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Selon Stephen Hawking, un trou noir est une porte secrète vers un autre univers
©Capture d'écran

Sliders

Ces portails pourraient nous permettre de visiter des mondes parallèles. Et si la science pouvait dépasser ou rejoindre la fiction ?

Les trous noirs ne sont peut-être pas aussi noirs qu'on le pensait jusqu'alors. Ces astres extrêmement denses qui attirent toute la lumière et la matière naviguant à leur proximité pourraient potentiellement avoir une porte de sortie. Ce serait alors une porte secrète vers d'autres univers, comme l'a postulé le célèbre astrophysicien Stephen Hawking, le 18 avril 2016 à l'université d'Harvard, lors d'une conférence rapportée par le Boston Globe.

Les trous noirs ne sont pas des prisons

Avec son sens de l'humour et sa voix robotisée car filtrée par un ordinateur, Stephen Hawking estime que "les trous noirs ne sont pas des prisons éternelles, que des choses peuvent en sortir et conduire, peut-être, vers un autre univers". Et d'ajouter : "Donc, si vous sentez que vous êtes dans un trou noir, n'abandonnez pas, il y a un moyen d'en sortir", sourit-il.

Les trous noirs sont des zones de l’espace-temps qui se forment à la suite de l’effondrement gravitationnel d’une étoile massive, entraînant la création d’un puits sans fond qui engloutit toute chose approchant de trop près. Même la lumière ne peut leur échapper. La théorie la plus couramment admise par la relativité générale est une destruction pure et simple de tout objet ayant été aspiré. Le problème est que cette hypothèse viole les lois de la mécanique quantique, car aucune matière ne devrait disparaître complètement, détaille Sciences et Avenir.

Le bruit d'une explosion a été capturé

Il a fallu de nombreuses années à Stephen Hawking avant qu'il n'arrive à la conclusion que les trous noirs existent et émettent des particules. A rebours d'Albert Einstein qui doutait de leur existence. "Les trous noirs sont plus étranges que tout ce qui a été imaginé par les auteurs de science-fiction mais ils ne sont pas remis en cause par la science », a expliqué l'astrophysicien.

Lui et les autres professeurs présents à la conférence ont noté que la récente découverte des ondes gravitationnelles — menée par des chercheurs du MIT — a fourni une partie de la première preuve concrète de l'existence des trous noirs. Cette découverte, révélée en février 2016, est venue à la suite d'une expérience de plusieurs millions de dollars qui a capturé le bruit d'une explosion de deux trous noirs massifs, il y a environ 1,3 milliards d'années. Deux observatoires aux États-Unis ont entendu l'explosion dans des ondulations, nommées ondes gravitationnelles. Hawking a estimé que ces trous noirs pourraient avoir un diamètre aussi massif que la distance séparant le Soleil de Jupiter. Mais il a dit, dans le même temps, qu'ils pourraient aussi être relativement petits, de la taille d'une montagne...

Envoyer des vaisseaux vers Alpha Centauri

Il a également rappelé qu'il sera peut-être possible de créer de minuscules trous noirs, comme tentent de le réaliser les scientifiques du CERN, en Suisse, avec l'accélérateur de particules. Dans cette hypothèse et en cas de réussite, s'est-il esclaffé, il mériterait "de gagner un prix de Nobel de physique".

A la fin de sa conférence, Stephen Hawking a rappelé qu'il soutenait une équipe, avec le patron de Facebook, qui envisage d'envoyer de minuscules vaisseaux spatiaux vers Alpha Centauri, l'étoile la plus proche du Soleil. L'équipe prévoit d'utiliser sur Terre des lasers de très haute puissance pour propulser des navires de la taille d'un iPhone qui pourraient voyager jusqu'à un cinquième de la vitesse de la lumière et ne prendre que 20 années pour traverser une immense distance. "Pour trouver un endroit comme la Terre, nous devons nous diriger hardiment vers les étoiles", a-t-il conclu. Une conférence complexe, parfois aussi impénétrable qu'un trou noir, ont jugé quelques participants.

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