Michel Sapin: "Le PS à La Rochelle, ni électrique, ni apaisé"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Michel Sapin: "Le PS à La Rochelle, 
ni électrique, ni apaisé"
©

Camarades

Week-end à haut risque pour les candidats à la primaire socialiste, réunis pour l'université d'été du parti. Comment se démarquer sans diviser ?

Michel Sapin

Michel Sapin

Michel Sapin est membre du bureau national du Parti socialiste.

Il a été député de l'Indre et des Hauts-de-Seine, ministre délégué auprès du ministre de la Justice, ministre de l'Économie et des Finances et ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'État. Il a aussi été président du Conseil régional du Centre. Il a été réélu en 2007 député de l'Indre et maire d'Argenton-sur-Creuse.

Il  a apporté son soutien à François Hollande pour les primaires socialistes.

Voir la bio »

ATLANTICO : A en croire les dépêches d’agences, l’ambiance était « électrique » pour l’ouverture de la primaire. Qu’en avez-vous pensé ?

Michel Sapin : Quand on a envie de la voir électrique, on la voit électrique. Mais il n'y a rien de particulièrement électrique. Quand des gens sont en concurrence, fatalement, il y a plus d'animation que lorsqu’ils s'embrassent sur la bouche.

On est dans un jour d'ouverture. Chacun se jauge, se regarde, mais tout le monde fait en sorte que cela soit le plus utile pour tous.

L’ambiance est-elle apaisée, alors ?

"Apaisée", cela voudrait dire que c'est le calme avant la tempête ! C'est une ambiance normale, dans les conditions de concurrence et de comparaison des primaires.

Pourquoi François Hollande n’était-il pas présent pour l’ouverture de l’université d’été, au contraire de Martine Aubry ou Ségolène Royal ?

Il ne faut pas interpréter quelque chose qui est le fruit du hasard. Ce n'était pas une histoire de choix. Le moment important est celui de la clôture. Dans notre cérémonial, il n'y a jamais une ouverture avec toutes les personnalités du PS.

A quoi sert ce cérémonial, justement ?

En ce qui nous concerne, il sert à ce que tout le monde soit ouvert à des primaires. Et que les Français aient bien en tête qu'il y a des primaires, que nous les organisons, et qu'ils peuvent s'exprimer.

Comment faire la différence entre les candidats ?

Il ne s'agit pas de dire qu'il n'y a pas de différences. Sinon, ce ne serait pas la peine qu'il y ait des primaires. Il n'y a pas de différences fondamentales sur le projet, mais il y a des personnalités différentes, plus crédibles que d'autres pour porter ce projet. Et là, c'est aux Français de faire des différences et de la faire connaître.

Pourquoi, d'après vous, François Hollande est-il le meilleur candidat ?

Parce que c'est celui qui a le plus de cohérence depuis le plus longtemps. C'est beaucoup, la cohérence ! Son discours est le même depuis au moins 2009, depuis qu'il a commencé à bâtir son itinéraire vers la présidentielle. C'est lui qui est le plus adapté à la situation. C'est mon sentiment, et c'est aux Français d'en juger.

Jacques Delors estime que sa fille Martine Aubry est la "meilleure" pour 2012. Pourtant, François Hollande et vous-mêmes avez été longtemps proches de lui et de ses idées. Êtes-vous un peu déçus ?

Je ne vais pas demander à Jacques Delors de soutenir quelqu'un d'autre que sa fille. Cela me semble tout de même être la moindre des choses.

Franchement, que l'on retrouve des traces de sa sensibilité aussi bien chez sa fille que chez François Hollande, on le comprend parfaitement. Mais on aurait été choqués s'il ne l'avait pas soutenue. On est vraiment dans une situation normale du point de vue humain.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !