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Sommet du 27 octobre : 
l’Europe a-t-elle gagné du temps 
ou continué à en perdre ?
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Banquo vadis

Les décisions prises dans le cadre du sommet européen suscitent des interrogations. Changement de fond ou ravalement de façade ?

Alain  Dumait

Alain Dumait

Alain Dumait est un journaliste économique et homme politique français de tendance libertarienne.

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Il faudra attendre quelque temps pour savoir et pour comprendre les décisions prises dans la nuit de mercredi à jeudi à Bruxelles par les leaders européens, et donc leur portée et leurs conséquences. 


Il semble que les principaux acteurs de ce marathon ne soient pas eux-mêmes plus au clair, du moins si on en juge par le flou des commentateurs accrédités...

  • Combien va-t-on prêter à la Grèce, net de ce qui était déja prévu le 21 juillet ? Ce n’est pas dit..

  • Comment les banques qui ne pourront pas financer l’augmentation de leur capital par la seule incorporation de réserves vont-elles faire, sachant que leur valeur de marché leur interdit pratiquement de faire appel à lui ? La voie de la nationalisation des banques, dans des pays comme la Grèce, mais aussi l’Espagne et le Portugal, est donc ouverte. Au moment où ces pays sont priés d’aller vers davantage de concurrence et de privatisations...

  • Comment s’effectuera le levier du Fonds de soutien ? On a bien compris qu’un pays comme la France ne pouvait plus se permettre d’emprunter pour re-prêter. Mais comment le FESF pourra-t-il garantir partiellement seulement les nouvelles émissions de dettes des pays en difficultés ? 

  • Les banques acceptent «volontairement» (après 10 heures d'âpres discussions) de renoncer à 50% du remboursement de leurs titres en dette grecque. Sans cela, le défaut aurait dû être constaté. Mais qu’en sera-t-il si un autre pays, demain, ne peut plus payer lui aussi ?
Nous sommes en présence d’une vaste opération de ravaudage. Qui n’a aucune raison de tenir plus longtemps que les plans précédents, tous eux aussi présentés comme «définitifs»...
Deux types de mesures sont seules en mesure de permettre un rétablissement durable de la confiance et donc les conditions d’un retour à la croissance économique.

  • La réduction de la dépense publique, qui libère immédiatement des ressources pour les entreprises et les emplois de la sphère privée ;

  • Les réformes de structures vertueuses, qui réduisent elles aussi les limites et le coût de la sphère publique (mille-feuilles administratif, statut des fonctionnaires, carte des hôpitaux publics...).  

De telles réformes s’imposent. L’appui de l’Allemagne vertueuse sera à ce prix. S’imagine-t-on que celui des Chinois sera moins exigeant ?

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