L'AFP a compil&eacute; en vid&eacute;o regroupant en un quart d'heure les &eacute;v&egrave;nements marquants de 2023. De la guerre en Ukraine &agrave; celle entre Isra&euml;l et le Hamas, des inondations en Libye au tremblement de terre au Maroc, du coup d'Etat au Niger &agrave; celui au Gabon, du conflit au Soudan &agrave; celui dans le Haut-Karabakh, l'ann&eacute;e &eacute;coul&eacute;e n'a pas &eacute;t&eacute; de tout repos. Mais elle a aussi connu des &eacute;v&egrave;nements plus l&eacute;gers ou joyeux, comme l'allunissage r&eacute;ussi par l'Inde, le succ&egrave;s de Barbie au cin&eacute;ma ou la coupe du monde de rugby en France.

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Guerres, coups d'Etat et scandales : revivez l'année 2023 en quinze minutes

Exposition : Amadeo de Souza-Cardoso au Grand Palais, la plus belle découverte de la saison

Le coup de cœur de la semaine : Amadeo de Souza-Cardoso au Grand Palais, la plus belle découverte de la saison

Exposition "Mondrian figuratif" au Musée Marmottan Monet : un "autre" Mondrian !  

De la liberté anarchique à la culture de la peur. Une analyse prophétique de notre temps par le Pape Jean-Paul II

Bernard Cazeneuve a bien diagnostiqué les causes de la mort de la gauche : mais il a oublié de dire qu’il y était pour quelque chose

Emmanuel Macron va rendre un hommage national à Pierre Soulages le mercredi 2 novembre au Louvre

Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique va rendre hommage au peintre Pierre Soulages le mercredi 2 novembre. La c&eacute;r&eacute;monie se d&eacute;roulera une semaine exactement apr&egrave;s la mort de l'artiste, dans la cour carr&eacute;e du mus&eacute;e du Louvre. Ce site culturel avait accueilli durant l'hiver 2019-2020 une r&eacute;trospective consacr&eacute;e &agrave; Pierre Soulages.
Le peintre est mort le 26 octobre, &agrave; l'&acirc;ge de 102 ans, d&rsquo;une insuffisance cardiaque.
Emmanuel Macron pr&eacute;sidera donc une c&eacute;r&eacute;monie d&rsquo;hommage national qui doit d&eacute;buter &agrave; 15h00 dans la cour carr&eacute;e du Louvre, le mercredi 2 novembre. Des membres du gouvernement et de la famille de l'artiste seront pr&eacute;sents.
Selon le chef de l&rsquo;Etat, &laquo; Pierre Soulages avait su r&eacute;inventer le noir, en y faisant jaillir la lumi&egrave;re. Par-del&agrave; le noir, ses &oelig;uvres sont des m&eacute;taphores vives o&ugrave; chacun de nous puise l'espoir &raquo;.
Pierre Soulages est mondialement connu dans le monde de la peinture pour ses tableaux aux nuances infinies de noir. Pierre Soulages disait chercher &agrave; &laquo; en faire jaillir la lumi&egrave;re &raquo;. Il avait bascul&eacute; dans ce qu'il appelait &laquo; l'outrenoir &raquo; en 1979, alors qu'il peinait sur une &oelig;uvre enti&egrave;rement recouverte d'un noir &eacute;pais, stri&eacute;e par hasard.
Cette c&eacute;r&eacute;monie sera ouverte au public.

Cérémonie

Emmanuel Macron va rendre un hommage national à Pierre Soulages le mercredi 2 novembre au Louvre peintre toiles tableaux nuances de noir couleur musée exposition 

