Oui, le carnage de Paris était prévisible ! Et le NPA et Lutte ouvrière sont là pour nous révéler que c’est Hollande, Sarkozy, Le Pen et la bourgeoisie qui ont tout préparé…<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Oui, le carnage de Paris était prévisible ! Et le NPA et Lutte ouvrière sont là pour nous révéler que c’est Hollande, Sarkozy, Le Pen et la bourgeoisie qui ont tout préparé…
©Reuters

Crétins de tous les pays, unissez-vous

Il fallait y penser. Ce sont, nous dit-on, nos "barbares" à nous qui ont commencé.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Commençons par citer in extenso  - chaque mot compte – le communiqué qui fait part de cette bouleversante révélation. La presse cite bien le texte de Daech revendiquant le massacre. Il y a, d'ailleurs, une certaine ressemblance entre les deux. 

"Cette barbarie abjecte en plein Paris répond à la violence tout aussi aveugle et encore plus meurtrière des bombardements perpétrés par l'aviation française en Syrie suite aux décisions de François Hollande et de son gouvernement. Nous refusons toute union nationale avec les responsables des guerres, la bourgeoisie, Hollande, Sarkozy et Le Pen."

C'est signé par le NPA de Besancenot et de Poutou. Les rivaux de Lutte ouvrière (Nathalie Artaud) sont plus économes de mots : "nous n'avons aucune solidarité avec l'État français et avec ses dirigeants politiques." Ces deux partis crépusculaires comptent, selon toute vraisemblance, de nouveaux Sherlock Holmes dans leurs rangs. Et ils ont promptement trouvé les coupables du massacre. Hollande, Sarkozy, Le Pen, la bourgeoisie… Elémentaire, mon cher Besancenot ; élémentaire, ma chère Nathalie Artaud.

Mais est-il vraiment utile de s'intéresser à deux groupuscules d'extrême gauche aussi petits que leur bêtise est grande ? Oui. Car ils sont représentatifs de façon aiguë, avec un pronostic vital engagé pour ce qui leur tient lieu de pensée, d'une maladie dont les ravages font des dégâts bien au-delà du NPA et de LO. Cette maladie à un nom : la maladie de la gauche folle.

Dans cette mouvance, tous en sont atteints, même si tous n'en meurent pas. Les symptômes sont connus. Le malade balbutie fiévreusement : "c'est la faute à l'impérialisme occidental". Quand la température monte, il se laisse aller un peu plus : "c'est nous qui, par islamophobie, poussons les musulmans au désespoir". Et il lui arrive, dans des cas particulièrement critiques, de s'enflammer pour "le prolétariat étranger" des banlieues et de considérer que le Coran est un nouveau Manifeste communiste.

Pendant longtemps, ils ont eu de la choucroute dans la tête. Ils l'ont remplacée par du couscous. Evidement qu'ils sont tordus, qu'ils sont grotesques et pitoyables. Mais de façon affadie, light, très light, leur litanie peut s'entendre chez certains "intellectuels" (l'intelligence leur faisant défaut, les guillemets sont nécessaires) se proclamant de gauche. Comme il s'agit de gens bien élevés, ils enfilent des gants de soie pour le dire. Et c'est quand même de la merde qu'il y a à l'intérieur. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !