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Rassemblement de l’islam de France : Mmes et Mlles de confession musulmane, pourriez-vous pendant une minute ôter votre voile ?
©Reuters

Elles s'affichent au Bourget

Ce serait une façon de montrer votre solidarité avec celles qu'on tue et qu'on viole car elles n'en portent pas.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Vous étiez nombreuses et variées au Bourget lors du Rassemblement de l'islam de France, un salon aéronautique où les imams volent en escadrilles. Des voiles et des foulards en veux-tu en voilà. De toutes les couleurs, blancs, roses, verts, bleus. De toutes les tailles : grands, moyens, petits selon votre degré de piété. C'est bien ainsi. Vous avez de la chance de vivre dans un pays qui le permet, et qui ne vous fait aucune contrainte sur ce que vous devez, ou non, dissimuler à tous sauf à votre époux ou futur époux.

Savez-vous que dans de nombreux pays où la religion que vous pratiquez est religion d'Etat, il n'en va pas de même ? Ce qui en France est une liberté, là-bas est une contrainte. Malheur à celles qui ne cacheraient pas ce qu'on vous permet de cacher ici. Le châtiment de ces dévergondées blasphématoires peut aller, selon l'interprétation plus ou moins rigoriste de la charia, du fouet jusqu'à la mise à mort.

Vous savez certainement aussi que des femmes et des filles non voilées – des chrétiennes pour les nommer – subissent en Orient et en Afrique des abominations qui dépassent l'entendement des malheureux occidentaux que nous sommes. En Irak et en en Syrie, esclaves sexuelles des combattants de l'Etat islamique, elles sont voilées de force puis dé-voilées pour les nécessités du viol (voilées, violées, c'est juste une question de localisation du "i").

Au Nigeria les guerriers islamistes de Boko Haram procèdent de la même façon avec les lycéennes chrétiennes dont ils s'emparent. Voilées, dé-voilées, violées… Mais comme ils sont d'une grande cohérence ils les tuent après "afin qu'elles ne soient pas souillées !" Il est en effet totalement inconcevable qu'une jeune chrétienne après avoir connu le bonheur dans les bras d'un soldat de Boko Haram s'abandonne ensuite à un autre homme qui pourrait ne pas être musulman…

Au Kenya on trie. A l'université de Garissa, les shebabs somaliens ont séparé les chrétiens des musulmans, les musulmanes des chrétiennes, celles-ci étant aisément reconnaissables car ne portant pas de voile. Elles ont été massacrées. Les musulmans et les musulmanes ont eu la vie sauve. Comme quoi le voile peut avoir son utilité…

Quand une tragédie ravage les âmes ou qu'une abomination heurte les consciences il est d'usage de respecter une minute de silence. Mais là, dans l'horreur qui nous submerge, ce qu'il faut c'est une minute de cri. Et vous, qu'on a vues si nombreuses et si joyeuses, votre seule façon de crier c'est d'enlever votre voile pendant une minute. Une minute sans voile pour les chrétiennes martyrisées, torturées… Une minute sans voile pour les musulmanes non voilées qu'on fouette et qu'on assassine… Une minute ce n'est pas long. Allah, miséricordieux, vous le pardonnera.

PS : Nous sommes aujourd'hui lundi, le lundi de Pâques. Vu ce qu'on voit en Orient, en Afrique et au Bourget ça donne une furieuse envie d'aller à Notre-Dame.

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