France-Nigéria : les raisons d’y croire<!-- --> | Atlantico.fr
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Les Bleus sont favoris face au Nigeria
Les Bleus sont favoris face au Nigeria
©REUTERS/Kai Pfaffenbach

Espoir

L'équipe de France affronte lundi le Nigeria en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Les Bleus sont favoris mais la vigilance est de mise.

Vincent Roger

Vincent Roger

Né en 1969, élu de Paris de 2008 à 2020, conseiller de plusieurs ministres, Vincent Roger a été délégué spécial de la région Île-de-France aux Jeux olympiques et paralympiques de 2017 à 2021.

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La France peut-elle perdre contre le Nigéria ? Répondre à cette question c’est surtout s’en poser une autre. Le football est-il une science exacte ? Evidemment que non. Et j’allais dire heureusement ! Le match d’hier soir entre le Brésil et la Chili le démontre une fois de plus. Pourtant sur le papier, il apparait difficile d’imaginer que les Bleus puissent être éliminés par les "Super Eagles". Vous pouvez certes chipoter-  histoire de nous dire je vous avais prévenu « au cas où »- sur l’état de la cuisse de Sakho, le choix cornélien entre Pogba ou Sissoko, la forme du gardien nigérian Vincent Enyeama, le nombre de carton pris par la  France,  quatre jaunes contre trois pour le Niger… Mais dans les faits, il apparaît peu probable que la France ne se qualifie pas. 

Sous l’angle rationnel, tous les clignotants sont en effet au vert pour les Bleus. Vous doutez ? Voici dix bonnes raisons pour vous autoriser à bien dormir d’ici lundi soir :

1)     Le Nigéria n’a jamais atteint les quarts de finale d’une phase finale.

2)     Quant à la France, depuis l’après-guerre, la règle est simple : soit elle ne passe pas le 1er tour (tournois de 1966, 1978, 2002 et 2010) ; soit elle va au minimum en demi-finale (Campagnes de 1958, 1982, 1986, 1998 et 2006). Les Français n’ont donc jamais perdu un huitième de finale de Coupe du Monde.

3)     Dans la même veine, sachez que d’une manière générale (2 fois sur 3) l’équipe qui a fini première de son groupe élimine celle qui a terminé seconde du sien.

4)     L’esprit de Knysna a changé de camp. En 2014, les grévistes du ballon rond ne sont pas les Français mais les Nigérians. Ces derniers pour obtenir leur prime ont refusé de s’entrainer vendredi. Officiellement, les négociations salariales ont duré trop longtemps pour permettre aux joueurs de s’entrainer. Merci de ne pas rire. Depuis, des valises pleines en provenance de Lagos sont arrivées. L’ordre social a pu être ainsi rétabli au sein du collectif nigérian. Face à de telles pratiques, bizarre quand même que la FIFA ne s’exprime pas.

5)     Le sélectionneur du Nigéria, Stefan Keshi, surnommé le big boss, ne semble pas être un élément fédérateur. Outre le débat sur les primes, le sélectionneur avait précédemment  dû faire face à d’autres crises internes notamment celle sur la présence ou non des compagnes des joueurs non mariés.  

6)     Au Match des sélectionneurs, il serait difficile, pour ne pas dire mesquin, de ne pas donner l’avantage à notre DD national. C’est le sélectionneur présent au Mondial qui a le plus grand palmarès en tant que joueur. Son expérience de ces grands rendez-vous constitue une force indéniable pour le onze tricolore.  

7)     La solidarité entre les Français n’est pas qu’un artifice de communication pour faire oublier un triste passé sud-africain. On sent cette équipe transcendée. Gérard Houllier a parfaitement résumé la situation en déclarant récemment : « Il existe un esprit d’équipe extraordinaire. Il est rare de voir une union aussi forte entre ceux qui jouent et les remplaçants. C’est un signe qui ne ment pas. Il n’y a pas de clique, pas de clan. » Et l’ancien sélectionneur d’ajouter « c’est la meilleur façon de voyager loin ». Rien à rajouter !

8)     L’ossature de l’équipe de France ne peut apparaître que rassurante autour d’un gardien de classe mondiale, un milieu récupérateur impressionnant avec le trio Cabay-Sissoko-Matuidi et une attaque – qui pourrait devenir  une des plus prolifiques de l’histoire du football français-  animé par Benzema, Valbuena et Giroud.

9)     Notre attaque justement. Elle a marqué 26 buts lors des 8 derniers matches. Au premier tour, la France a fait trembler 8 fois les filets en trois matches contre seulement 3 pour le Nigéria.

10)  En ce qui concerne notre défense, malgré les deux buts pris dans les dix dernières minutes de Suisse-France, alors que les bleus menaient 5 à 0, signe d’un relâchement pardonnable, la France n’a encaissé que 3 buts en huit matches.

Conclusion : soyons sereins. Et ne cédons pas à un mal bien français : le pessimiste. En la matière, la récidive est possible. Un quart de finale France-Allemagne se profile, de quoi réveiller l’histoire, je parle de celle du football,  et ses vieux démons. 

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