ThèmeLe Grand Palais organise, avec la Fondation Gulbenkian de Lisbonne, une rétrospective de l&#39;œuvre d&#39;Amadeo de Souza-Cardoso, grand artiste portugais injustement tombé dans l&#39;oubli : près de 300 œuvres dont 200 peintures.Amadeo (1887-1918) entre à l&#39;école des beaux-arts de Lisbonne, d&#39;abord attiré par l&#39;architecture avant de s&#39;enthousiasmer pour la caricature, le dessin et l&#39;illustration. A l&#39;automne 1906, il s&#39;installe à Paris, à la Cité Falguière puis rue de Fleurus, près des époux Stein, et ensuite près du quai d&#39;Orsay. Il rencontre en 1908 celui qui sera son complice artistique et ami le plus cher, Modigliani, qui lui présentera Brancusi. En 1911 il fait la connaissance des époux Delaunay avec lesquels il aura une collaboration intense et qui viendront, eux-mêmes, s&#39;installer au Portugal en 1915 et 1916. Son chemin a croisé un grand nombre d&#39;artistes de son temps : Apollinaire, Picabia, Chagall, Marie Laurencin,&nbsp; Diego Rivera, Paul Klee, Albert Gleizes entre autres....Artiste reconnu de son temps, exposé à plusieurs salons d&#39;automne et des indépendants à Paris, à l&#39;Armory Show à New-York, et à d&#39;autres salons d&#39;avant-gardistes à Vienne ou à Munich, il retourne au &nbsp;Portugal en 1914 au début de la guerre et meurt prématurément de la grippe espagnole en 1918 à l&#39;âge de 30 ans.&nbsp;Points fortsAmadeo est un artiste d&#39;une créativité foisonnante, d&#39;une originalité surprenante et un précurseur de l&#39;art moderne. Il a participé à tous les courants de son temps, tout en gardant toujours son indépendance : &quot;je ne fais partie d&#39;aucune école&quot;, &nbsp;disait-il.Fernando Pessoa le qualifiait du &quot;plus célèbre peintre portugais d&#39;avant-garde&quot;.A la fois cubiste et primitif, futuriste, orphiste, abstractionniste, poète et passionné de l&#39;imagerie populaire, il explore la &quot;nature vivante&quot; des maisons, des objets (en opposition aux natures mortes), les légendes. Il joue de la couleur et du mouvement avec une vibration, un rythme et une vivacité incomparables, à l&#39;image du &quot;Saut du lapin&quot;, son tableau le plus célèbre.Il peint avec éclectisme et une intensité chromatique rare les paysages de sa région natale à laquelle il était très attaché, la chasse et le cheval (thème récurrent dans son œuvre), la femme en mouvement, les visages, les instruments de musique. Il a aussi magnifiquement illustré la légende de St Julien l&#39;Hospitalier, de Flaubert, s&#39;inspirant de l&#39;art médiéval dans sa recherche de lien entre écriture et peinture.Personnage fulgurant, d&#39;une sensibilité à fleur de peau que l&#39;on peut découvrir sur une série de très belles photos de lui, il est aussi attiré par l&#39;expressionnisme allemand, que l&#39;on retrouve dans la section &quot;tête nègre-paysage vert&quot;, avec des visages plus tourmentés, un trait plus brutal et des couleurs plus sombres.Son œuvre est prolixe, foisonnante, complexe, inclassable, d&#39;une beauté imprévisible. Peintures, dessins, collages : une surprise à chaque pas.L&#39;exposition est très bien présentée. Elle propose un parcours divers non linéaire, fidèle à l&#39;évolution toujours en mouvement de l&#39;artiste.Points faiblesLe tableau choisi pour l&#39;affiche n&#39;est pas, à mon avis, le meilleur ni le plus représentatif de la flamboyance de la palette d&#39;Amadeo. &nbsp; En deux motsLa découverte de l&#39;immense œuvre d&#39;Amadeo a constitué, pour moi, personnellement, un vrai coup de cœur !Merci à la RMN de le remettre en lumière avec cette exposition étonnante et magnifique.De mon point de vue: à voir absolument.Une phrase&quot;Nous, la nouvelle génération, il n&#39;y a que l&#39;originalité qui nous intéresse. Impressionniste, cubiste, futuriste, abstractionniste ? Un peu de tout. Mais rien de tout cela ne constitue une école.&quot;RecommandationEn priorité<img alt="En priorité" src="http://www.culture-tops.fr/sites/all/themes/clttop/img/icons/cat-05.png" style="font-size: 12px;" />ExpositionAmadeo de Souza-CardosoInformationsGrand Palais3, avenue du Général Eisenhower 75008 ParisJusqu&rsquo;au 18 juillet&nbsp;<a href="http://www.culture-tops.fr/" style="font-size: 12px; text-align: justify; background-color: rgb(255, 255, 255);" target="_blank">POUR DECOUVRIR CULTURE-TOPS, CLIQUEZ ICI : des dizaines et des dizaines de critiques sur chaque secteur de l&#39;actualité culturelle</a>

