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L'épisode de la dépêche d'Ems sur HérodoteMots-Clés
Parti Socialiste, histoire, François Hollande, blessés de guerre, Prusse, erreurs historiques, Napoléon III, Guillaume 1er, Bismarck
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Petite histoire
Quitte à recruter 60 000 enseignants, François Hollande devrait miser sur les profs d'histoire...
Le candidat du PS à la présidentielle prêtait ses talents de plume au dossier du Point sur les grandes erreurs de l'histoire. Au prix d'une petite erreur de sa part...
N'est pas professeur d'histoire qui veut... Petite confusion du candidat socialiste dans le dossier du Point du 10 novembre dernier consacré aux grandes erreurs de la l'histoire (p. 112)
Dans son récit sur la dépêche d'Ems qui avait déclenché la guerre de 1870, François Hollande citait le Comte Bernadotte comme ayant été l'ambassadeur de France auprès du Roi de Prusse. Il s'agissait en fait du Comte Benedetti. Le Maréchal d'empire Bernadotte était quant à lui mort depuis 1844 après être monté sur le trône de Suède en 1818.
En juillet 1870, la tension entre la France du Second Empire et l'Allemagne pas encore unifiée était vive au sujet des candidats à la succession au trône espagnol alors vacant. Un prince allemand soutenu par le chancelier Bismarck y était candidat mais la diplomatie française ne voulait pas en entendre parler et le Comte Benedetti tentait d'exiger du Roi de Prusse alors en cure dans la ville thermale d'Ems qu'il s'associe fermement et publiquement à la renonciation du candidat allemand à la couronne espagnole.
A Berlin, le Chancelier Bismarck, furieux de l'insistance des Français d'une part et de la relative modération de Guillaume 1er d'autre part, joua alors un coup qui précipita la guerre, la chute de Napoléon III et l'unification de l'Allemagne sous la houlette prussienne. Faisant dans une dépêche diplomatique aussitôt publiée un résumé insultant de la visite de l'Ambassadeur de France au Roi de Prusse, il réussit à exploiter les passions nationalistes des deux côtés du Rhin, amenant au déclenchement de la guerre une semaine plus tard, le 19 juillet 1870.
Peut-être François Hollande s'est-il laissé séduire inconsciemment par la devise de Jean-Baptiste Bernadotte devenu Roi de Suède "L'amour de mon peuple sera ma récompense"...
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