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Séparer le destin des femmes de celui des hommes : au-delà de la PMA et de la GPA, l'objectif politique radical des études de genre
©Flickr

Bleu VS rose

Loin d'être un complot caché, le programme culturel des études de genre a un but politique assumé : faire imploser le couple homme femme.

Alexis Aguettant

Alexis Aguettant

Alexis Aguettant est le fondateur et animateur du blog Homme Culture & Identité, blog ressource pour nourrir réflexions et débats au sujet des femmes, des hommes et des liens qui les unissent - Questionner les identités masculine & féminine  -  Eclairer l'objectif politique des études de genre  - dans un souci de justice au service d'une certaine idée de la France. 

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Dire, et écrire, que l'on va subvertir le droit, la nature, la société, les relations entre les hommes et les femmes, positionne le programme culturel du gender dans le registre d'un programme politique assumé, et nullement dans le registre du complot qui par définition est caché.

Pour les yeux avertis, le gender est propulsé dans le monde par deux courants, en apparence opposés, mais objectivement intéressés à l'avènement d'une nouvelle civilisation :
– un courant freudo-marxiste issu de la pensée d'un certain Herbert Marcuse qui a pénétré et pris le contrôle des réseaux d'experts de l'ONU depuis la chute du mur de Berlin,
– un courant ultra-matérialiste obsédé par l'argent qui voit dans la technicisation de la procréation une manne qui se compte en milliards, et plus encore...

Ces deux courants se retrouvent dans un objectif programmatique commun : faire imploser le couple homme-femme dont l'ouverture de la PMA pour toutes les femmes célibataires serait sans nul doute une étape essentielle. Cela amène une critique de fond sur l'orientation actuelle de La Manif pour Tours qui se focalise sur la GPA alors que la PMA, qui serait d'un accès beaucoup plus facile pour de très nombreuses femmes, ouvre la porte à la mort culturelle du père ce dernier étant analysé par la pensée freudo-marxiste comme un parent répressif (par glissement idéologique c'est une forme de fascisme que porte le père pour cette pensée freudo-marxiste). Il n'est pas à douter que, étant donné la puissance des femmes lesbiennes dans les lobbies féministe et LGBT, elles ont su imposer un débat orienté vers la GPA ce qui à, jusqu'à cet instant au moins, focaliser sur un enjeu certes important mais pas central dans le projet gender. Les femmes-lesbiennes qui tiennent les rênes du lobby LGBT de façon évidente, en plus de manipuler La Manif pour Tous, manipulent aussi les hommes-gays en leur faisant croire qu'elles se battent autant pour la GPA que pour la PMA. Si encore une fois la PMA est essentielle au programme gender, la GPA présente beaucoup moins de caractère impératif pour le court terme et le moyen terme.

Complot ? Non, puisque tout est écrit.

Deux pro-gender français bien installés dans le paysage universitaire français déclarent dans des écrits récents la dimension subversive du gender... Mettons donc ici cartes sur table :
– un certain Sébastien Pimont met les points sur les « i » en déclarant lors du colloque « Le genre, une question de droit » qui a eu lieu le 24 juin 2010 : « nous espérons que l’analyse en terme de genre jouera une fonction subversive, même si elle est toujours plus que cela : qu’elle aidera à « rendre visible » ce qu’on ignore ou ce qu’on cache, ce qui est impensée. » Ce propos a été tenu, et écrit, dans le cadre d'une présentation introductive faite par Sébastien PIMONT. Ce dernier est aujourd'hui doyen de la Faculté de Droit et d'Economie de Chambéry ce qui donne une idée de la capacité des pro-gender à être, sans les occuper toutes (loin de là), dans les sphères universitaires françaises à des niveaux parfois stratégiques. Lien vers le programme du colloque du 24 juin 2010 et la présentation que Sébastien Pimont fait de ce colloque.
– Proposant une analyse du colloque du 24 juin 2010, une certaine Laure Ortiz déclare : « Quoi qu'il en soit, ces propositions en tant qu'elles sont dérangeantes et subversives ont le mérite de tenir le pari de la revue Jurisprudence et d'ouvrir un immense horizon à la critique du droit. » in page 234 de la revue Droit et Société 80/2012. Accès à toute la note de Laure Ortiz. Madame Ortiz est aujourd'hui, et depuis l'été 2013, présidente de l'association Sciences po-Europe (ESoPA), qui réunit 6 IEP (Aix, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg, Toulouse). Son profil complet.

