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L’homoparentalité ne peut s’exercer que sous certaines conditions selon la revue débat.
L’homoparentalité ne peut s’exercer que sous certaines conditions selon la revue débat.
©Reuters

Revue des revues

Ouille, on en voit déjà qui froncent le sourcil ! Et pourtant, à en croire la revue "Le débat", qui n’est pas "de droite", l’homoparentalité ne peut s’exercer que sous certaines conditions. Lesquelles et pourquoi ? C’est en dessous… et ça va secouer les "pro" comme les "anti", on vous le dit !

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Ce qui est bien avec “ Le débat ”, c’est qu’il n’a pas peur de poser les questions qui fâchent. Le politiquement correct, il connaît pas, il s’en défie, même, et on ne saurait que trop l’en louer. N’est-ce pas, après tout, la fonction et la vocation des médias — a fortiori des revues de type “ intello ” — que d’interroger les problèmes qui traversent et travaillent notre société en dehors de toute grille de lecture préétablie ? Quel intérêt, dites-moi, à poser des questions quand on sait à l’avance quelles réponses on va leur apporter ? N’y aurait-il pas là, quelque chose de tronqué à la base, voire de vicié ? En choisissant de consacrer un dossier spécial aux “ enfants du mariage homosexuel ”, la revue ne la joue pas petits bras, elle y va ! Avisss à la population : elle ne ménage pas plus les anti- que les pro- ! Son but n’est pas de contenter un clan ou un autre : juste de prendre du champ, de mettre les choses en perspective afin de faire avancer la réflexion, quitte à froisser au passage les susceptibilités des uns ou des autres. Autant vous prévenir : ça déménage pas mal — mais après tout, on est là pour ça, hmmm ?, pour se faire bousculer un peu et pour secouer des certitudes dont on est, peut-être et qui sait ?, prisonnier malgré nous ?

La conjugalité et la filiation sont deux choses différentes, mais liées

Parmi les cinq longs articles qui composent le dossier “ Les enfants du mariage homosexuel ”, il en est un qui nous a particulièrement frappé : celui de Jean-Claude Quentel (professeur de sciences du langage à l’université de Rennes 2) et Jean-Yves Dartiguenave (maître de conférences en sociologie à l’université de Rennes 2), intitulé “ Tous parents ! Le mariage entre nature et culture ”. D’entrée, les deux auteurs rappellent la distinction entre la conjugalité et la filiation, qui “ définissent deux types de liens sociaux différents ”, mais qui, cependant, “ entrent en relation mutuelle. Chacune d’elles trouve son critère dans l’autre. Lévi-Strauss l’avait depuis longtemps fait ressortir lorsqu’il avait souligné le fait que l’enfant constitue le critère de la conjugalité, quelle que soit la société considérée. Il vient témoigner du fait que l’alliance a abouti ; elle a donné ses fruits. Le “ mariage pour tous ” apparaît dès lors comme la condition, dans le contexte social qui est le nôtre, à partir de laquelle un couple homosexuel peut avoir un enfant. D’autant plus que notre société continue de mettre des limites à l’adoption et à la procréation artificielle pour les homosexuels ”. En résumé, si être marié et avoir des enfants sont deux choses différentes, elles n’en demeurent pas moins liées : l’enfant est le signe, la concrétisation, de l’aboutissement du mariage. Dès lors, on ne peut détacher la question du mariage homosexuel de la question du droit, pour les homosexuels, d’avoir un enfant.

Le parent n’a pas de sexe

Premier petit point susceptible de créer des frictions du côté des anti- : “ La relation entre le parent et l’enfant doit avant tout être clairement distinguée du lien qui existe entre le géniteur et le petit, écrivent Quentel et Dartiguenave. Ce dernier renvoie à des processus naturels, en l’occurrence la capacité de procréer, mais également d’élever le petit, donc de s’en occuper selon des lois qui relèvent de l’espèce. La relation entre le parent et l’enfant est toutefois d’un autre ordre : elle relève de processus spécifiquement humains, que l’on désigne du coup (…) du terme de “ culturel ”. En l’occurrence, ces processus sont ici sociaux. Il n’est de parent et d’enfant que chez l’homme ; l’homme, seul, éduque celui qu’il a mis au monde et en fait son enfant. (…) Ainsi conceptualisé, au-delà donc du sens commun, le parent renvoie à un principe ou à ce que d’autres appelleraient une “ fonction ”. Il assume pour l’enfant une responsabilité au sens anthropologique, et pas simplement légal, du terme. Le parent fait partager à l’enfant ses appartenances ou ses formes de classement social, en même temps qu’il l’inscrit dans une filiation et le fait participer d’un lignage. De ce point de vue, le parent est non seulement clairement distingué du géniteur, mais, en tant qu’il relève d’un principe de fonctionnement spécifiquement humain, il n’a pas de sexe ”. Pas de sexe, le parent, dites-vous ? Houlou ! On en voit qui tiquent, là… Attendez la suite.

