Dans cette petite ville allemande, on s'adapte plutôt bien à l'arrivée de 2000 migrants (ou pas...)<!-- --> | Atlantico.fr
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Svenja Beyer, enseignante à "l'école d'intégration" locale, où les enfants de migrants apprennent l'allemand, assure que tout va bien... même si parfois il y a des bagarres entre groupes ethniques.
Svenja Beyer, enseignante à "l'école d'intégration" locale, où les enfants de migrants apprennent l'allemand, assure que tout va bien... même si parfois il y a des bagarres entre groupes ethniques.
©Capture d'écran / BBC

Unmöglich

Les officiels et les retraités expliquent que tout va bien, mais il existe néanmoins des problèmes.

Oberhausen est une petite ville allemande, dans la région de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à l'ouest, la région qui a reçu le plus de migrants. Il y a six mois, les équipes de la BBC sont allées voir comment l'accueil des migrants s'y passait ; six mois après, ils sont revenus. Alors, où en sommes-nous ? 

La plupart des personnes interrogées tiennent à dire que la situation s'améliore. Le responsable local de la Croix-Rouge explique que si, il y a six mois, ses services étaient submergés, aujourd'hui la situation est sous contrôle. Sur les 2 000 migrants accueillis à Oberhausen, la moitié ont déjà été relogés, et l'autre moitié est dans un centre d'accueil. Khaled Kohestani, qui vit dans un deux-pièces avec sa fille et cherche du travail, raconte ses difficultés à s'intégrer. "Dans notre pays, quand on rentre dans le bus, tout le monde est amical et se dit bonjour. Mais ici les gens sont assis en silence et ne veulent pas qu'on leur parle. Au début, nous étions silencieux et nous ne parlions pas, nous nous disions, peut être qu'il est illégal de parler ? Mais maintenant je comprends et c'est un peu plus facile pour moi." 

Vera, 75 ans, habitante de la maison de retraite locale, explique qu'il faut aider les migrants. "Pour moi, c'est important d'aller parler aux étrangers, de leur demander : comment puis-je vous aider ? [...] Si tout le monde fait un peu d'effort, ça va marcher."

Pas une intégration parfaite

Mais derrière les sourires de façade, quelques problèmes pointent. Svenja Beyer, enseignante à "l'école d'intégration" locale, où les enfants de migrants apprennent l'allemand, assure que tout va bien--même si parfois il y a des bagarres entre groupes ethniques, et que certains jeunes garçons musulmans ne veulent pas s'asseoir, ou manger, avec les petites filles chrétiennes. 

Timor Schrimer, directeur de l'AQUApark, la piscine normale, explique que les réfugiés aiment beaucoup la piscine, car ils n'en avaient pas dans leur pays. "Et ils sont aussi très heureux, car les filles ne portent pas beaucoup de vêtements." Un réfugié a déjà agressé sexuellement une femme et a été arrêté. Il a été relâché sans être inculpé. Depuis, la piscine a imprimé des prospectus avec ses règles en arabe.  

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