Exposition : la plus belle découverte de la saison

Atlanti-culture

ThèmeLe Grand Palais organise, avec la Fondation Gulbenkian de Lisbonne, une rétrospective de l&#39;œuvre d&#39;Amadeo de Souza-Cardoso, grand artiste portugais injustement tombé dans l&#39;oubli : près de 300 œuvres dont 200 peintures.Amadeo (1887- 1918) entre à l&#39;école des beaux-arts de Lisbonne, d&#39;abord attiré par l&#39;architecture avant de s&#39;enthousiasmer pour la caricature, le dessin et l&#39;illustration. A l&#39;automne 1906, il s&#39;installe à Paris, à la Cité Falguière puis rue de Fleurus, près des époux Stein, et ensuite près du quai d&#39;Orsay. Il rencontre en 1908 celui qui sera son complice artistique et ami le plus cher, Modigliani, qui lui présentera Brancusi. En 1911 il fait la connaissance des époux Delaunay avec lesquels il aura une collaboration intense et qui viendront, eux-mêmes, s&#39;installer au Portugal en 1915 et 1916. Son chemin a croisé un grand nombre d&#39;artistes de son temps : Apollinaire, Picabia, Chagall, Marie Laurencin,&nbsp; Diego Rivera, Paul Klee, Albert Gleizes entre autres....Artiste reconnu de son temps, exposé à plusieurs salons d&#39;automne et des indépendants à Paris, à l&#39;Armory Show à New-York, et à d&#39;autres salons d&#39;avant-gardistes à Vienne ou à Munich, il retourne au &nbsp;Portugal en 1914 au début de la guerre et meurt prématurément de la grippe espagnole en 1918 à l&#39;âge de 30 ans.&nbsp;Points fortsAmadeo est un artiste d&#39;une créativité foisonnante, d&#39;une originalité surprenante et un précurseur de l&#39;art moderne. Il a participé à tous les courants de son temps, tout en gardant toujours son indépendance : &quot;je ne fais partie d&#39;aucune école&quot;, &nbsp;disait-il.Fernando Pessoa le qualifiait du &quot;plus célèbre peintre portugais d&#39;avant-garde&quot;.A la fois cubiste et primitif, futuriste, orphiste, abstractionniste, poète et passionné de l&#39;imagerie populaire, il explore la &quot;nature vivante&quot; des maisons, des objets (en opposition aux natures mortes), les légendes. Il joue de la couleur et du mouvement avec une vibration, un rythme et une vivacité incomparables, à l&#39;image du &quot;Saut du lapin&quot;, son tableau le plus célèbre.Il peint avec éclectisme et une intensité chromatique rare les paysages de sa région natale à laquelle il était très attaché, la chasse et le cheval (thème récurrent dans son œuvre), la femme en mouvement, les visages, les instruments de musique. Il a aussi magnifiquement illustré la légende de St Julien l&#39;Hospitalier, de Flaubert, s&#39;inspirant de l&#39;art médiéval dans sa recherche de lien entre écriture et peinture.Personnage fulgurant, d&#39;une sensibilité à fleur de peau que l&#39;on peut découvrir sur une série de très belles photos de lui, il est aussi attiré par l&#39;expressionnisme allemand, que l&#39;on retrouve dans la section &quot;tête nègre-paysage vert&quot;, avec des visages plus tourmentés, un trait plus brutal et des couleurs plus sombres.Son œuvre est prolixe, foisonnante, complexe, inclassable, d&#39;une beauté imprévisible. Peintures, dessins, collages : une surprise à chaque pas.L&#39;exposition est très bien présentée. Elle propose un parcours divers non linéaire, fidèle à l&#39;évolution toujours en mouvement de l&#39;artiste.Points faiblesLe tableau choisi pour l&#39;affiche n&#39;est pas, à mon avis, le meilleur ni le plus représentatif de la flamboyance de la palette d&#39;Amadeo. &nbsp; En deux motsLa découverte de l&#39;immense œuvre d&#39;Amadeo a constitué, pour moi, personnellement, un vrai coup de cœur !Merci à la RMN de le remettre en lumière avec cette exposition étonnante et magnifique.De mon point de vue: à voir absolument.Une phrase&quot;Nous, la nouvelle génération, il n&#39;y a que l&#39;originalité qui nous intéresse. Impressionniste, cubiste, futuriste, abstractionniste ? Un peu de tout. Mais rien de tout cela ne constitue une école.&quot;RecommandationEn priorité<img alt="En priorité" src="http://www.culture-tops.fr/sites/all/themes/clttop/img/icons/cat-05.png" style="font-size: 12px;" />ExpositionAmadeo de Souza-CardosoInformationsGrand Palais3, avenue du Général Eisenhower 75008 ParisJusqu&rsquo;au 18 juillet&nbsp;<a href="http://www.culture-tops.fr/" style="font-size: 12px; text-align: justify; background-color: rgb(255, 255, 255);" target="_blank">POUR DECOUVRIR CULTURE-TOPS, CLIQUEZ ICI : des dizaines et des dizaines de critiques sur chaque secteur de l&#39;actualité culturelle</a>

