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Drust, votre voiture connectée à votre smartphone
©Drust

La Start-Up du Jeudi

L’histoire de Drust, c’est celle que sont en train d’écrire Pascal Galacteros, Florent Pignal et Michael Fernandez, trois anciens ingénieurs de chez Peugeot. Les trois collègues et amis ont quitté le grand groupe pour se lancer dans l’aventure start-up avec, comme soutien, la NUMA, premier incubateur parisien.

En guise de premier chapitre, il y a une prise OBD, On Board Diagnostic. Cette dernière qui permet de contrôler les émissions polluantes des véhicules. Les équipes qui travaillent avec la start-up ont mis au point un boitier qui se branche sur cette prise et qui – grâce à une application – envoie toutes les données du véhicule au téléphone de l’usager, à savoir son état, sa consommation et les disfonctionnements dont il peut souffrir. Après avoir parcouru les premiers paragraphes de cette histoire, on peut voir que Drust s’inscrit dans les deux tendances de fond que sont le Big Data et la voiture connectée. "On aime dire que dans Drust, il y a Trust" explique Michael, "et on veut reconstruire de la confiance entre les garagistes et les automobilistes parce que le cœur du problème vient du manque d’informations et de transparence". Les utilisateurs qui souffrent d’une panne pourront donc se rendre chez leur garagiste en connaissant le problème.

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La start-up a pour objectif de commercialiser son boitier mi-2015. Une version bêta privée sera présentée en janvier prochain. En attendant, Michael envisage de le commercialiser autour de 90 euros, avec l’application gratuite. "Notre promesse, c’est que vous pouvez brancher le boitier sur la prise OBD, qui est le plus souvent accessible du poste de conduite, en une minute et sans outils". Ce dernier est ensuite connecté au smartphone par bluetooth.

L’idée est venue de Florent, ingénieur à la conception et l’optimisation des moteurs, passant de fait beaucoup de temps à s’assurer du bon fonctionnement des voitures par le biais d’ordinateurs. "Il s’est dit qu’il ne manquait pas grand-chose pour relier les ordinateurs qui collectent les données aux smartphones". Et c’est justement le service que vendra Drust : "on a fait appel a un fournisseur spécialisé dans l’électronique parce que notre cœur de métier se situe dans l’algorithme qui récupère et exploite les données ". Leur travail se passe donc sous le capot et "le boitier, c’est seulement un moyen de transmettre les données". A terme, les trois associés espèrent quand même le fabriquer eux-mêmes, avec des partenaires français.

Quitter une grande entreprise comme Peugeot pour se lancer dans une petite structure n’était certainement pas évident, mais nécessaire : "notre ambition, c’est de créer une structure plus petite et plus agile, mais aussi d’avoir accès aux ressources  de l’écosystème des starts-up". Malgré tout, leur expérience est un atout que Michael ne néglige pas : "on a une connaissance technique de l’environnement de la voiture et on s’appui dessus…toujours en restant dans le cadre de ce qui est autorisé par les clauses de confidentialité".

Les journées sont très denses depuis le mois d’août, époque à laquelle ils se sont véritablement lancé : "on va vite parce qu’une course a la prise OBD s’est lancée". Parmi leurs concurrents justement, les constructeurs automobiles qui investissement des sommes colossales chaque année pour devenir les leaders de la voiture connectée. Michael voit plutôt dans cette concurrence l’occasion d’un partenariat : "ils pourront peut-être proposer Drust directement dans leurs voitures, comme ça plus besoin des boitiers".

A terme, l’objectif de Drust, c’est de devenir la référence sur ce nouveau type d’usage et développer des services associés sur son application. La start-up s'apprête à lancer prochainement une campagne de crowdfunding pour lever des fonds. Une question reste en suspend : quid des données récoltées par leur système ? Michael est clair là-dessus : "les utilisateurs resteront propriétaires des données récoltées, rien ne se fera sans leur accord". Si l’histoire de Drust reste encore à écrire, la préface est déjà alléchante. 

Pauline Leduc

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