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Un camp réservé aux Arabes et aux Noirs ! Non, ce n’est pas pour leur faire du mal…
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Vacances en France

Les candidats au séjour seront sélectionnés d’après leur faciès. Pas de Blancs donc.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les plus glauques des racistes en ont rêvé (et en rêvent peut-être encore) mais n’ont jamais osé : un camp pour les Arabes et les Noirs ! Les ségrégationnistes purs et durs en parlent avec des trémolos dans la voix : un camp pour les Arabes et les Noirs ! Et dans sa prison, Anders Breivik implore qu’on lui donne une permission de sortie pour voir ça : un camp pour les Arabes et les Noirs !

Hélas, ce camp a une durée de vie très limitée : quatre jours, du 25 au 28 août, dans les environs de Reims. Hélas, encore une fois hélas, ce camp n’est pas ce que le beau mot de camp pourrait laisser sous-entendre. Il s’agit en effet d’un camp de formation et d’entraînement ouvert à toutes les victimes (et à elles seules) du "racisme d’Etat". Une sorte de Club Med régi par la charte suivante : "le camp d’été est réservé uniquement aux personnes subissant à titre personnel le racisme d’Etat en contexte français".

Pas de Blancs donc. Les opprimés, les colonisés, les "racialisés" (eh oui, ça se dit) doivent rester entre eux. Les Indigènes de la République, et les quelques autres officines ubuesques qui organisent ce camp, estiment en effet que la présence de "dominants" serait néfaste pour les "dominés", si influençables, si malléables. De grands enfants quoi ! Comme l’a décidé pour l’éternité la célèbre pub "Y’a bon Banania !".

Comme prévisible, l’initiative des indigènes qui veulent rester entre indigènes soulève une vague de protestations. Que font les organisations antiracistes ? Qu’attend le gouvernement pour interdire ce camp raciste et anti-blanc ? Etant un "sale céfran" et une "face de craie" revendiqué, il me semble qu’il faut raison garder et ne pas verser dans l’hystérie.

Si des imbéciles, des demeurés, des lobotomisés veulent se retrouver entre eux, nous ne pouvons qu’être flattés qu’ils refusent notre présence. Si des allumé.e.s (orthographe non-sexiste de rigueur) souhaitent s’ébattre ensemble dans la même baraque, comment ne pas se réjouir d’être exclus de ces tristes réjouissances…

Il faut aller plus loin et s’engager clairement dans la voie royale du développement séparé des races (non, non, je n’ai pas consulté Nadine Morano). Oui, il faut des places réservées dans les bus, les restaurants, les trains, les cinémas, les cafés, pour "les personnes subissant à titre personnel le racisme d’Etat". Oui, ils doivent avoir dans nos villes des quartiers à eux, d’où les "dominants" seront exclus, et aussi des pans de territoire qu’on n’appellera pas "bantoustans" (il faut trouver autre chose).

Oui, ils ne veulent pas de nous, et ils ont bien raison, et nous ne voulons pas d’eux, et nous n’avons pas tort. Séparons-nous donc. Et on appellera ça comment ? Eh bien, apartheid ! Oulà, mais c’est très vilain ce mot. Non. Pas quand il vient des "dominés".

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