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Avec Beckham, le printemps arabe se gâte au PSG
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EDITORIAL

L'arrivée au PSG de la star du foot anglais serait imminente. Mais faut-il vraiment s'en réjouir ? Le club de la capitale devrait en tout cas connaître un mercato hivernal agité après le limogeage de son entraîneur Antoine Kombouaré ce jeudi.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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« Les Qataris se comportent plutôt bien, même avec un ancien comme moi », me confiait il y a quelques jours Alain Cayzac, l’ex-président du PSG chouchou des supporters et des médias. Comme souvent il avait raison, Cayzac. Un recrutement intelligent avec des joueurs d’avenir comme Pastore, Gameiro, Menez, un gardien expérimenté, l’italien Sirigu qui s’est imposé parmi les meilleurs de la Ligue 1. Une certaine élégance dans l’expression publique que l’on n’attendait pas forcément  du nouvel actionnaire, riche, puissant et très courtisé.

Et patatras ! Voilà que le club s’offre David Beckham pour 800 000 euros mensuels. Contrairement à la plupart des hommes et femmes politiques qui se sont empressés de s’exprimer sur le sujet -Eva Joly, Manuel Valls, François Bayrou, l’inénarrable Bernard Debré, etc- ce n’est pas tant le niveau de rémunération qui me dérange que la légèreté de la démarche et, contrairement aux apparences, la réflexion comptable qui a guidé cette décision. Car sans nul doute, à court terme, la venue de cette immense star mondiale sera rentabilisée par la vente de produits dérivés, les contrats publicitaires générés, etc. Mais à plus long terme, que va-t-il se passer ? La crise est écrite dans les gènes de ce transfert. David Beckham est une star mais une star people, pas un génie du ballon rond qu’il n’a d’ailleurs jamais été. A son meilleur niveau, l’ex-international anglais était déjà surcoté grâce à sa belle gueule, son mariage ultra médiatisé avec la Spice girl Victoria et sa science de la communication et du marketing. Il a perdu sa place en sélection nationale dès 2006.

A 36 ans, après plusieurs années passées à frapper quelques coups francs bien sentis sur les terrains de soccer américains, Beckham n’a plus le niveau de la Ligue 1. Encore moins celui d’un club comme le PSG qui prétend devenir très vite l’un des grands d’Europe. Si l'icône anglaise et ses 800 000 euros mensuels devait astiquer le banc de touche, cela pourrait susciter l’irritation des ses coéquipiers qui mouillent le maillot pour un salaire trois fois moins important.

Dommage. Le PSG vient d’être sacré champion d’automne et ses supporters -dont je fais partie- commençaient à y croire.

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