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Pourquoi la candidature de Nicolas Sarkozy est attendue dans les tout prochains jours
©Reuters

Compte à rebours

Il y a des signes qui ne trompent pas : l'agenda qui se densifie, les proches qui se font plus fiévreux... La candidature de Nicolas Sarkozy devrait intervenir dans les prochains jours. Peut-être jeudi à Châteaurenard, là où Jean-François Copé fait traditionnellement sa rentrée.

Christelle Bertrand

Christelle Bertrand

Christelle Bertrand, journaliste politique à Atlantico, suit la vie politique française depuis 1999 pour le quotidien France-Soir, puis pour le magazine VSD, participant à de nombreux déplacements avec Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Hollande, François Bayrou ou encore Ségolène Royal.

Son dernier livre, Chronique d'une revanche annoncéeraconte de quelle manière Nicolas Sarkozy prépare son retour depuis 2012 (Editions Du Moment, 2014).

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C'est du grand art. Seul Nicolas Sarkozy sait susciter un tel suspens, créer une telle attente. Depuis quelques jours déjà, le petit monde politique parisien est sur les dents, préoccupé par une même question : quand et comment Nicolas Sarkozy a-t-il prévu d'annoncer sa candidature ? Or, la seule chose sur laquelle tombent d'accord les fins limiers de la politique c'est qu'avec lui "on ne sait jamais". Quelques indices pourtant permettent d'échafauder des hypothèses pas toujours saugrenues.

S'il veut être candidat, Nicolas Sarkozy est contraint, par les statuts de son parti, de démissionner de la présidence, au moins 15 jours avant la date limite de dépôt des candidatures, soit le 25 août. Or, le 25 août, son équipe a annoncé un grand meeting à Châteaurenard. Ce qui n'a pas manqué d'agacer Jean-François Copé qui expliquait vendredi : "Cela fait dix ans que je fais ma rentrée politique à Châteaurenard, donc c'est vrai que lorsque j'ai vu que Nicolas Sarkozy faisait son lancement de candidature à Châteaurenard, j'ai trouvé cela assez cocasse. C'est un peu comme si François Hollande annonçait sa candidature là où Arnaud Montebourg fait sa Fête de la rose, c'est un peu bizarre".

Mais, au-delà de l'agacement de l'ancien patron de l'UMP, une question persiste car Nicolas Sarkozy a le choix : annoncer seulement sa démission de la présidence de LR ou déclarer, dans la foulée, sa candidature. Certes, depuis quelques jours, les proches de l'ancien chef de l’État battent le rappel pour qu'un maximum de soutiens soient présents à Châteaurenard jeudi soir, ce qui semble annoncer une déclaration de candidature. Mais depuis le mois de juillet, ses équipes privilégient pourtant le scénario de la déclaration en deux temps : démission d'abord, annonce de candidature ensuite, histoire d'occuper au maximum le temps médiatique.

Cette dernière pourrait donc aussi intervenir quelques jours plus tard, le week-end du 27, au Touquet où Nicolas Sarkozy se rendra à l'occasion du campus régional des jeunes Républicains. Ce même week-end, Alain Juppé et François Fillon ont prévu de faire chacun leur grand meeting de rentrée, ils pourraient être ainsi court-circuités par une déclaration de candidature qui ferait à coup sur la Une de l'actualité. Ce qui ne déplairait pas à Nicolas Sarkozy.

D'autres scénarios sont évidement possibles : une annonce à la télévision comme ce fut le cas en 2012. Nicolas Sarkozy avait alors simplement répondu à une question de Laurence Ferrari. En 2006, c'est par un entretien accordé à six journalistes et publié par toute la presse régionale que le ministre de l’Intérieur annonçait ses intentions. Une interview qui fuitait, quelques heures plus tôt, sur le site du journal Libération. Sans doute, Nicolas Sarkozy évitera-t-il, en revanche, la dépêche AFP qui avait si mal lancé la campagne de Lionel Jospin en 2002.

Le futur candidat a jusqu'au 9 septembre pour se déclarer. Mais il semblerait que les 3 et 4 septembre, Nicolas Sarkozy soit déjà entré en campagne pour rejoindre ses adversaires, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire à la Baule où il honorera les universités d'été de son parti. Le suspens plane donc encore pour quelques jours, le temps pour les observateurs politiques de s'interroger encore et encore. Car Nicolas Sarkozy n'est jamais là où on l'attend. Sera-t-il encore fidèle à sa réputation ?

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