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Debray, Onfray, Finkielkraut et les psys : Freud avait-il toute sa tête ?
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Plus on est de fous...

Michel Fize répond par la négative. Et sa tête à lui, elle va comment ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Michel Fize est sociologue pratiquant. Il est aussi communiste pratiquant (version light, façon Robert Hue). Cette double foi lui garantit une sérénité dans l'écriture et une objectivité sans faille qu'on ne saurait lui nier. C'est donc avec empathie que nous nous sommes précipités pour lire son article paru dans Atlantico. Une réponse à un texte de Serge Tisseron concernant "les égo surdimensionnés" de trois intellectuels en vue, Régis Debray, Michel Onfray et Alain Finkielkraut.

Beau sujet de débat que l'égo. Je est un autre... Le moi est haïssable... Mais ce n'est pas sur ce terrain que Michel Fize porte sa plume transformée pour l'occasion en tronçonneuse. Le sociologue en effet fait dans ce texte office de technicien de surface chargé du nettoyage. Il s'est donné pour mission de séparer le bon grain de l'ivraie et d'empêcher qu'on mélange les torchons et les serviettes. Accoler le nom Finkielkraut à ceux Debray et à Onfray relève pour lui du blasphème. Mettre sur le même plan le vil plomb et l'or ? Associer une pensée éclairante (Debray et Onfray) à une pensée déclinante (Finkielkraut) ? Quelle horreur ! Fize écrit donc qu'il ne faut confondre "Michel Onfray ou Regis Debray qui restent des hommes de progrès et n'aiment point Finkielkraut (il n'a pas de prénom celui-là ?) qui est un homme de regrets et d'extrémités". Mission accomplie.

Après cette œuvre de salubrité publique, Michel Fize s'attaque à Freud. La psychanalyse estime-t-il est "une discipline totalitaire, venue des profondeurs d'un cerveau autrichien perturbé". Freud était donc toc-toc sur les bords. On savait, précisément grâce à Onfray (il a écrit un gros livre sur le sujet) que le père de la psychanalyse était un rapiat de première, un onaniste obsessionnel et que sa sexualité n'avait rien à voir avec les charmantes positions du Kâma-Sûtra. Grâce à Michel Fize on sait maintenant qu'il avait le cerveau dérangé.

M. Fize, qui aurait pourtant besoin, n'ira donc pas consulter un psy. Mais Onfray peut-être ? L'auteur du Traité de l'athéisme a en effet quelques problèmes non seulement avec Freud mais aussi avec ceux de sa tribu. Lisons un peu Onfray. "Le monothéisme juif [..] suppose une violence intrinsèque, exterminatrice qui dure jusqu'aujourd'hui". Et encore "le nazisme selon Mein Kampf est le modèle hébraïque auquel il ne manque même pas Dieu. Hitler est le guide de son peuple, comme l'était Moïse". M. Fize ne souhaite pas qu'on mélange Finkielkraut et Onfray. Il est à parier que Finkielkraut n'a pas, mais pas du tout, envie de se mélanger à Onfray. 

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