Quand les anti-mariage pour tous confondent principes anthropologiques et principes moraux

“ Le sexe, celui qui définit naturellement chez l’homme, comme chez quantité d’autres espèces vivantes, le mâle de la femelle, n’intervient d’aucune façon dans ce qui caractérise le fait d’exercer une responsabilité vis-à-vis de l’enfant, entendue dans ce qu’elle suppose comme principe, pas plus que le fait de l’inscrire dans l’histoire dont on participe, expliquent les auteurs. Ce point règle un des problèmes les plus importants parmi ceux soulevés à propos de l’homoparentalité : il est tout à fait possible, de ce point de vue, de faire valoir une tout autre configuration parentale que celle que nos sociétés ont connue à l’époque moderne et qu’elles connaissent, au demeurant, toujours majoritairement. Les critiques qui prétendent édifier la famille sur des fondements intangibles que garantiraient l’union d’un père et d’une mère confondent principes anthropologiques et “ principes ” moraux, c’est-à-dire de position éthique ; elles s’appuient sur une argumentation qui ne fait que naturaliser des phénomènes sociaux et donc arbitraires ”. Ca va, les anti-, vous tenez le choc ? Z’inquiétez pas, y’en aura aussi, plus loin, pour les pro-…

Il y a de la différence, même dans un couple homosexuel

Mais poursuivons sur l’idée selon laquelle “ il est tout à fait possible de faire valoir une autre configuration parentale ” que celle qui se résume à “ l’union d’un père et d’une mère ”. Pour défendre ce point, Jean-Claude Quentel et Jean-Yves Dartiguenave avancent plusieurs arguments. “ Outre le fait, souligné par certains, que la situation (des) enfants élevés dans un contexte d’homoparentalité n’est pas tellement différente, d’un certain point de vue en tout cas, de celle d’enfants qui s’inscrivent dans des familles recomposées, il apparaît clairement que de la différence se retrouve toujours introduite entre les parents d’un couple homosexuel de telle sorte que les enfants ne se trouvent jamais confrontés à cet identique mortifère que refusent, avec raison quant au principe, la plupart des psychanalystes. L’argument de la différence (…) qui est notamment brandi par certains psychanalystes se trouve pour partie démonté par une ouverture, malgré tout, à la différence des rôles à l’intérieur du couple homosexuel que les sociologues repèrent de différentes manières. Surtout, situation d’homoparentalité ou pas, l’enfant témoigne, de manière générale, d’une capacité d’adaptation, ou d’une forme de plasticité, qui doit d’ailleurs interroger celui qui dénie la spécificité de son statut anthropologique ”. Aucune différence, alors, pour Quentel et Dartiguenave, entre les enfants de couples homosexuels et ceux de couples hétéro ? Les chercheurs émettent deux réserves…

Ce dont souffrent fréquemment les enfants de couples homosexuels

“ La situation d’homoparentalité n’étant pas pathologique en elle-même, si elle va induire des effets, l’enfant s’en accommode au même titre qu’il s’accommode de manière souvent étrange à nos yeux de bien des situations, indiquent les auteurs : son monde est en fin de compte LE monde, un monde non encore relativisable et opposable à d’autres ; il le pose comme une sorte d’absolu, même s’il peut déjà constater des différences d’usages par rapport auxquelles il ne lui est pas encore possible de prendre de la distance. La situation est en revanche totalement différente, il faut le souligner, pour l’adolescent ”. Hé oui ! C’est que l’adolescent, lui, a eu le temps et l’occasion de “ constater des différences d’usages ” ! Mais il est un autre facteur à prendre en compte, en ce qui concerne les enfants de couples homosexuels, celui des incidences sociales engendrées du fait de leur situation : “ Les auteurs de tous bords (s’accordent) de manière surprenante, de ce point de vue, pour évoquer la stigmatisation à laquelle ces enfants se trouvent fréquemment confrontés. Ce qui n’est pas sans effet psychologique… ” soulignent Quentel et Dartiguenave.

