Les « valses hésitations » des parlementaires

Les derniers épisodes du débat parlementaire sur l’utilisation de l’embryon humain et des cellules souches embryonnaires me stupéfient. De telles évolutions m’inquiètent. Elles sont « dévalorisantes et incompréhensibles ».

Inquiétantes car comment une même assemblée, dont la majorité n’a pas changé, prend, sur des questions fondamentales, des positions opposées.

Dévalorisantes car tout ce qui touche à la vie, les biotechnologies, les biosciences et la bioéthique, met en jeu des valeurs. Ces valeurs, pour respectables qu’elles soient, ne sont pas unanimement partagées, mais elles devraient être immuables pour ceux qui s’y réfèrent.

Lorsque l’on prend des positions en ces matières, on doit être fidèle à ses propres valeurs et non les faire évoluer au fil du temps.

Incompréhensible car dans la loi de bioéthique de 2004, l’interdiction assortie d’une possibilité de dérogation pendant cinq ans s’appuyait entre autres arguments, sur l’espoir de voir apparaître des alternatives aux espoirs thérapeutique mis dans l’utilisation des cellules souches embryonnaires. En quelques années, des alternatives prometteuses sont apparues à travers les cellules souches adultes, précisément les cellules souches induites.

Certes les recherches actuelles s’appuient sur des expérimentations animales, mais elles semblent d’ores et déjà plus prometteuses que les recherches menées depuis plus de 20 ans sur les cellules souches embryonnaires.

Le débat reste ouvert mais la « valse hésitation » de quelques parlementaires me déçoit.