Amadeo de Souza-Cardoso au Grand Palais, la plus belle découverte de la saison

"Mondrian figuratif"&nbsp;

Commissariat : Marianne Mathieu, directeur scientifique du musée Marmottan Monet.

&nbsp;

INFOS &amp; RÉSERVATION 
Musée Marmottan Monet 
2, rue Louis Boilly 
75016 Paris 
Tél. : 01 44 96 50 33 
<a href="http://www.marmottan.fr" target="_blank">http://www.marmottan.fr</a> 
Jusqu'au 26 janvier 2020

&nbsp;

RECOMMANDATION 
Excellent

 
THÈME 
Piet Mondrian (1872-1944), considéré par les historiens de l'art comme un des grands fondateurs de l'art abstrait, resta longtemps fidèle à l'art figuratif. On parle parfois de sa « coexistence pacifique » entre figuration et abstraction. (voir ci-dessous son superbe Autoportrait, 1918, où, tel un manifeste, son portrait peint d'une patte cézannienne se découpe sur l'un de ses tableaux cubiques).

Cette exposition présente les quarante premières années de son itinéraire figuratif (1891-1920), ainsi que quelques exemples de son œuvre abstraite.

Il s'agit, ici, de 70 tableaux choisis parmi les 180 œuvres de Mondrian réunies dans la Collection Salomon Slijper du Kunstmuseum de La Haye.&nbsp;

L'objet de l'exposition de Marmottan est de montrer le cheminement de Mondrian vers l'abstraction mené en parallèle avec la figuration.

Peintre de la tradition hollandaise « grise » qui l'a formé, Mondrian glisse progressivement vers la modernité : le luminisme (couleurs primaires), le cubisme (simplification des formes et couleurs atténuées), le néoplasticisme (damiers en épaisses lignes noires et plans rouges, jaunes, bleus ou blancs).&nbsp;

Ses moulins à vent, phares, clochers, fermes, et autres paysages et portraits, illustrent son évolution artistique jusqu'au début des années 1920.

&nbsp;

POINTS FORTS 
&nbsp;- L'hommage au mécène Salomon Slijper (1884-1971) dont la collection constitue le premier fonds mondial de l'oeuvre de Mondrian.

&nbsp;- Le parcours chronologique classique et les salles successives qui approfondissent les thèmes picturaux nous révèlent&nbsp; bien le travail de tissage de ce peintre protéiforme entre figuration et abstraction.

- La découverte d'un Mondrian théosophe et de son sentiment de l'universel et de l'immuable. Il expliquait :&nbsp; « les conceptions changent, elles sont à l'extérieur, mais l'esprit, qui est à l'intérieur, reste toujours le même ».

&nbsp;

POINTS FAIBLES 
- Les couleurs vives, jaunes, violettes ou rouges des&nbsp; murs étouffent un peu, me semble-t-il, quelques œuvres d'art dans les petites salles du musée.

- Pourquoi ne pas laisser les couleurs magnifiques de certains tableaux éclater seules et pleinement sur un mur blanc ?

&nbsp;

EN DEUX MOTS&nbsp; 
&nbsp;Une rétrospective passionnante qui permet de saisir la relation intime de Mondrian entre figuration et abstraction. Une relation dense, complexe, nourrie de spiritualité car il cherche la vérité, « l'essence des choses ».

Je pense à la fleur qu'il aimait peindre tous les matins et dont il disait : « je trouve aussi la fleur belle par son apparence, mais une beauté plus profonde se cache en elle. » (voir ci-dessous)

&nbsp;

UNE ILLUSTRATION

<img alt="" src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/exposition_0ac8e3a219.jpg">

Exposition "Mondrian figuratif" au Musée Marmottan Monet : un "autre" Mondrian !

