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Comment alléger et rendre juste l'impôt par une taxation proportionnelle sur le revenu
©Reuters

Bonnes feuilles

Face au vide laissé par une gauche décomposée et une droite bonapartiste sans idée, une nouvelle génération se lève qui ne croit plus en l’homme providentiel, au modèle unique, à la préservation d’acquis anciens. Elle a l’énergie, les idées et une vraie capacité d’adaptation au monde qui s’ouvre à elle. Extrait de "Le grand contournement", de Aurélien Véron, publié aux éditions Temporis (1/2).

Aurélien Véron

Aurélien Véron

Aurélien Véron est président du Parti Libéral Démocrate et auteur du livre Le grand contournement. Il plaide pour passer de l'Etat providence, qu'il juge ruineux et infantilisant, à une société de confiance bâtie sur l'autonomie des citoyens et la liberté. Un projet qui pourrait se concrétiser par un Etat moins dispendieux et recentré sur ses missions régaliennes ; une "flat tax", et l'ouverture des assurances sociales à la concurrence ; le recours systématique aux référendums ; une autonomie totale des écoles ; l'instauration d'un marché encadré du cannabis.

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Au lieu de simplifier, les propositions des parlementaires font parfois de l’Assemblée nationale un vrai concours Lépine fiscal. Les idées les plus saugrenues naissent dans les cerveaux embrumés de nos dépensiers forcenés. Au chapitre des absurdités, nous avons les taxes écolos et hygiénistes. Elles ont proliféré ces dernières années : taxe sur les sacs plastiques (en attendant leur interdiction pure et simple), sur les boissons sucrées (la taxe Redbull a été retoquée par le Conseil Constitutionnel, nous attendons sa réécriture), hausse de 160% de la taxe sur la bière, hausse des malus automobiles… Nous avons échappé de peu à la taxe pique-nique. L’écotaxe a sauté avant même son démarrage grâce aux jacqueries des bonnets rouges. Cette fausse bonne idée devait coûter 600 millions par an aux Français – dont 35% de frais de collecte ! -, le milliard de son retrait constitue finalement une bonne nouvelle pour notre portefeuille. Ces minitaxes empestent notre quotidien, ne rapportent quasiment rien et ne font que préserver le travail des fonctionnaires chargés de leur mise en oeuvre, de leur collecte, des contrôles, des poursuites. À croire que l’impôt créé de l’emploi. Nous devons balayer toutes ces petites nuisances fiscales et fermer les services en charge de leur suivi. La simplification doit passer par là aussi.

La plus belle illustration de cette folie fiscale, nous la devons au président d’une commission des finances, figure pourtant au coeur de la machine qui élabore ces constructions fiscales. Il les a forcément toutes lues quand il ne les a pas même signées. Et voilà qu’il se prend bêtement les pieds dans le tapis et risque un redressement pour avoir mal évalué son propre patrimoine dans sa déclaration d’ISF. La déclaration des patrimoines des élus nous a appris beaucoup de choses, en particulier que ceux qui votent ces inepties sont bien incapables de les comprendre eux-mêmes. La « phobie administrative » a bel et bien commencé dans les travées du Parlement avant de s’étendre à « la France d’en bas ».

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Ce fatras fiscal a contribué à rompre le consentement à l’impôt qui faisait la fierté des dirigeants du pays. Et comme nous l’anticipions, les rentrées ne sont pas au rendez-vous. Il manque 14,6 milliards par rapport aux calculs des grosses machines de Bercy pour 2013. Confirmation dans les faits que trop d’impôt nourrit découragement et faillites. D’un côté, nous assistons à une fuite en avant pour imaginer de nouvelles recettes couvrant les dépenses. De l’autre, les mouvements de contestation fiscale se multiplient, des pigeons aux bonnets rouges en passant par les dindons et les poussins.

Il est temps de revenir à des principes clairs : simplicité, transparence et efficacité. Nous devons substituer à notre fiscalité incompréhensible une gamme limitée d’impôts, des bases aussi larges que possible auxquelles nous appliquerons les taux les plus bas. La TVA fonctionne bien. Un impôt sur le revenu unique et proportionnel rapporterait autant que la somme de la CSG/CRDS et de l’impôt sur le revenu sans susciter les rejets actuels de contribuables qui se sentent rackettés. Les citoyens reprendront confiance dans l’Etat lorsque sa facture de fonctionnement sera à nouveau claire, lisible et tolérable par tous. Assainir et baisser lourdement le niveau de notre fiscalité est essentiel. Garantir sa stabilité également. Cette révolution fiscale doit nécessairement s’accompagner d’une baisse drastique de la dépense publique, première menace qui pèse sur le destin de nos enfants.

Extrait de "Le grand contournement", de Aurélien Véron, publié aux éditions Temporis, 2015. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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