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Noire et mal notée… et le pire c’est que l’argument "racisme" passe comme une lettre à la poste
©Reuters

Cas d'école

Et oui, il paraît que nous sommes tous racistes. A l’exception de ceux qui nous en accusent...

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Aminata est en 6eme dans un collège du XI ème. Elle a de très mauvaises notes en français. Ca peut se comprendre. Contrairement à ceux de la plupart de ses condisciples, ses parents ne l'amènent pas au théâtre, ne lisent pas de livres et manient plutôt mal notre langue. Aminata n’est pas aidée. Mais elle attribue ses mauvaises notes au «racisme» de sa prof de français. Quelqu’un ( sa famille, son entourage, ses copines ? ) lui a mis ça dans la tête. Ainsi on l’a condamné à l’échec. Elle n’apprendra pas, sèchera car ses profs sont «racistes». En effet à quoi bon ?

Le mot «racisme» est dans notre vocabulaire un des plus galvaudés. On peut d’ores et déjà mesurer les dégâts considérables qu’il a fait. Pas chez ceux qui sont traités de «racistes». Ils s’en remettront sans mal. Les dégâts sont chez ceux qui, précisément, se pensent comme victimes de racisme. Chez eux plus d’espoir, plus de gout de la réussite : juste du ressentiment et de la rancoeur. Pourquoi verraient-ils les choses autrement dès lors que le procès en racisme se pratique partout et par tout les temps ?

N’importe qui en effet peut devenir procureur dans ces tribunaux de salut public. N’importe qui c’est à dire par exemple Aymeric Caron qui a qualifié de «raciste» Sophie de Menthon au prétexte que celle-ci s’oppose aux flux migratoires. Cette dernière, si j’ai bien lu, a confié « au bord des larmes» cet épisode à Atlantico. De quoi se plaint-elle ? Aymeric Caron dit la même chose d’Alain Finkielkraut. Elle est donc en excellente compagnie.

N’importe qui c’est le dealer contrôlé par les flics toujours et nécessairement «racistes». N’importe qui c’est le Noir qui considère comme «raciste» la fille qui a refusé de coucher avec lui. N’importe qui c’est un diplomate français d'origine arabe qui dénonce le «racisme abject» du Quai d’Orsay car on ne lui pas donné le poste convoité ( des centaines de fonctionnaires de ce ministère râlent pour les mêmes raisons mais n’ont pas la possibilité de crier au racisme). N’importe qui c’est le footballeur Samir Nasri que Didier Deschamps n’a pas sélectionné car le coach du 11 de France est «raciste» ( regardez quand même pour en avoir le coeur net la composition de l’équipe nationale... ).

N’importe qui ce sont les importants de la politique et des médias qui comme les moines tibétains font tourner leurs moulins à prières avec toujours les mêmes mots : « France raciste, Français racistes». Les accusés, c’est à dire presque nous tous, ne s’en portent pas plus mal. C’est donc inoffensif ?

Pas vraiment. Leurs victimes se comptent par dizaines de milliers. Des milliers d’Aminata, de Mohamed, de Jamila. On leur a fait croire que leur misère et leurs échecs étaient dus à la «France raciste». Peut-être ne demandaient-ils qu’à l’entendre ? Une raison de plus pour leur dire autre chose.

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