Exclusif : la note interne à la CGT qui explique pourquoi Martinez doit bloquer l'Euro 2016<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Exclusif : la note interne à la CGT qui explique pourquoi Martinez doit bloquer l'Euro 2016
©

Grand écart

L'Euro 2016 débute ce vendredi 10 mai au soir, avec le match d'ouverture opposant l'équipe de France à celle de la Roumanie. Pour autant, les conflits sociaux qui secouent le pays depuis plusieurs mois ne semblent pas prêts de s'arrêter.

Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe est le fondateur du cabinet Parménide et président de Triapalio. Il est l'auteur de Faut-il quitter la France ? (Jacob-Duvernet, avril 2012). Son site : www.eric-verhaeghe.fr Il vient de créer un nouveau site : www.lecourrierdesstrateges.fr
 

Diplômé de l'Ena (promotion Copernic) et titulaire d'une maîtrise de philosophie et d'un Dea d'histoire à l'université Paris-I, il est né à Liège en 1968.

 

Voir la bio »

Depuis plusieurs jours, tout le monde se demande si Philippe Martinez, le patron de la CGT, domine ses troupes, ou si c’est l’inverse qui est à l’oeuvre. Après sa phrase sibylline sur : "la meilleure image de la CGT" liée ou non au blocage de l’Euro 2016, beaucoup se sont demandés si ses paroles étaient du lard ou du cochon, et s’il ne fallait pas le soumettre d’urgence à une expertise psychiatrique.

La réaction interne à la CGT ne s’est pas faite attendre. En découvrant ces propos dans la presse, certains ont pressenti que le camarade Martinez entreprenait une nouvelle arabesque de danseuse et s’apprêtait à lâcher le mouvement. Le pressentiment était d’autant plus juste que, dans la foulée, le gouvernement annonçait qu’une rencontre entre la ministre et Martinez était prévue le 17 juin, et même avancée à la date choisie par le secrétaire général.

Il n’en fallait pas plus pour susciter ce courrier aux militants de sa part :

(Cliquez pour agrandir)

(Cliquez pour agrandir)

Voilà qui s’appelle un beau grand écart. Oui, je suis pour les grèves, mais je suis aussi pour l’euro, pour le blocage de l’euro, mais pour que l’euro soit une fête, et que tout se passe bien pour tout le monde. Et embrassons-nous Folleville !

Une certitude est désormais acquise : Martinez ne contrôle plus rien à la CGT et c’est désormais une partie de la base qui a pris le pouvoir. Le gouvernement perd globalement son temps en discussions oiseuses avec le secrétaire général de la Confédération. Le problème ne se pose plus porte de Montreuil, mais dans les syndicats d’entreprise ou locaux qui font la pluie et le beau temps.

Une seule conclusion s’impose aujourd’hui : la CGT en tant que structure organisée n’existe plus vraiment, et le gouvernement doit composer avec une bande de francs-tireurs plus ou moins encadrés par une organisation approximative. Cette évolution, déjà forte sous Thierry Lepaon, est une donnée brute à intégrer dans l’algorithme des anticipations rationnelles.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !