La géopolitique du Moyen-Orient selon Benjamin Biolay (et pourquoi on s'en passerait bien)<!-- --> | Atlantico.fr
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Le chanteur Benjamin Biolay.
Le chanteur Benjamin Biolay.
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Ah, il a des convictions...

Le chanteur a beaucoup de points communs avec Allah, Comme lui, il n'en a rien à battre des chrétiens et des Yézidis qu'on massacre en Irak.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Benjamin Biolay se dit de gauche. Ce sont des choses qui arrivent. Benjamin Biolay a des convictions. Ce sont des choses qui arrivent. Benjamin Biolay est con. Ce sont des choses qui arrivent. Benjamin Biolay chante. Ce sont des choses qui arrivent.

Il ne rate une occasion de nous faire part de ses convictions. Il y a de cela quelques années, il manifesta, dans une chanson, sa joie de savoir qu’en 1988, la voiture de Jean-Pierre Stirbois avait heurté un arbre, ce qui provoqua la mort du leader frontiste, vainqueur de la mémorable élection de Dreux. Pas grave : aucune loi en France n’interdit de cracher sur une tombe.

Plus récemment, il a refait une version du Chant des partisans ("Ami, entends-tu le vol noir du corbeau sur nos plaines?") pour dire sa protestation face aux succès électoraux du Front national. Pas grave : les milliers de résistants fusillés par les nazis ne sont pas sortis de leur tombe pour dénoncer son imposture.

Cette fois-ci, il a procédé autrement. Sans doute qu’une chanson sur l’Irak ne lui venait pas bien. Ou peut-être était-il revenu très remonté et speed d’une cité du 9-3 où il était allé acheter son herbe et discuter avec ses potes. Il a donc tweeté. C’est rapide. C’est court. Pas besoin de composer une musique.

Il a tweeté que – pour résumer ses messages – il n’en avait rien à secouer des Chrétiens et des Yézidis d’Irak. Il a reçu en retour nombre de tweets désagréables. Légitimement irrité, il a répliqué que le soutien aux Kurdes d’Irak (le seul rempart contre une tuerie plus généralisée) était juste "un phénomène de mode".  Car Benjamin Biolay, qui est un sommet de ce que la bobosphère peut produire de plus bas, se devait de résister à la mode. Les djihadistes dont on dit tant de mal ne sont pas, eux, à la mode. En vertu de quoi ils ont certainement droit à toute sa sollicitude.

Et puis, comme le malheureux n’arrêtait pas d’être agressé sur son compte Twitter, il a trouvé le mot de la fin, l’argument imparable. "Vous êtes tous pathétiquement islamophobes !" Il arrive à Benjamin Biolay de penser. Et quand il pense, ça fait le même bruit que l’eau sale qui s’écoule dans les égouts. On vient de dire de Biolay qu’il se proclamait de gauche et qu’il était con. Il convient de compléter. Benjamin BIolay est aussi un Père Noël. Du même genre que celui mis en valeur par un célèbre spectacle de la troupe du Splendid : "le père Noël est une ordure". 

Et n'oubliez pas : le A-book de Benoît Rayski, Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme, est toujours disponible à la vente sur Atlantico éditions : 

Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme

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