Dans notre bas monde, il faut savoir raison garder tant les risques sont grand de perdre le sens des réalités. Tel est précisément le risque que courent actuellement les réseaux du GENDER tant ils veulent imposer l'égalité comme LA norme absolue, et imposer, entre autres, en appui de cette norme une simplissime idée, non-fondée scientifiquement : femmes et hommes sont de pures constructions sociales. Les pro-gender n'envisagent jamais de différences innées, de différences corporelles entre les femmes et les hommes, de différences hormonales ou tous autres éléments. Et toutes les personnes qui osent en parler sont accusées de vouloir envoyer les femmes à la cuisine, ce qui est un argument d'une grossière stupidité. Tout est analysé sous le prisme des dominations. La domination de la nature par exemple : pour « s'émanciper des règles imposées par la nature » on est prêt à tout parmi les faiseurs d'une civilisation nouvelle dont par exemple Martine Aubry (auteur de Pour changer de civilisation en février 2011 (Odile Jacob) : elle y déclare que le projet de société qu'elle porte doit être sous-tendu par « une critique des exploitations et des dominations. » Le genre et l'égalité entre hommes et femmes tiennent des places de choix dans la pensée politique de Martine Aubry. Elle est ni plus ni moins la représentante d'un gauchisme mondialisé subversif qui, même si elle n'occupe pas le rang de premier ministre qu'elle avait ambitionné avec feu DSK (feu politiquement s'entend), elle ne relâche pas ses efforts, avec ses appuis nombreux dans la culture, la justice, l'économie, les cathos de gauche (Fabienne Brugère tient la plume dans le livre de Aubry sus-cité), les associations, la recherche, le développement, l'entreprise et le social.

Dominations de la nature, de l'homme en tant qu'être masculin, du père de famille, du patron d'entreprise, du parent sur l'enfant, du professeur sur l'élève, du policier sur le délinquant,... et un certain Patrick Banon d'ajouter : « L'ère de la domination de la nature sur les aptitudes des uns et des autres est révolue... Le concept du mariage entre personnes du même sexe répond à cette aspiration humaine de se libérer du joug de la nature » (livre Réinventons les diversités paru en juin 2013, chez First Editions (p. 108 et 109).

Le GENDER qui connait une diffusion planétaire sous l'impulsion de l'ONU et de l'actuelle administration américaine n'est pas un complot car les termes du gender sont connus et la dimension subversive assumée ouvertement comme nous venons de le voir. Il a eu une porte-parole surprenante en la personne de Roselyne Bachelot lors qu'elle déclara sur Europe 1 à la faveur d'un débat sur le mariage pour tous : « La famille est une invention des hommes pour dominer les femmes ». Point de complot ici mais une volonté radicale de continuer à faire croire aux élus qui votent les lois que la société française c'est le règne d'une horrible domination masculine à tous les étages. Car il faut bien avoir à l'esprit que dans les réseaux qui prétendent penser le monde de demain la phrase de Roselyne se décline sans fin dans une perspective de lutte : « les entreprises sont des inventions des hommes pour dominer les femmes, le sport est une invention des hommes pour dominer les femmes, le parlement est une invention des hommes pour dominer les femmes, l'air que l'on respire est une invention des hommes pour dominer les femmes, et enfin (par ce que vous aurez compris que lorsque l'on regarde la vie humaine, sociale et politique de la France par le prisme de l'idéologie ont tombe dans l'absurdie la plus totalitaire) la sexualité est une invention des hommes pour dominer les femmes. La criminalisation des comportements masculins progressent dans ce contexte. Cela est d'autant plus choquant que la libération sexuelle est promue sans retenue aucune par les médias en général et la presse féminine en particulier, mais dans les réseaux de la subversion radicale l'ambivalence perverse est cultivée comme un art : d'une main on favorise et de l'autre on criminalise. Voir les développements du Professeur américain Stephen Baskerville pour comprendre où en sont les US sur ce point car cela donne une assez précise idée de la perversion à l'oeuvre aussi en progression en France et en Europe.

Caroline Fourrest et le complot : en penser quoi au juste ?

Mais quand même pourquoi donc le thème du complot est-il devenu un sujet si à la mode. Pourquoi une Caroline Fourrest connue pour ses qualités de manipulations médiatiques produit-elle en 2011 un documentaire pour dénoncer les « obsédés du complot » ? Hypothèse simpliste de votre serviteur (un homo-sapiens-sapiens tout juste sorti de sa caverne aux yeux de la Fourrest ?) : mais par ce que Caroline Fourrest et les réseaux GENDER dont elle est un maillon devaient préempté le sujet du complot, le mettre à leur main, l'extrémiser, pour mieux enfermer dans une dialectique excluante ceux qui oseraient s'élever contre le camp auto-proclamé du Bien et du Progrès éternel teintés de luttes infinies (La bête a toujours besoin de sang frais pour exister.)

Le gender est un projet politique précis se basant sur le rejet de la nature et poursuivant un projet de civilisation dans laquelle le destin des femmes sera séparé du destin des hommes. C'est ainsi que l'on ambitionne le monde chez les trotskistes d'un genre mondialisée de Washington en passant par l’O.N.U femmes et jusqu'aux réseaux puissants de la maire lilloise qui fait à Valls ce qu'elle entend faire aux hommes viriles : les émasculer par le genre, et par le care aussi....

* * *
Note sur l'objectif politique des études de genre : http://www.homme-culture-identite.com/article-objectif-politique-des-etudes-de-genre-separer-le-destin-des-femmes-de-celui-des-hommes-124638924.html

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