Alors que son mari joue sa vie face à la justice, et que ses deux fils sont en prison, Suzanne, après avoir été brièvement détenue et interrogée pour enrichissement illégal a été libérée, au grand dam de ceux qui l'accusent d'être aussi coupable que son mari, comme le note le Wall street Journal du 18 mai 2011. On lui a seulement confisqué 3,4 millions $ et une villa du Caire alors que le patrimoine des Moubarak se compterait en milliards. "Elle n'a rien d'une défenseur des droits de l'homme ou d'une féministe. Elle toujours agi pour se faire valoir" dit Amal Abdel Hady de la New Woman Foundation.

L'exemple d'Ibrahim, qui fut professeur de Suzanne montre l'évolution du régime. En 2000, dans un débat télévisé, Ibrahim estime que l'un des deux fils Moubarak pourrait succéder à son père. Le lendemain un journal qui titrait sur son propos est sasi, et Ibrahim est arrêté. Il sera torturé et passera trois ans en prison.

Etrangement Suzanne n'est ni inculpée, ni en procès, elle habite une villa en dehors du Caire, et touche la pension de son mari (15 000 dollars/mois alors que l'employé moyen égyptien touche 100 $/mois). Et signale le Los Angeles Times, elle prépare un livre "Read Me a Book: The Story of Egypt's First Lady and Her Grandson" sur son petit-fils Mohammed Moubarak, mort à l'âge de 12 ans le 18 mai 2009, après avoir été transporté à Paris pour y être soigné.

Leïla Ben Ali, piller et amasser