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Chantage au pacte de responsabilité : pourquoi Bruno Le Roux a deux fois tort
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Geindra bien qui geindra le dernier

Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, a estimé que les déclarations du numéro deux du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, qui a qualifié entre autres de "supercherie complète" la baisse de la fiscalité des entreprises en 2015, pouvaient "remettre en cause le pacte de responsabilité".

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Benoît de Valicourt

Benoît de Valicourt s’inscrit dans la tradition du verbe et de l'image. Il travaille sur le sens des mots et y associe l'image réelle ou virtuelle qui les illustre. Il accompagne les acteurs du monde économique et politique en travaillant leur stratégie et leur story-telling et en les invitant à engager leur probité et leurs valeurs sur tous les territoires. 
 
Observateur de la vie politique, non aligné et esprit libre, parfois provocateur mais profondément respectueux, il décrypte la singularité de la classe politique pour atlantico.fr et est éditorialiste à lyonmag.fr
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Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes en s’en prenant violemment au Medef sort de son rôle de parlementaire et surtout fait montre d’une arrogance inouïe à l’égard des patrons français qui sont aujourd’hui les seuls à pouvoir créer de l’emploi.

Quand Bruno Le Roux s’insurge contre la menace de Geoffroy Roux de Bézieux, c’est la réponse du berger à la bergère puisque le Vice-président du Medef a lui-même voulu intimider le gouvernement dans les colonnes du Figaro en envisageant de ne plus soutenir le pacte de responsabilité si les entreprises continuaient à subir à un harcèlement fiscal.

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Sans doute les propos de Monsieur Roux de Bézieux sont maladroits mais il est un fait, l’entreprise n’est pas la vache à lait de la République et on ne saurait trop rappeler la fameuse citation de W. Churchill : "On considère le chef d’entreprise comme un homme à abattre, ou une vache à traire. Peu voient en lui le cheval qui tire le char". Aujourd’hui, l’Etat n’a plus les moyens d’embaucher, ou à la marge, seul le privé peut assurer la création d’emplois qui justifie à elle seule le pacte de responsabilité. Monsieur Le Roux le sait et c’est pour cela qu’il est hargneux, il ne geint pas, il éructe, il vocifère, oubliant son statut d’élu de la République, représentant du peuple français. Mais sans soute Monsieur Le Roux confond Assemblée nationale et Convention !

Quel est le crédit de ce député, certes patron des parlementaires socialistes, mais qui représente une toute petite partie de la population française ? Il est le représentant d’une élite oligarchique qui laisse les citoyens indifférents au point de se tourner vers le Front national car ne l’oublions pas, les électeurs de Marine Le Pen sont avant tout des déçus du socialisme et du communisme.

Le camarade Le Roux dans sa diatribe contre le Medef veut être le porte-parole des millions d’ouvriers français qui sans aucun doute vivent des moments difficiles dans une économie malmenée par un manque de pragmatisme évident, mais il ne peut pas comprendre la France "d’en bas" en faisant partie des 1% de la population les mieux rémunérés grâce à la générosité du peuple ! Tous les patrons de France qui se lèvent le matin en ayant comme seul objectif de pouvoir payer leurs salariés n’appartiennent pas à ces 1% des Français les mieux payés dont Bruno Le Roux et ses collègues oublient de dire qu’ils en sont !

Et si, Monsieur Le Roux, les Français vous disaient qu’il y en a marre de vous entendre geindre contre le patronat, qu’il y en a marre de vous entendre donner des leçons de moral et de bonne conduite, qu’il y en a marre de vous voir vous engraisser aux frais de la République, qu’il y en a marre de constater que vous n’êtes pas à la hauteur des enjeux de la France ?

Monsieur Bruno Le Roux, sans doute êtes-vous un bon président des animations sportives et culturelles populaires œuvrant pour l’égalité, la liberté, la fraternité, la participation de tous, la justice sociale et la laïcité, mais le monde a changé, les démocraties populaires n’existent plus, l’économie planifiée a été balayée et le cartel des gauches est une utopie du passé. Rejoignez-le monde moderne, celui de la compétitivité, de la mondialisation, de l’entrepreneuriat et vous verrez vos dogmes s’envoler comme nous avons vu voler très bas votre chantage indigne d’un député.

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