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Lutte contre l’Etat islamique, Frédéric Lefebvre : “La Turquie doit clarifier sa position en urgence”
©Reuters

Et que ca saute !

Une tribune de Fréderic Lefebvre, ancien ministre, député des Français des États-Unis et du Canada et membre de la commission de La Défense à l'Assemblée nationale.

La Turquie doit  au plus vite clarifier sa position.

Membre de l'OTAN, alliée fidèle des États-Unis et engagée à nos côtés contre Isis, en Syrie, il n'est plus possible pour la Turquie de mener tous les combats en même temps, sans que le but de guerre de la coalition dont elle fait partie soit pleinement atteint.

Les actions engagées par l'armée turque contre nos alliés au sol, les kurdes, n'ont pas de sens, alors que, grâce à eux, la coalition emporte de vrais succès en Irak, notamment  dans  la zone stratégique de Sinjar.

Alors que cette avancée permet de maîtriser la route qui relie Mossoul à Racca, la capitale administrative de l'Etat proclamé islamique et sa capitale économique, il est incohérent qu'un membre de la coalition cherche à affaiblir nos alliés indispensables à l'éradication de Daesch.

La Turquie doit s’en expliquer.

La destruction récente d'un avion russe, la Russie, étant, même si on peut regretter que cela ne soit pas son seul objectif,  engagée dans la destruction de Daesch, vient ajouter au trouble légitime de chacun.

D'autant que pèsent de lourds soupçons sur un "blanchiment" du pétrole de Daesch via la Turquie. Quid de Ceyhan, ville portuaire dans la province d'Adana en Turquie qui apparaît au cœur de ces opérations de contrebande ? Que fait le Gouvernement Turque ?

Que dire, enfin, du sommet Européen, qui cédant à une forme de chantage, a décidé de verser 3 milliards d’euros à la Turquie contre une action déterminée de celle-ci contre les passeurs et les migrations non contrôlées. D'ailleurs, c'est l'agence de presse Dogan qui, quelques heures après leur accord avec l’Union européenne sur la question des migrants, souligne que les autorités turques ont interpellé dans le nord-ouest du pays un total de 1.300 migrants qui s'apprêtaient à traverser la mer Egée pour rallier les îles grecques ainsi que plusieurs de leurs passeurs. Que ne l’a-t-elle pas fait avant ?

Avec en ligne de mire une future adhésion à l'Europe, à laquelle je continuerai de m’opposer, d'un pays qui persiste à nier, contre toute évidence, la réalité historique du génocide arménien…

La Turquie doit maintenant être mise face à ses responsabilités de membre de l'OTAN.

Et vite...

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