriment de l’efficacité de l’acte médical… Et des autres patients qui attendent.

L’islam politique assigne à ses agents la mission d’infiltrer tous les espaces de vie et de convivialité. Souvent, les entrepreneurs, les cadres de préfectures, les travailleurs sociaux confient leur désarroi. Ils rencontrent des cas inédits. La société tout entière tâtonne et s’adapte au changement de mœurs. Comme la lexicologie officielle en fait l’aveu, elle « fait face à l’essor du fait religieux »  : demandes de jours de congé pour les fêtes non chrétiennes, pauses pour prier dans l’entreprise, mais aussi refus de manipuler des boissons alcoolisées ou encore de travailler avec des femmes, de faire écouter de la musique aux enfants du centre social. Un nouveau métier qui eût enchanté Philippe Muray est en train de naître : « manageur des diversités ». Des cabinets spécialisés dans le « Fait religieux » se développent. Ce sont des dépanneursconciliateurs. Des formations sont créées, à l’image du très réputé certificat « Management des Diversités » à l’Institut catholique de Paris. Un des manageurs des diversités les plus connus recommande de « lutter contre le choc des émotions, des identités, des ignorances. Convaincre qu’il ne faut pas juger ».

Ainsi la société se désarme elle-même, elle s’adapte et s’auto-dissout. Au nom de la tolérance, chacun apprend à se soumettre et à collaborer.

Le but secret de la manœuvre de l’adversaire est de faire naître une contre-société. Aucun segment ne doit être négligé, depuis la finance jusqu’aux librairies, en passant par les salons de mode, de tourisme, les cosmétiques, les boissons, les sites de rencontres et, demain, les médicaments.

Le marché qui, par définition, est aveugle, devient ainsi un moyen de promouvoir l’islam dans sa dimension politique. L’alliance entre business, politique et communautarisme nous rapproche de la société américaine. C’est le fameux concept de l’« islamérique ».

Les grandes marques islamisent leurs productions en créant ce qu’elles appellent des « tenues pudiques », en réalité des « tenues islamiques ». Dolce Gabbana a lancé sa collection « Abaya ». Marks & Spencer vend deux modèles de « burkinis », une combinaison de bain composée de trois pièces –  un legging, une tunique et un hijab. La co-créatrice de la marque Fringadine qui vend des vêtements longs, Hélène Agesilas, prétend répondre à une demande du marché au motif que « La France a un retard sur la mode islamique ».

Les grandes enseignes ont recruté des théologiens qui les aident à concevoir, au nom du profit, une stratégie marketing compatible avec la charia. Ainsi s’organisent, contre la dignité des femmes, les noces barbares du cynisme marchand et de la bigoterie islamique, justement dénoncées par le délégué interministériel Gilles Clavreul. Au plus haut niveau de l’État, rares sont les esprits lucides.

La ministre des Familles, Laurence Rossignol, s’est indignée devant ces ballets agressifs de mode islamique. On lui a rétorqué que beaucoup de femmes choisissaient elles-mêmes de se voiler  : « Bien sûr qu’il y a des femmes qui choisissent, rétorqua-t-elle, énervée, il y avait aussi des nègres américains qui étaient pour l’esclavage. » Évidemment, ce genre de propos a été plus commenté par la « patrouille » que la réalité du problème : des défilés de mode, en France, de femmes voilées ! À qui profite réellement l’idéologie dite multiculturelle ? D’abord aux détenteurs de capitaux mondialisés  : ils ont besoin de consommateurs dociles et de travailleurs bon marché qui suivent les mouvements de capitaux. Ce monde de l’injonction marchande associe l’enseigne capitaliste et l’islamisme pour avoir en face de lui une société atomisée, de « no borders ».

Extrait de "Les cloches sonneront-elles encore demain ?", de Philippe De Villiers, publié aux éditions Albin Michel, octobre 2016. Pour acheter ce livre, cliquez ici

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