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Le féminisme rend-il con(ne) ou est-ce la connerie qui rend féministe ?
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Halte au blasphème

Le féministement correct est une variante quasiment incurable du politiquement correct. Mais l’OMS (Organisation mondiale de la santé) refuse de s’en occuper.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Tim Hunt est une brute sexiste. Un suprémaciste mâle. Un machiste fanatisé. Pour ses travaux il a reçu en 2001 le prix Nobel de médecine. Pour ses propos il vient d’être chassé de l’University College of London.

M. Hunt a en effet gravement insulté ses collègues qui travaillent dans le même labo que lui. Peut-être a-t-il dit à un de ses collaborateurs arabes : "Ce que tu fais, c’est du travail d’Arabe" ? Peut-être a-t-il lancé à un collègue juif : "Tu fais ça juste pour le fric" ? Ou alors, peut-être a-t-il apostrophé un scientifique noir de son labo, pas assez rapide à son goût, d’un : "Bamboula, bouge-toi un peu" ? Non, le prix Nobel de médecine s’est attaqué aux femmes !

Et les femmes, c’est plus fragile, et en même temps plus vindicatif, que les Arabes, les Juifs et les Noirs. On n’ose imaginer la férocité de celles qui cumuleraient : femme et Arabe, femme et Juive, femme et Noire. Les propos de M. Hunt ont été jugés suffisamment outrageants pour lui valoir l’exclusion de l’université. Car le personnage est totalement vulgaire, salace et libidineux.

On le voit assez bien reluquant une collègue en blouse blanche et lui faisant part de ses émois : "Toutes des salopes, et toi aussi !" On l’imagine aisément convoquant toutes les scientifiques féminines de son laboratoire pour leur annoncer qu’elles sont "toutes bonnes à b***". Très vilain tout ça. Tim Hunt a fait pire. Il a proféré un affreux blasphème parlant des femmes de son entourage professionnel : "On tombe amoureux d’elles, elles tombent amoureuses de vous, et quand on les critique, elles pleurnichent." La tempête que cette phrase a déclenchée à l’University College of London a pris des allures de cyclone ou d’ouragan.

Des mouvements féministes se sont emparés de l’affaire et ont fini par avoir la peau du criminel. M. Hunt est simplement un bêta. Sa phrase valait éventuellement un sourire de dédain ou le silence. Mais la machine à broyer des féministes enragées a besoin de chair masculine pour se nourrir. Celle de M. Hunt a donc rempli, pour l’instant, les panses de ces dames, un peu énervées. Mais il leur faudra encore beaucoup d’hommes sexistes et machistes pour être rassasiées. Elles sont insatiables.

Quant à Hunt, si sévèrement châtié, il sera désormais sur ses gardes. Qu’il fasse bien attention à ne pas dire à ses collègues femmes : "Vous êtes jolies", ce qui pourrait être considéré comme un début de viol. Qu’il exige, chaque fois qu’il ira à l’hôtel pour un déplacement professionnel, que le ménage dans sa chambre soit fait par un homme : on sait depuis un certain hôtel new-yorkais que les femmes de chambre peuvent être aussi des tueuses.

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