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Pour gagner une présidentielle, 
rien ne vaut un grand parti
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EDITORIAL

Jean-Pierre Chevènement a jeté l'éponge ce mercredi dans la course à la présidence. L'essentiel des "petits candidats" ne décolle toujours pas dans les sondages. Décidément, la présidentielle dépasse le simple cadre d'une rencontre entre un homme et un peuple.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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En ce début février, on voit se dessiner, comme il est de tradition, ce qui risque de se passer fin avril. On sent bien que l’attention se cristallise sur les faits et gestes, paroles et propositions des deux principaux candidats, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Ce phénomène ne relève pas d’une sorte de fatalité électorale. Tous deux sont soutenus par de puissants partis politiques, riches de leurs militants, d’une expérience certaine en matière de campagne et d’une force de frappe financière que ne possèdent pas les candidats de « seconde division », tels que Marine Le Pen, François Bayrou ou Jean-Luc Mélenchon. Ne parlons pas des candidats de « CFA 2 », les Hervé Morin, Christine Boutin, Dominique de Villepin, Nicolas Dupont-Aignan, Frédéric Nihous, Nathalie Arthaud et quelques autres, qui n’existent déjà plus à ce stade de la compétition.

Pourtant, ils se bousculaient, les experts affirmant qu’à l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, on pourrait tout à fait mener une campagne efficace sans moyens et sans troupes. Certains pensaient aussi, comme De Villepin par exemple, que les Français en ont assez de ces meetings où des militants décérébrés applaudissent bruyamment sur ordre de chauffeurs de salle, de ces déplacements de candidats obligés de se livrer à quelques pas de danse avec une mamie locale ou d’engloutir des tartines de pâté pour prouver leur proximité. Ces spécialistes se sont trompés.

Toutes les enquêtes montrent que François Hollande a marqué les esprits au Bourget. Le PS a inondé ce jour-là les écrans télé d’images parfaitement léchées, révélant à des millions de Français les qualités d’orateur du candidat socialiste Plus grand monde aujourd’hui ne lui dénie ce fameux charisme sans lequel, semble-t-il, il est impossible de gagner une élection présidentielle en France.

Même s’il n’a pas encore officialisé sa candidature, Nicolas Sarkozy peut d’ores et déjà compter sur une UMP mobilisée qui occupe l’espace en attendant l’arrivée de son champion. Ses jeunes « snipers » canardent Hollande et ses amis quotidiennement, ses ténors donnent de la voix sur les ondes, ses stratèges organisent en coulisse la future campagne. Du fait de la position actuelle, parfois inconfortable, de son Président-candidat, les efforts un peu désordonnés du parti ne portent pas totalement leurs fruits, si l’on en croit les sondages. La meilleure équipe du monde ne peut pas se passer de son capitaine, surtout si  c’est lui qui marque aussi les buts. Sans Lionel Messi,  le FC Barcelone ne brillerait pas du même éclat.

Nicolas Sarkozy compte faire son entrée sur le terrain au début du mois prochain. Là, le véritable match face à François Hollande pourra commencer.

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