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Meludia, le jeu et les émotions pour apprendre la musique
©Meludia

Start-Up

Primé de la médaille d’or du concours Lépine, Meludia apprend à faire ressentir la musique de façon ludique et intuitive. Sensorielle, design, et progressive, l’application web renouvelle l’apprentissage musical, loin des standards du solfège.

Chez Meludia, 15 employés, "une équipe du tonnerre". Bastien Sannac, président de la start-up, a fait une école de management en IT. Musicien, à 10 ans, il arrête le piano, "rendant [sa] grand-mère triste" raconte-t-il. Meludia, c’est quelque part la revanche du petit-fils sur la musique. Car à 16 ans, Bastien espère reprendre le piano et le chant, mais avec plus de plaisir qu’avec des cours classiques trop rigides. Vincent Chaintrier, aujourd’hui cofondateur de la boite, devient son professeur personnel, expert en pédagogie musicale. Dans la tête de Bastien, c’est une révolution, qu’il a souhaité apporter au monde dans un jeu web musical avec le reste de son équipe. Dont les deux autres fondateurs, Paul-Arthur Patarin, serial-entrepreneur chercheur en sciences cognitives, et James Galt, l’ingénieur du son de la start-up.

"Quand on apprend enfant le langage, on est baigné dans un bain sensoriel de sons des proches, avant d’apprendre à lire et à écrire." C’est ce constat qui est appliqué dans Méludia : " du très débutant au très expert", on apprend à ressentir la musique avant de l’analyser théoriquement. Concrètement, Meludia propose un parcours en plusieurs étapes à la difficulté progressive. Les premiers pas sont des petits exercices très ludiques d’écoute pour ressentir les éléments communs de toute musique. Peu à peu, l’utilisateur transite vers des travaux théoriques qui restent amusants. Une méthode SEMA (sensations émotions mémoire analyse), qui n’a rien à avoir avec le chemin de croix du solfège.

Méludia se différencie des écoles de musique un peu rigides qui, pourtant concurrentes en apparence, sont leurs partenaires directs. "Elles n’ont pas les outils ni le temps pour s’attarder sur ces fondamentaux de l’écoute. Nous, on arrive avec nos grands chevaux et les convainquent parce que Meludia est la seule solution pour combler ce vide dans l’éducation musicale."

Un concept novateur et séduisant. En la personne de Vincent, Bastien parle même "d’inventeur". Meludia, une invention ? C’était l’avis également de Gérard Doré, président du Concours Lépine, qui a installé Meludia sur un des stands de l’évènement. "Gérard Doré est un homme très agréable d’un certain âge, pas forcément lié au digital", et pourtant, qui a tout de suite saisit le potentiel de l’entreprise. Pari gagnant : Meludia a remporté la médaille d’Or du jury, plus grande récompense juste derrière le prix du Président de la République. "Une immense joie !" se souvient Bastien. De quoi donner des ailes :  "Si on ne pensait pas qu’avec Meludia on pouvait améliorer le monde, je ne le ferais pas !"

Mi-juin 2014, la start-up lève 500 000 euros pour un développement international. Côté business, la boite teste encore son modèle. Meludia séduit plusieurs dizaines d’école de musique dans une vingtaine de pays. Bastien reste terre à terre face à l’ampleur de la tâche et les nouvelles : "on ne fait pas de l’industriel en B2B [entreprise à entreprise] ! Notre intérêt est de travailler notre produit et d’avoir fixé notre business model sur le B2C [entreprise à consommateur] à 99 euros par an premium soit 3 cours de musique pendant toute une année".

Niveau projets, la start-up va surement monter un système de bornes iPad pour jouer Meludia dans les hôpitaux qui bénéficie d’un financement de la région Île-de-France. Et à termes, "pourquoi pas dans les hôtels, les avions, les gares, on verra !" lance Bastien. Prochainement, Meludia va proposer de nouveaux programmes pour pouvoir lire les partitions, pour apprendre le chant et mettre en place des interfaces d’instruments.

Pas prophétique, mais presque, Bastien a totalement foi en Meludia : "Si on mène bien notre marque, toute la pratique musicale va être révolutionnée d’ici deux ans." 

Youness Rhouna

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