Atlanti Culture

<div dir="ltr">En octobre 1995, le Pape Jean-Paul II s'&eacute;tait rendu aux Etats-Unis et l'une des raisons de son voyage &eacute;tait le discours qu'il pronon&ccedil;a lors de la cinquanti&egrave;me&nbsp; Assembl&eacute;e G&eacute;n&eacute;rale des Nations Unies. Relire ce discours (que l'on trouvera sous le lien suivant&nbsp;<a href="https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/1995/october/documents/hf_jp-ii_spe_05101995_address-to-uno.html" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?q=https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/1995/october/documents/hf_jp-ii_spe_05101995_address-to-uno.html&amp;source=gmail&amp;ust=1640674744963000&amp;usg=AOvVaw26eqsb09afP-68tXGZPXSV">Voyage Apostolique aux Etats-Unis d'Am&eacute;rique: Message &agrave; l'Assembl&eacute;e G&eacute;n&eacute;rale des Nations Unies pour la c&eacute;l&eacute;bration du 50&egrave;me anniversaire de sa fondation au si&egrave;ge des Nations unies &agrave; New York (USA, 5 octobre 1995) | Jean Paul II</a>)&nbsp;est d'un effet saisissant. On y trouve en effet un diagnostic du mal de notre &eacute;poque, cette culture de la peur qui s'est r&eacute;pandue, en particulier en Occident, &agrave; l'occasion de la crise du COVID-19. Relire le discours de Jean-Paul II est &eacute;galement important du point de vue de l'actuelle situation de l'Eglise, o&ugrave; l'on trouve d'un c&ocirc;t&eacute;, le pape Fran&ccedil;ois, successeur de Jean-Paul II, qui a tendance &agrave; cautionner, sans plus, le "nouvel ordre mondial"; et, par contrecoup, une radicalisation oppos&eacute;e, qui fait comme si les pontificats de saint Paul VI, saint Jean-Paul II et Beno&icirc;t XVI n'avaient pas exist&eacute;, et se r&eacute;fugie dans un rejet "lefebvriste" de certaines constitutions du Concile. Il est temps de red&eacute;couvrir le pontificat de Jean-Paul II, qui avait pens&eacute; la mondialisation et l'aspiration universelle &agrave; la libert&eacute; mais aussi leurs failles.&nbsp; &nbsp;</div>
<div dir="ltr">&nbsp;</div>
<div dir="ltr">Comme il le d&eacute;clarait le 5 octobre 1995 devant l'Assembl&eacute;e G&eacute;n&eacute;rale de l'ONU :</div>
<div dir="ltr">&nbsp;</div>
<div dir="ltr">"Mesdames, Messieurs, au seuil d'un nouveau mill&eacute;naire, nous sommes t&eacute;moins d'une acc&eacute;l&eacute;ration globale extraordinaire de la recherche de la libert&eacute; qui est l'un des grands dynamismes dans l'histoire de l'homme. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne ne se limite pas &agrave; une partie du monde; il n'est pas non plus l'expression d'une seule culture. Au contraire, dans toutes les r&eacute;gions de la terre, malgr&eacute; les menaces de violence, des hommes et des femmes&nbsp;ont pris le risque de la libert&eacute;, demandant que leur soit reconnue une place dans la vie sociale, politique et &eacute;conomique &agrave; la mesure de leur dignit&eacute; de personnes libres. En v&eacute;rit&eacute;, cette recherche universelle de la libert&eacute; est l'une des caract&eacute;ristiques de notre &eacute;poque".&nbsp;</div>
<div dir="ltr">&nbsp;</div>
<div dir="ltr">Mais le Pape Jean-Paul II, &agrave; la diff&eacute;rence de beaucoup de ses contemporains, ne se contentait pas de constater une esp&egrave;ce de loi immanente de l'histoire qui aurait &eacute;t&eacute; l'av&egrave;nement naturel de la libert&eacute;. Il posait la question de la loi morale. Non pas une loi externe, impos&eacute;e, telle un "surmoi" collectif mais interne &agrave; la personne et &agrave; l'action humaine. Le pape polonais posait explicitement la question qui occuperait aussi tout le pontificat de son successeur, celle du relativisme moral et de l'individualisme exacerb&eacute;.&nbsp;</div>
<div dir="ltr">&nbsp;</div>
