Rapprochement Chevènement-Dupont-Aignan : "La vie politique française est à la veille de grands bouleversements"<!-- --> | Atlantico.fr
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Nicolas Dupont-Aignan a lancé sa campagne des régionales pour l'Ile-de-France à la station RER Châtelet-les-Halles.
Nicolas Dupont-Aignan a lancé sa campagne des régionales pour l'Ile-de-France à la station RER Châtelet-les-Halles.
©Reuters

Remue-ménage

Nicolas Dupont-Aignan, qui vient de lancer sa campagne régionale, souhaite se rapprocher de Jean-Pierre Chevènement et Henri Guaino afin de créer un pôle souverainiste.

Nicolas Dupont-Aignan

Nicolas Dupont-Aignan

Nicolas Dupont-Aignan préside Debout la France, parti politique se revendiquant du gaullisme et est l'auteur de France, lève-toi et marche aux éditions Fayard. 

 

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Atlantico : Vous venez de lancer votre campagne en Ile de France devant la Canopée des Halles, quel était le message que vous vouliez faire passer ?

Nicolas Dupont-Aignan : Un milliard d’euros pour un toit en ferraille au-dessus du forum des Halles et des miettes pour les 3 millions d’usagers quotidiens des RER : la Canopée des Halles symbolise les projets pharaoniques inutiles et coûteux lancés en Ile-de-France par des élus hors-sol.

Avec Serge Federbusch, ancien candidat aux municipales à Paris, nous avons hier souhaité dire aux Franciliens qu’il est temps de ne plus se laisser faire et de remettre la Région à leur service.

Le Grand Paris ne répond-il pas, selon vous, a une nécessaire réorganisation et mise en cohérence de la périphérie Parisienne ?

Le Grand Paris comme réflexion sur l’avenir de l’Ile-de-France était une bonne idée. Malheureusement, ce projet est en train de déraper vers un scandale financier sans précédent. Leur projet de super métro autour du Grand Paris va coûter 30 milliards, n’est pas financé alors que les impôts déjà explosent et va arriver trop tard, en 2040.

Avec 20% des 30 milliards, du Grand Paris,  (6 milliards), je le rappelle, par Valérie Pécresse et Jean-Paul Huchon,  nous pourrions réparer toutes les lignes des RER, augmenter la capacité des rames.

Je propose de remplacer le projet fou du super métro Grand Paris Express par des liaisons "banlieue à banlieue" bien moins chères, par des bus en sites propres, des tramways ou même un métro léger aérien comme Orlyval.

Enfin, il est temps de relancer les investissements routiers et en finir avec la politique anti-automobiliste idéologique des Verts qui ont réussi à créer plus d’embouteillages et donc plus de pollution ! Avec un milliard d’euros, nous pourrions faire sauter les principaux bouchons en grande couronne.

Maire de banlieue depuis 1995 en Essonne, je crois avoir fait la preuve qu’il est possible de gérer une ville avec du bon sens. Je ne crois pas avoir été réélu à plus de 75% trois fois par hasard. Pourquoi ce que j’ai fait à Yerres ne pourrait-il pas être fait pour l’Ile-de-France ?

Vous présentez des candidats dans plusieurs régions. Quel va être le mot d’ordre de votre campagne nationale ?

Sobriété, intégrité, proximité. Les listes Debout la France, présentes partout en France, vont rassembler des personnalités nouvelles issues de la société civile et des élus locaux indépendants qui n’en peuvent plus du tripartisme réducteur. Si l’objectif est bien d’en finir avec la gestion socialiste des Régions, encore faut-il savoir par qui doit-on les remplacer.

Entre les sortants et les revenants, nous offrons un autre choix aux Français pour nettoyer la politique et en finir avec les gaspillages.

Nous imposerons par exemple le paiement des élus régionaux en fonction de leur présence effective au Conseil régional. Nous réduirons par quatre les dépenses de communication, nous  diviserons par deux le nombre de vice-présidents, et demanderons l’inégibilité des élus condamnés.

Jean-Pierre Chevènement a appelé à un rassemblement de tous les souverainistes de Mélenchon à Nicolas Dupont-Aignan, qu’en pensez-vous ?

Jean-Luc Mélenchon a déjà refusé, ça ne m’étonne pas. Pour autant, je me félicite de l’appel de Jean-Pierre Chevènement et je propose d’associer des personnalités de droite comme Henri Guaino. La vie politique française est à la veille de grands bouleversements car les deux partis qui la structurent sont en train d'exploser en vol.

C'est un immense progrès qu'un homme politique de gauche surmonte les clivages pour prôner un dialogue des patriotes. C’est un des rares hommes d'Etat de la vie politique française qui a malheureusement trop longtemps cru pouvoir faire changer un Parti socialiste soumis complètement au diktat de l’Union européenne.

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