Quand l’alliance de deux personnes de même sexe est soumise à certaines conditions

Mais venons-en à ce qui est sans doute le point essentiel de la démonstration des deux chercheurs et qui ne va pas forcément plaire aux pro-… Jean-Claude Quentel et Jean-Yves Dartiguenave font un peu plus loin référence à “ certaines sociétés nous donnant à voir (la) réalisation concrète (de l’alliance de personnes de même sexe) ”. Parmi elles, la tribu des Nuer, au Soudan, étudiée par Edward Evans-Pritchard dans les années 30, “ chez lesquels une femme pouvait, sous certaines conditions, en épouser une autre et avoir avec elle, par l’intermédiaire de ce que nous appellerions aujourd’hui des “ donneurs de sperme ”, des enfants qui considéraient cette femme comme leur père et l’appelaient d’ailleurs ainsi ”. “ Evans-Pritchard insiste, à propos des Nuer, sur le fait que ce type d’usage ne peut se réaliser qu’à certaines conditions, la première d’entre elles étant que la femme qui est en mesure d’en épouser une autre soit stérile et du coup considérée comme un homme. Il en est de même dans les sociétés gabonaises dans lesquelles la femme doit être frappée de ce qui apparaît comme une infirmité fragilisant son statut d’épouse, dont, au premier rang, l’infertilité. Comme chez les Nuer, elle devient socialement un homme, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs que lui. En d’autres termes, ces mariages prennent un sens précis dans le cadre du fonctionnement de ces sociétés. Ils répondent à des usages réglés de manière très définie ”. C’est là que les Athéniens atteignirent…

Le “ mariage pour tous ” ne répond pas à un souci de cohésion sociale, mais à une préoccupation d’ordre individualiste

Comme le soulignent en effet les chercheurs, “ il s’agit dans ces sociétés africaines de maintenir un équilibre social qui se trouve rompu par certaines situations ; celles-ci les obligent à trouver une solution qui tienne socialement. Il en va de la cohérence du groupe, de son harmonie, qui se trouve en l’occurrence menacée. (…) Rien de semblable dans nos sociétés. Il s’agit, certes, chez nous, de réclamer légalement le statut de conjoint et du coup d’avoir des enfants, mais ce statut est revendiqué pour tout le monde (le mariage doit valoir “ pour tous ”), de la même façon et sans condition. Ce n’est pas le souci de la cohésion sociale qui l’emporte ici, mais au contraire une préoccupation que l’on peut qualifier d’individualiste, laquelle se donne à voir dans la revendication sur un mode égalitariste : “ Tout le monde peut ”, sans limitation aucune ; “ Tout le monde a droit ”, sans que l’on puisse faire valoir une quelconque contrainte… ” Ouille, on dirait que voilà une belle pierre dans le jardin des pro-… !

Quand le “ droit à ” conduit à l’effacement des différences et à la mort du social

“ Le “ droit à ”, que l’on retrouve dans quantité de domaines aujourd’hui et qui rend compte pour une bonne part de la judiciarisation croissante de notre société, est le refrain de la complainte individualiste, reprennent Quentel et Dartiguenave. Il s’articule à cette revendication égalitaire sur laquelle il nous faut à présent revenir. (…) La tendance contemporaine (…) consiste à concevoir l’égalité comme l’effacement de toute différence, aussi bien naturelle que sociale d’ailleurs. (…) D’une certaine façon, tout droit à la différence suppose l’effacement des différences. Notre société tend, quoi qu’elle affirme, à une forme de promotion de l’identique qui aboutirait, si elle était menée à son terme, à un anéantissement du social lui-même. (…) Or l’égalité n’évacue aucunement la différence ; elle ne prend d’ailleurs sens que dans la prise en compte de différences. (…) Et il convient de rappeler avec Jean Gagnepain que c’est la différence qui fonde le social ; il n’est de contractualisation possible que si les différences préexistent à l’accord recherché et si les contractants ne sont pas d’emblée à l’unisson. (…) La représentation de l’égalité qui prévaut dans notre société conduirait précisément à prôner l’éradication de toute altérité. L’égalité ne peut se confondre avec l’uniformité ”. Belle démonstration, n’est-il pas ? Conclusion ?

“Le contexte socio-historique réduit nécessairement les possibilités d’exercice de la parentalité des couples homosexuels”

“Nous l’avons souligné, résument Jean-Claude Quentel et Jean-Yves Dartiguenave, le parent n’a pas de sexe, si étrange que la formule puisse paraître à première vue ; il est affaire de culture, donc produit d’une prise de distance par rapport à la procréation ou à la génitalité qui définit le lien naturel qui existe entre le géniteur et le petit. Peu importe que ce parent soit homme ou femme et peu importe d’ailleurs, également, le nombre d’adultes qui sont en position d’exercer la responsabilité pour l’enfant, en dehors des professionnels. Il s’agit d’assumer une charge parentale qui peut être le fait de personnes très différentes, le modèle père-mère n’étant qu’une possibilité parmi d’autres, même si c’est de loin le plus répandu, en tout cas dans les sociétés occidentales. Pour autant, (…) l’analyse nous conduit à conclure que le contexte socio-historique réduit nécessairement les possibilités d’exercice de la parentalité des couples homosexuels ou, plus exactement, par des personnes de même sexe. Le “ pour tous ” n’existe nulle part ; il ne peut être qu’un idéal auquel il est par ailleurs légitime de chercher à tendre ”. Alors, alors, que pensez-vous de tout cela ? Ca casse un peu, le moule — que l’on soit pro- ou anti-mariage pour tous, non ?