<div dir="ltr">"Il est important pour nous de comprendre ce que nous pourrions appeler la&nbsp;structure int&eacute;rieure&nbsp;de ce mouvement mondial. De fait, son caract&egrave;re plan&eacute;taire nous en pr&eacute;sente une premi&egrave;re "cl&eacute;" fondamentale, confirmant qu'il y a r&eacute;ellement des droits humains universels, enracin&eacute;s dans la nature de la personne, qui refl&egrave;tent les exigences objectives et inali&eacute;nables d'une&nbsp;loi morale universelle. Loin d'&ecirc;tre des affirmations abstraites, ces droits nous disent au contraire quelque chose d'important pour la vie concr&egrave;te de tout homme et de tout groupe social.&nbsp;Ils nous rappellent aussi que nous ne vivons pas dans un monde irrationnel ou priv&eacute; de sens, mais que, au contraire, il y a une&nbsp;logique morale&nbsp;qui &eacute;claire l'existence humaine et qui rend possible le dialogue entre les hommes et entre les peuples. Si nous voulons qu'un&nbsp;si&egrave;cle des contraintes&nbsp;fasse place &agrave; un&nbsp;si&egrave;cle de la persuasion, il nous faut trouver le moyen de d&eacute;battre sur l'avenir de l'homme dans un langage compr&eacute;hensible et commun. La loi morale universelle, &eacute;crite dans le c&oelig;ur de l'homme, est, en quelque sorte, la "grammaire" qui sert au monde pour aborder le d&eacute;bat sur son avenir m&ecirc;me".</div>
<div dir="ltr">&nbsp;</div>
<div dir="ltr">En 1995, on &eacute;tait seulement au d&eacute;but de la vague de "mondialisation" actuelle. Mais le Pape de l'&eacute;poque anticipait sur le risque qu'impliquait un oubli, voire une n&eacute;gation des fronti&egrave;res, des nations, des cultures, des identit&eacute;s :&nbsp;</div>
<div dir="ltr">&nbsp;</div>
<div dir="ltr">"Actuellement, le probl&egrave;me des nationalit&eacute;s se situe dans une perspective mondiale nouvelle, caract&eacute;ris&eacute;e par une forte "mobilit&eacute;" qui rend les fronti&egrave;res ethniques et culturelles des diff&eacute;rents peuples toujours moins nettement trac&eacute;es, sous l'influence de nombreux facteurs comme les migrations, les moyens de communication sociale et la mondialisation de l'&eacute;conomie. Et pourtant, dans cette perspective d'universalit&eacute;, nous voyons ressurgir avec force les requ&ecirc;tes des particularismes ethniques et culturels, presque comme une exigence imp&eacute;rieuse d'identit&eacute; et de survie, comme une sorte de contrepoids aux tendances &agrave; l'uniformisation. C'est un fait qu'il ne faut pas sous-estimer, comme s'il ne s'agissait que d'une survivance du pass&eacute;; cela demande plut&ocirc;t &agrave; &ecirc;tre analys&eacute;, dans une r&eacute;flexion approfondie d'ordre anthropologique, &eacute;thique et juridique".</div>
<div dir="ltr">&nbsp;</div>
<div dir="ltr">Au long de son discours, le pape insistait sur les risques d'une libert&eacute; qui ne soit pas ordonn&eacute;e &agrave; un but sup&eacute;rieur :&nbsp;</div>
<div dir="ltr">&nbsp;</div>
<div dir="ltr">"La libert&eacute; n'est pas seulement l'absence de tyrannie ou d'oppression, ni la licence de faire tout ce que l'on veut. La libert&eacute; poss&egrave;de une "logique" interne qui la qualifie et l'ennoblit:&nbsp;elle est ordonn&eacute;e &agrave; la v&eacute;rit&eacute;&nbsp;et elle se r&eacute;alise dans la recherche et la mise en &oelig;uvre de la v&eacute;rit&eacute;. S&eacute;par&eacute;e de la v&eacute;rit&eacute; de la personne humaine, elle se d&eacute;grade en licence dans la vie individuelle et, dans la vie politique, en arbitraire des plus forts ou en arrogance du pouvoir. C'est pourquoi, loin d'&ecirc;tre une limitation ou une menace pour la libert&eacute;, la r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la v&eacute;rit&eacute; de l'homme - v&eacute;rit&eacute; universellement connaissable par la loi morale inscrite dans le c&oelig;ur de chacun - est r&eacute;ellement la garantie de l'avenir de la libert&eacute;".</div>
