Appscho, l’appli high-tech qui simplifie la vie scolaire<!-- --> | Atlantico.fr
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La start-up Appscho veut accompagner la digitalisation des étudiants
La start-up Appscho veut accompagner la digitalisation des étudiants
©Apscho

La Start-up du Jeudi

Appscho est une application mobile permettant de centraliser toutes les informations intranet à destination des étudiants. Google, véritable partie prenante du projet, héberge, finance et conseille quotidiennement la start-up. Simplificateurs de la vie scolaire, Victor Wacrenier et Antoine Popineau ont fait de leur start-up un outil simple et prometteur pour (enfin) mettre à jour les écoles dans leur transition numérique.

"Les étudiants sont de plus en plus digitalisés, alors que les universités ne le sont toujours pas". C’est pour combler ce "fossé technologique" qu’Antoine et Victor ont eu l’idée de cette application pour simplifier des réseaux informatiques scolaires trop complexes. Du côté des écoles, elles gagnent à ne pas devoir imprimer "50 plannings" ou devoir jongler entre "10 à 20 outils différents", pour les étudiants, Appscho permet d' "être à jour le plus vite possible avec leurs activités", comme un professeur absent ou des informations urgentes. A la différence de SSII concurrentes, "Appscho ne remplace pas les outils existants", mais vient se greffer directement sur les technologies qu’utilisent la DSI des écoles (leur direction informatique) pour communiquer avec leurs élèves. Aucune modification, souvent coûteuse,  de l’infrastructure réseau des écoles est demandé par la start-up. Leur proposition de valeur ? Un modèle SAS (software as a service – logiciel de service) bien rodé. "Là où le concurrent met entre 8 et 13 semaines pour déployer sa solution, nous le faisons en un mois. Pour un coût de déploiement qui est … nul." Une tarification mensuelle compétitive à moins d’un euro par étudiant contre 3 euros pour les concurrents.

Google comme mentor régulier

"Le secteur de l’éducation est un milieu très fermé, en vase-clos" : les écoles disposent d’informations stratégiques qu’elles refusent souvent de communiquer. La start-up veut aller vite et a su s’entourer du monde éducatif et de conseillers en stratégie. "Appscho n’a pas besoin de levées de fonds",  fonctionnant sur fonds propres et grâce aux partenaires, dont un, et de taille : Google. Le géant américain de l’internet héberge directement Appscho sur ses infrastructures qui bénéficie du même niveau de service que le moteur de recherche. Au culot, Antoine et Victor sont allés à plusieurs reprises devant les responsables de Google pour tenter de les convaincre. Une carte, un numéro, une visioconférence… Et voilà qu’en un tour de main Google sponsorise le projet d'un point de vue financier et permet un déploiement technique facilité pour AppScho".

Une collaboration possible parce qu’en amont, "Antoine est le meilleur en techno !" selon Victor. Antoine, ingénieur informatique, co-fondateur et Directeur Technique. Il a travaillé 3 ans en SSII avec des écoles, et connait donc les attentes techniques de services des directions pédagogiques et administratives. Victor, lui, est directeur produit et s’occupe du "business" de l’entreprise. Les deux se sont rencontrés en école d’ingénieurs. Victor a fait par la suite l’ESCP et a travaillé deux ans chez Paypal comme analyste produit.

Entre les deux, une vraie "complicité" s’est installée autour de ce projet. Malgré un horizon prometteur, "un paquet" d’obstacles ont pointé leur nez au cours du développement. Les aides privées ? "Tellement chronophage, c’est une perte de temps monumentale" exprime Victor. Attraper les subventions publiques ? "Cela nous prendrait trois mois de dossier pendant lesquels on retarde le développement". D’un point de vue personnel, "financièrement, c’est une galère continue" pour les fondateurs. D’ailleurs, "la directrice financière est partie parce qu’elle ne pouvait pas suivre financièrement."

 "Niveau start-up et incubateurs, Paris est là où était Berlin il y a 3 ou 4 ans" raconte Victor qui a travaillé deux ans en Allemagne dans une start-up. Là-bas, les réseaux entourant les incubateurs y sont beaucoup plus fidélisés : "Ce n’est pas pour rien que certains des plus gros incubateurs américains comme le Plug And Play viennent d’ouvrir des succursales en Allemagne et pas en France."

Le développement d’Appscho se poursuivra en France en 2014 et 2015, avec un lancement officiel fin 2014 précédé d’une beta courant septembre avec leur premier client, l’ESCP. "Et très bientôt en Europe !" promettent Victor et Antoine. Les fondateurs sont "en discussion avec un conglomérat d’une trentaine d’écoles."L’intranet n’est que la porte d’entrée d’Appscho dans le milieu de l’éducation : Pourquoi pas, une fois les partenariats noués, développer de nouveaux produits". Appscho, ambitieux, a toute les cartes en main pour devenir le bon élève des services high-tech dans l'éducation. 

Propos recueillis par Youness Rhounna

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