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Louer un ami pour seulement 50 euros de l'heure, vous en rêviez ? Les Japonais l’ont fait !
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Airbnb de l’amitié

(Et non, ces services n'ont rien à voir avec du sexe...)

Si vous vous sentez esseulé, qu'une irrépressible envie de parler à quelqu'un vous submerge, il existe une solution très simple : la location d'un ami. Un journaliste du guide de voyage Afar a tenté l'expérience à Tokyo et s'est acheté les services de la japonaise Miyabi pendant 90 minutes.

Rémunérée pour poser sur des photos

Terminé les sueurs froides face à un menu incompréhensible ou les difficultés pour trouver son chemin. Myiabi n'est pas une prostituée, ni une actrice ni une thérapeute, ou peut-être les trois à la fois, explique le journaliste. Depuis cinq ans, elle loue ses services amicaux pour la société Client Partners. Elle a été rémunérée pour pleurer aux enterrements et se pâmer dans les mariages ou encore, avec vingt autres jeunes femmes, réquisitionnée par un lycéen qui voulait se faire photographier avec elles afin d'envoyer un cliché sur Instagram.

Pas de sexe

Le Japon est un curieux pays où l'on peut louer des chats, acheter des sous-vêtements déjà utilisés, prendre un verre dans des bars à hiboux et où les beaux garçons sont engagés pour sécher les larmes des employées de bureau stressées... L'agence de Miyabi travaille principalement pour les habitants solitaires de Tokyo mais peut également s'adapter facilement à ceux qui font du tourisme en solo. L'expérience professionnelle de Miyabi se cantonne aux petits gestes et conversations du quotidien : prendre une photo au cours d'un dîner, papoter lors de balades à pied ou bien faire croire à son client qu'elle est sa fiancée (prude) pendant quelques heures.

102 euros les deux heures

Cette fille très sage, habillée d'une simple jupe grise et d'un chemisier beige, doit encore convaincre ses parents, un médecin et une infirmière, que son job, même s'il est nouveau, est tout à fait normal. Pour deux heures de travail, elle perçoit un pourcentage sur les 102 euros demandés par Client Parners pour sa prestation. Devant la faiblesse de sa rémunération, Miyabi explique qu'elle ne fait pas ça pour l'argent mais pour aider les gens. Elle a différents types de clients : du veuf qui a besoin de quelqu'un pour regarder la télévision, jusqu'au célibataire qui ne veut pas faire du shopping tout seul. Elle fait aussi office de fausse fiancée : elle accompagne des employés dans leurs entreprises et est présentée à leurs chefs, elle se rend au domicile de parents pour jouer les petites amies…

Ne pas toucher à la femme « louée »

Chez Client Partners, il existe trois règles à respecter quand le client est un homme relate Europe 1 : il ne peut pas se retrouver seul avec son « amie » dans une pièce, il ne peut jamais la toucher et la femme n’a de son côté pas le droit de boire de l’alcool. L’entreprise propose la « location » d’une centaine de femmes de tous les âges. Quant aux clients, tous ne sont pas des hommes.

L'extrême solitude des japonais

L'une des raisons qui peut expliquer ce phénomène, la location d'un ami, réside dans le fait que Tokyo compte plus de 30 millions d’habitants. Et la solitude est en hausse constante selon l’Institut de recherche nippon, les personnes vivant seules seront la norme dans le pays d’ici à 2020. Mais la location d’amis n'est pas seulement réservée aux victimes de la solitude. Elle permet de sauver les apparences dans une société conservatrice et d’échapper à la pression sociale. Ainsi, nombreux sont les clients qui ne peuvent pas confier certains secrets, qu’ils estiment inavouables, à leurs vrais proches.

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