<div dir="ltr">&nbsp;</div>
<div dir="ltr">
<div dir="ltr">Et il posait ensuite le diagnostic implacable de ce qui se passerait si la libert&eacute; reconquise &agrave; la fin des ann&eacute;es 1980 n'&eacute;tait pas ordonn&eacute;e &agrave; une finalit&eacute; &eacute;thique et m&eacute;taphysique:&nbsp;&nbsp;"L'un des plus grands paradoxes de notre temps est que l'homme, qui est entr&eacute; dans la p&eacute;riode que nous appelons celle de la "modernit&eacute;" par une affirmation confiante de sa "maturit&eacute;" et de son "autonomie", approche de la fin du vingti&egrave;me si&egrave;cle avec une crainte de lui-m&ecirc;me, avec la peur de ce qu'il est lui-m&ecirc;me capable de faire, la peur de l'avenir. En r&eacute;alit&eacute;, la seconde moiti&eacute; du vingti&egrave;me si&egrave;cle a connu le ph&eacute;nom&egrave;ne sans pr&eacute;c&eacute;dent de l'incertitude de l'humanit&eacute; face &agrave; la&nbsp;possibilit&eacute; m&ecirc;me d'un avenir, en raison de la menace d'une guerre nucl&eacute;aire. Ce danger, gr&acirc;ce &agrave; Dieu, semble s'&ecirc;tre &eacute;loign&eacute; - et il faut fermement &eacute;carter, &agrave; l'&eacute;chelle universelle, tout ce qui pourrait le rapprocher ou m&ecirc;me le r&eacute;activer -, toutefois la peur&nbsp;pour&nbsp;l'avenir et&nbsp;de&nbsp;l'avenir demeure.</div>
<div dir="ltr">
<div>
Pour que le mill&eacute;naire d&eacute;sormais imminent puisse voir un nouvel &eacute;panouissement de l'esprit humain, gr&acirc;ce &agrave; la culture de la libert&eacute;, l'humanit&eacute; doit apprendre &agrave; vaincre la peur.&nbsp;Nous devons apprendre &agrave; ne pas avoir peur&nbsp;et retrouver un esprit d'esp&eacute;rance et de confiance. L'esp&eacute;rance n'est pas un optimisme vain, dict&eacute; par la confiance na&iuml;ve en un avenir n&eacute;cessairement meilleur que le pass&eacute;. L'esp&eacute;rance et la confiance sont les pr&eacute;misses d'une activit&eacute; responsable et trouvent leur source dans le sanctuaire intime de la conscience...."
</div>
Comment ne pas &ecirc;tre frapp&eacute; par son regard implacable, qui saisissait comme le peur &eacute;tait le plus grand ennemi de la libert&eacute;? Comment ne pas y voir des phrases proph&eacute;tiques au moment o&ugrave; la tentation liberticide s'affirme de plus en plus au nom de la lutte contre le COVID? Comment ne pas voir que l'absence de boussole morale en Occident nous a plong&eacute; dans une convergence troublante avec une Chine, certes mondialis&eacute;e, mais n'ayant pas abandonn&eacute; ce qui la rattache, m&eacute;taphysiquement, historiquement, politiquement, &agrave; ce totalitarisme contre lequel Jean-Paul II s'est tant battu. On a le sentiment, quand on regarde les dix-huit derniers mois, d'une solidarit&eacute; internationale de la peur. Jean-Paul II, lui, pr&ocirc;nait une solidarit&eacute; des nations contre la peur:&nbsp;</div>
<div dir="ltr">&nbsp;</div>
<div dir="ltr">"Nous devons&nbsp;vaincre notre peur de l'avenir. Mais nous ne pourrons la vaincre enti&egrave;rement qu'ensemble.&nbsp;La "r&eacute;ponse" &agrave; cette peur, ce n'est pas la coercition ni la r&eacute;pression, ni un "mod&egrave;le" social unique impos&eacute; au monde entier. La r&eacute;ponse &agrave; la peur qui obscurcit l'existence humaine au terme du vingti&egrave;me si&egrave;cle, c'est l'effort commun pour&nbsp;&eacute;difier la civilisation de l'amour, fond&eacute;e sur les valeurs universelles de la paix, de la solidarit&eacute;, de la justice et de la libert&eacute;. Et l' "&acirc;me" de la civilisation de l'amour, c'est la culture de la libert&eacute;: la libert&eacute; des individus et des nations, v&eacute;cue dans un esprit oblatif de solidarit&eacute; et de responsabilit&eacute;".</div>
<div dir="ltr">&nbsp;</div>
<div dir="ltr">Joyeux No&euml;l !&nbsp;</div>
</div>