Le sexe est-il inscrit dans le cerveau ?

Et pour poursuivre la réflexion autrement, jetons un œil à la revue “ Eléphant ” qui, dans son dernier numéro, propose une grande interview de la neurobiologiste Catherine Vidal, directrice de recherche à l’Institut Pasteur depuis 1997. Faute de place, mais aussi pour ne pas trop dévier de notre sujet, on va laisser de côté tout ce qui, dans l’entretien, concerne la “ plasticité du cerveau ”, autrement dit sa capacité à fabriquer de nouvelles connexions. Contrairement aux idées reçues, et comme ont permis de le montrer les nouvelles techniques d’image cérébrale par résonance magnétique (IRM), “ la plasticité cérébrale n’est pas réservée aux jeunes : elle persiste avec l’âge ”, explique la chercheuse — ce qui est tout de même une sacrée bonne nouvelle, à la fois rassurante et ô combien stimulante ! Mais Catherine Vidal aborde aussi une question beaucoup plus titillante, apparemment éloignée de celle de l’homoparentalité, mais qui, pourtant, la recoupe, voire, la complète : celle de la différence — si différence il y a — entre un cerveau de petite fille et un cerveau de petit garçon. En gros, et pour bien comprendre ce dont il s’agit ici : avec les technologies dont nous disposons aujourd’hui, sommes-nous en mesure de savoir si le sexe est “ inscrit ” dans le cerveau ? Ah, en voilà une sacrée belle interrogation !

“ L’être humain, c’est 100 % d’inné et 100 % d’acquis ”

“ La seule différence précoce entre garçons et filles concerne le tonus musculaire, qui s’estompe vers l’âge de 4 mois, puis s’accroît jusqu’à 1 an, explique la neurobiologiste. Si l’on considère les expressions, le babil et la préférence pour les jouets, les différences entre garçons et filles n’apparaissent de façon significative que vers 1 an, c’est-à-dire quand l’enfant a été largement en contact avec son environnement familial, social et culturel. Il n’existe pas d’étude scientifique rigoureuse qui laisse penser que les cerveaux des filles et des garçons seraient déjà câblés différemment à la naissance. Il s’agit là d’une donnée fondamentale dans le débat philosophique entre inné et acquis, nature et culture, et les querelles sur les pourcentages entre les deux. En fait, l’être humain, c’est 100 % d’inné et 100 % d’acquis, c’est-à-dire que l’inné et l’acquis sont totalement indissociables. Sans interaction avec l’environnement, le cerveau ne se construit pas. L’inné apporte la capacité de câblage des neurones ; l’acquis, c’est la réalisation effective de ce câblage ”. Ben vrai, pour une leçon, c’est une leçon !

“ On ne peut pas séparer le sexe du genre ”

“ Quel est votre regard de scientifique sur le débat actuel autour du genre ? ” lui demandent aussitôt, et fort à propos, Jean-Paul Arif et Guénaëlle Le Solleu, de la revue “ Eléphant ”. —“ Le bébé à la naissance n’a pas du tout conscience de son sexe, répond Catherine Vidal. Il va en prendre progressivement conscience au fur et à mesure que ses fonctions cognitives se développent ; c’est seulement vers l’âge de 2 ans et demi que le petit enfant devient capable de s’identifier au masculin ou au féminin. Mais, avant cet âge, on lui a déjà sexué son environnement par ses habits, ses jouets, sa chambre. De nombreuses études ont montré que les attitudes des adultes sont très différentes selon qu’ils s’adressent à un bébé garçon ou fille. Toutes ces interactions de l’enfant avec son environnement contribuent à forger certains traits de personnalité, ses goûts, ses aptitudes, en fonction des normes du masculin et du féminin qui sont données par la société dans laquelle il est né. On comprend bien que l’on ne peut pas non plus séparer le sexe du genre. Les deux sont totalement inséparables car le câblage du cerveau reflète la construction sociale et culturelle de l’identité. Le concept de genre, loin de nier la réalité biologique, l’intègre au contraire complètement ”. En résumé… tout est imbriqué : difficile, du coup, de trancher — ce qui implique, pour nous, de savoir rester tolérant et “ ouvert ”sur ces questions…

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