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"La jeunesse est libérale 
sans le savoir"
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Rdv Galaxie libérale

Ce mercredi, la galaxie libérale se rassemblera autour d'Hervé Novelli et des Réformateurs, d'Aurélien Véron et du Parti Libéral Démocrate et de personnalités comme Alain Madelin. Objectifs : indiquer clairement que ce courant politique n'est captif d'aucun candidat à la présidentielle de 2012 et promouvoir des propositions fortes pour sortir de la crise. Au cœur de la réflexion : les jeunes dans la société française.

Aurélien Véron

Aurélien Véron

Aurélien Véron est président du Parti Libéral Démocrate et auteur du livre Le grand contournement. Il plaide pour passer de l'Etat providence, qu'il juge ruineux et infantilisant, à une société de confiance bâtie sur l'autonomie des citoyens et la liberté. Un projet qui pourrait se concrétiser par un Etat moins dispendieux et recentré sur ses missions régaliennes ; une "flat tax", et l'ouverture des assurances sociales à la concurrence ; le recours systématique aux référendums ; une autonomie totale des écoles ; l'instauration d'un marché encadré du cannabis.

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La plupart des jeunes n’ont pas connu, ou n’ont pas de souvenirs précis de la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989. Mais le vent de liberté qui a soufflé sur l’Europe est dorénavant en eux. La jeunesse est libérale sans le savoir. La mondialisation lui a ouvert de nouveaux horizons. Elle lui a permis de voyager et d’échanger aisément avec le monde entier. Cette ouverture sur le monde a des conséquences inattendues.

La jeunesse arabe a montré qu’elle savait parfaitement mettre à profit les technologies et les médias libres (blogs et réseaux sociaux) issus de la mondialisation pour faire tomber des régimes que les islamistes n’étaient jamais parvenus à déstabiliser. Nous ne savons pas ce qu’il adviendra de ces pays, mais la globalisation rend inopérants les vieux modèles de dictature corrompue. La politique de terreur menée par la Syrie montre à quel point les régimes totalitaires sont effrayés par la nouvelle donne. Les jeunes aiment la liberté, et ils ont dorénavant les outils pour faire tomber ses carcans les moins supportables. 

En France, la situation est heureusement moins préoccupante. Mais l’absence de perspectives incite de plus en plus de jeunes à émigrer. L’exode continu depuis 10 ans est une réaction légitime à l’ascenseur social en panne et au taux de chômage massif qui frappe les jeunes. La facture des retraites non financées, de la dette publique et du trou de la sécu est monumentale. N’est-il pas légitime que les jeunes hésitent à financer la facture des trente dernières années de vie confortable à crédit des générations précédentes ? 

Pour une refondation économique et sociale

La crise promet de mettre brutalement un terme au modèle ancien et à cet égoïsme intergénérationnel. Dans un rejet du fatalisme et du repli sur soi, la galaxie libérale se rassemblera le 9 novembre pour proposer aux Français une refondation économique et sociale. Les jeunes en attente de nouvelles propositions devraient être particulièrement attentifs à ce projet qui dépasse largement l’échéance de 2012. Au seuil d’une crise de notre modèle social, la France va devoir trancher entre un retour aux frontières fermées et au protectionnisme, et une libération de ses talents et de ses énergies des carcans actuels pour profiter pleinement de la mondialisation.

La réduction de la dette publique ne peut s’envisager de manière sérieuse par la hausse d’impôts. Quand on entre dans la vie active, il est difficilement supportable de voir la somme des taxes et impôts confisquer plus de la moitié de son pouvoir d’achat (ajouté au coût explosif du logement dû à la pénurie entretenue par nos réglementations). Notre niveau de pression fiscale figure déjà parmi les plus élevés d’Europe. Ce n’est pas un hasard, tous nos voisins savent qu’un niveau de fiscalité trop élevé décourage l’initiative et la prise de risque. La seule voie qui s'offre à nous est celle de la baisse significative de la dépense publique, d’une ampleur qui exige bien davantage que de simples coupes budgétaires. 

Le goût d'entreprendre

Une réforme intelligente de l’Etat doit lui permettre non seulement de se recentrer sur ses missions régaliennes, mais aussi de disposer une réelle capacité d’adaptation pour faire mieux avec moins. C’est la fin de la stratification des corps et des statuts, et l’arrivée d’agences autonomes et responsables de leur fonctionnement. Les fonctionnaires doivent être moins nombreux, mieux payés et mieux valorisés pour leurs talents. Ils doivent être plus mobiles, et ne plus subir le mur qui les coupe du secteur privé afin d’ouvrir les carrières et de mélanger les cultures d'entreprise.

A côté de cette réduction qui aura aussi un impact lourd sur notre protection sociale, il est indispensable de libérer les composantes de la croissance. Les liens entre l’enseignement et le monde de l’entreprise doivent être multipliés. L’alternance, la reprise des études à l’âge adulte et la formation professionnelle devront être renforcés et valorisés pour offrir de meilleures perspectives aux entrants sur le marché du travail par des compétences exploitables par les secteurs économiques porteurs.

Réduction du coût du travail, flexisécurité, réduction de la bureaucratie qui nuit au développement de nos PME, tout doit être fait pour améliorer notre compétitivité, et surtout redonner aux jeunes le goût d’entreprendre. L’enjeu du projet libéral n’est pas seulement économique, il est profondément culturel. En permettant aux individus et à la société de reprendre leur destin en main, nous ouvrons la voie à une refondation sociale partant de cette « France d’en bas », celle qui n’en peut plus de se voir constamment traitée comme un enfant par une élite politique déconnectée de ses préoccupations, et bien trop éloignée de ses goûts et de ses préférences. Cette société que nous appelons de nos vœux, c’est la société de confiance.

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