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Un impact de balle à Paris.
Un impact de balle à Paris.
©Reutes

Contre la peur

Si les attentats du 13 novembre ont tué 130 personnes, il existe de nombreuses autres causes de morts violentes bien plus probables. Au mois d'octobre 2015 par exemple, 372 personnes ont perdu la vie sur les routes de France.

Hormis les causes de décès liées à la santé, il existe un certain nombre de causes de mort susceptibles de nous faire passer à trépas avec une probabilité plus importante que celle d'un attentat. Des données qu'il est peut être utile de garder à l'esprit pour relativiser sa peur.

Les addictions

Les décès associés aux consommations d'alcool représentent 45 000 décès par an. Ceux associés au tabac s'élèvent quant à eux à 75 000 par an.

La pollution atmosphérique

Le nombre de décès annuels dus à l'inhalation de particules fines est estimé 42 000 en France. Il s'agit essentiellement de personnes déjà fragilisés sur le plan respiratoire et vasculaire qui décèdent lors des pics de pollution.

Les épidémies de grippe

En France, la grippe saisonnière frappe chaque année et est la cause de 5 décès par jour en moyenne. La grippe est donc responsable de 1 500 à 2 000 décès par an. En 2014, l'épisode de grippe était exceptionnel et a généré une surmortalité hivernale de 18 300 décès. Là encore, la moyenne d'âge de ce type de décès est plus élévée que pour les autres causes de décès.

Les accidents domestiques

Chaque année en France, environ 11 500 personnes décèdent suite à un accident de la vie courante dont 230 enfants. Soit 32 décès domestiques par jour et 1.3 par heure. Les hommes sont plus nombreux à décéder à cause de ces accidents que les femmes.

Selon l'enquête "Noyades 2015" réalisée par l'InVS, 761 accidents liés à la baignade ont été recensés entre le 1er juin et le 9 août 2015 dont 261 ont été à l'origine d'un décès, soit en moyenne 3,7 décès par jour.  A la même période en 2012 (l'enquête est réalisée tous les 3 ans), 242 décès par noyade avaient été enregistrés.

Les suicides

Chaque année, près de 10 500 personnes meurent par suicide, ce qui représente près de 3 fois plus que les décès par accidents de la circulation.

Le suicide est la 1ère cause de mortalité des 25-34 ans (20 % du total des décès dans cette tranche d’âge) et la 2ème cause (après les accidents de la circulation) chez les 15-24 ans (16,3 % du total des décès). Le taux de mortalité par suicide augmente avec l’âge. Le taux de suicide chez les personnes âgées reste élevé : 28 % des suicides ont concerné des personnes âgées de plus de 65 ans. 

Les catastrophes naturelles

De 2001 à 2010, 670 catastrophes naturelles ont frappé l'Hexagone, à un rythme moyen de 67 événements par an. Le bilan humain fait état de 15 539 morts. Un chiffre particulièrement élevé en raison de la canicule de l'été 2003 qui, à elle seule, a causé la mort de 14 802 personnes.

Si l'on ne tient pas compte de cette catastrophe exceptionnelle, ce sont les avalanches qui ont été les plus mortelles, avec 194 décès (26 % du total des victimes). Viennent ensuite les vagues de chaleur, 137 morts, soit 18,6%, et les tempêtes qui ont fait 103 victimes, 14%. 

Les trois épisodes de canicule enregistrés en France durant l'été 2015 ont entraîné 3 300 décès.

Les chutes accidentelles

Elles ont causé 6074 décès en2012. Parmi ces chutes, la très grande majorité concerne les personnes âgées. On note que, dans ce cas, le nombre d'années de vie perdues par rapport à l'espérance de vie est donc faible.

Les accidents de transports

Selon le bilan définitif de l'Onisr (Observatoire national interministériel de sécurité routière), 3 384 personnes ont perdu la vie en 2014 sur les routes de France métropolitaine, soit 116 de plus que l’année précédente (+3,5%).

Les intoxications accidentelles

2026 décès ont été recensés en 2012, sur lesquels plus de 1000 concernent la tranche d'âge des plus de 75 ans.

Les homicides

En France (métropolitaine et outre-mer), 745 homicides ont été comptabilisés en 2013. C'est environ 2 meurtres par jour.

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