De la liberté anarchique à la culture de la peur, l'analyse prophétique de notre temps selon Jean-Paul II

Bilan 2021

De la liberté anarchique à la culture de la peur. Une analyse prophétique de notre temps par le Pape Jean-Paul II société religion idéologie convictions crise sanitaire discours Nations Unies Edouard Husson

Du haut du livre qu&rsquo;il vient de publier, Cazeneuve contemple avec m&eacute;pris et condescendance, les chamailleries d&rsquo;Anne Hidalgo, de Yannick Jadot, de Jean-Luc M&eacute;lenchon et de Christiane Taubira. Il voit juste. Et il a diss&eacute;qu&eacute; le cadavre dont les personnes pr&eacute;cit&eacute;es se disputent les mis&eacute;rables lambeaux.&nbsp;
Son diagnostic est sans appel et lucide : la gauche, dit-il, est morte d&rsquo;avoir rev&ecirc;tu les habits du wokisme, de l&rsquo;indig&eacute;nisme et de sa posture anti-raciste d&eacute;clamatoire. C&rsquo;est un jugement que la droite a fait sien depuis longtemps. Il &eacute;tait bon que quelqu&rsquo;un de gauche s&rsquo;y attelle.&nbsp;
Mais la m&eacute;moire de Bernard Cazeneuve est un peu courte. Il a oubli&eacute; qu&rsquo;il fut ministre de l&rsquo;Int&eacute;rieur sous Hollande. Et il a &eacute;galement oubli&eacute; ce qui se passa sous Hollande. En 2011, soit un an avant l&rsquo;&eacute;lection qui vit la d&eacute;faite de Nicolas Sarkozy, Terra Nova publia un rapport c&eacute;l&egrave;bre. Ce think-thank de gauche appelait &agrave; se d&eacute;tourner du peuple, jug&eacute; ringard et vu comme une quantit&eacute; &eacute;lectoralement n&eacute;gligeable. L&rsquo;urgence &eacute;tait donc de se tourner vers les bobos et la jeunesse immigr&eacute;e.&nbsp;
Hollande en fit sa Bible et le peuple &eacute;coeur&eacute; d&rsquo;avoir &eacute;t&eacute; ainsi abandonn&eacute;, alla voter ailleurs. Hollande et Cazeneuve pers&eacute;v&eacute;r&egrave;rent dans cette voie qui &eacute;tait une impasse suicidaire. C&rsquo;est pendant ce quinquennat que fut proclam&eacute;e la loi sur le mariage pour tous. Le peuple n&rsquo;avait rien contre le bonheur des gays. Mais il se demanda, perplexe, s&rsquo;il n&rsquo;y avait pas plus urgent &agrave; faire.&nbsp;&nbsp;
Sa r&eacute;action fut identique quand la garde des Sceaux de l&rsquo;&eacute;poque, Christiane Taubira, d&eacute;clara que l&rsquo;esclavage &eacute;tait un crime contre l&rsquo;humanit&eacute;. Les petites gens, les gueux, les pauvres, avaient d'autres soucis que de se flageller pour quelque chose qui s&rsquo;&eacute;tait pass&eacute; il y a des si&egrave;cles.&nbsp;
Ils voulaient &ecirc;tre reconnus, trait&eacute;s avec respect et dignit&eacute; : au lieu de cela, on leur disait qu&rsquo;ils &eacute;taient coupables. De l&agrave; leur ressentiment et leur rage : la gauche les avait trahis et m&eacute;pris&eacute;s. Hollande et Cazeneuve enfonc&egrave;rent encore quelques clous dans le cercueil.&nbsp;
Ainsi, on vit Hollande se prosterner devant une jeune Bosniaque du nom de L&eacute;onarda. Puis, il se rendit au chevet de Th&eacute;o, un voyou bless&eacute; par la police. La pr&eacute;f&eacute;rence immigr&eacute;e de la gauche re&ccedil;ut alors son acte de bapt&ecirc;me. Le peuple comprit qu&rsquo;il devait aller voir ailleurs. Mais &ccedil;a, ce sera sans doute pour un autre livre de Bernard Cazeneuve&hellip;&nbsp;

Parti Socialiste : Bernard Cazeneuve a diagnostiqué les causes de la mort de la gauche

Autopsie incomplète

Bernard Cazeneuve a bien diagnostiqué les causes de la mort de la gauche : mais il a oublié de dire qu’il y était pour quelque chose parti socialiste François Hollande Anne Hidalgo Christiane Taubira Benoît Rayski

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