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Comment réussir sa vie quand on est l’enfant d’un personnage hors norme ?
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Papa Zuckerberg

La fille de Mark Zuckerberg est née avec un nom de famille qui s'annonce comme un héritage plus lourd que la fortune de son père, son nom de famille. Les avantages sont plus importants que les inconvénients pour un "fils de". Il est toutefois possible de se détacher de cet héritage en se construisant un personnage comme l'a fait par exemple Matthieu Chédid avec "M".

Aurore Gorius

Aurore Gorius

Aurore Gorius est journaliste. Elle a publié avec Michaël Moreau, La CFDT, ou la volonté de signer (Hachette,littérature, 2006). Elle signe également les ouvrages suivants, aux éditions La Découverte : Les Gourous de la com' (2011) et Fils et Filles de... (2015)

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Atlantico : A peine née, la petite Maxima Zuckerberg bénéficie déjà d'un héritage plus lourd que la fortune de son père : son nom. Etre une "fille de" comporte à l'évidence d'immenses avantages. Quel est le plus grand avantages d'avoir des parents célèbres ?

Aurore Gorius : Dans beaucoup de domaines, le nom est devenu un patrimoine transmis de génération en génération. La notoriété est elle aussi un capital transmissible. Certains films sont montés grâce à la présence de noms connus au générique. Des albums de musique sont produits parce qu'un nom connu est plus "bankable". Dans une logique marketing, le nom rassure l'achat. Pour les enfants qui le portent, le nom est un coupe-fil qui procure un ticket d'entrée dans des milieux où l'entre-soi est très fort. En économie, traditionnellement, les enfants succèdent aux parents à la tête des entreprises. Les évolutions récentes du capitalisme n'ont pas changé le fait dynastique particulièrement développé en France. Deux tiers des entreprises cotées sont familiales dans l'Hexagone, contre un quart en Grande-Bretagne par exemple.

La plupart des enfants de gens célèbres témoignent pourtant souvent de la difficulté qu'il peut y avoir à porter un nom connu. A quoi sont-ils confrontés ?

Ils doivent supporter la comparaison, parfois lourde à porter. La difficulté est de construire sa propre identité, face à la notoriété des parents. Le grand public est souvent assez schizophrène, partagé entre une certaine curiosité pour les enfants de célébrité et leeur étiquetage comme "fils à papa". Ils doivent, parfois longtemos, endurer ce reproche, qui est d'ailleurs en partie vrai. A eux de faire leurs preuves. Mais ils ont beaucoup d'atouts en main et bénéficient de facilités pour le faire. Les inconvénients d'être un "enfant de" sont bien moindres que les avantages. Les parents transmettent aussi un réseau de relations précieux pour réussir. S'ils veulent éviter l'étiquetage, le plus simple est de se lancer dans une autre voie que ses parents. Le poids du nom sera alors, en général, beaucoup moins lourd à porter.

Comment s'accomplir personnellement quand on est "fils de" ? Avez-vous des exemples d'enfants de gens célèbres ayant réussi à tirer parti des avantages que leur offrait leur ascendance, tout en arrivant à s'extraire de l'image d'héritier sans mérite ?

Lou Doillon semble sur cette voie. Grâce à une personnalité forte, du talent, et beaucoup de prise de distance par rapport au clan familial. A ses débuts, Mathieu Chedid s'est construit un personnage inconique -M- où son nom de famille n'apparaissait pas. Une façon, entre autres, d'alléger le poids de l'héritage. Même si aujourd'hui, il travaille beaucoup en famille.

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