Réseaux sociaux : Emmanuel Macron rafle la mise, Éric Zemmour perd la main<!-- --> | Atlantico.fr
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Le taux d’intérêt autour du Président de la République s'établit à 45% de part de voix en moyenne ces derniers jours sur les réseaux sociaux.
Le taux d’intérêt autour du Président de la République s'établit à 45% de part de voix en moyenne ces derniers jours sur les réseaux sociaux.
©PASCAL ROSSIGNOL / POOL / AFP

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Et tout le reste de la semaine vue par Véronique Reille Soult et le monitoring de Backbone consulting.

Véronique Reille Soult

Véronique Reille Soult est présidente de Backbone Consulting, experte de l'opinion et de la gestion de crise. Elle a notamment publié "L'ultime pouvoir - La vérité sur l'impact des réseaux sociaux" (2023) aux éditions du Cerf.

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Depuis la rentrée de janvier Emmanuel Macron est devenu le grand bénéficiaire des mouvements d'opinion sur les réseaux sociaux. Le taux d’intérêt autour du Président de la République est sans appel, puisqu’il obtient 45% de part de voix en moyenne ces derniers jours, ce qui laisse un espace très restreint pour les autres candidats. Avec plus de 700 000 messages depuis le 1er janvier, il a réussi à imposer ses thèmes, obligeant les autres acteurs à se positionner sur ses prises de positions, les limitant à une posture réactive pas toujours aisée et peu valorisante. Depuis deux jours, les autres acteurs s’exprimant et suscitant des réactions plus visibles, et donc un engagement plus marqué, la part de voix d’Emmanuel Macron se retrouve dans une tendance baissière mais le volume des messages reste important (343 100 entre le 5 et le 12 janvier). Ce taux d’intérêt est à surveiller dans les semaines qui viennent car il est révélateur des dynamiques de la campagne.

C’est d’ailleurs cet indicateur qui démontre combien Éric Zemmour a perdu la main depuis la rentrée. Malgré ses différentes prises de paroles et actions il ne parvient plus à susciter un intérêt supérieur aux autres candidats. Pour mémoire sur les derniers mois il était très régulièrement en  première position et imposait les thématiques abordées par les autres candidats et le rythme des séquences de communication. Depuis la rentrée il est en moyenne à 10% de part de voix, ce qui est très significativement en deçà de ses résultats enregistrés en 2021. Cette semaine, entre le 5 et le 12 janvier il est en 3ème position avec 128 800 messages. Cette baisse des volumes présente, à ce stade, un seul avantage, celui d’apaiser les échanges. Les soutiens restent mobilisés, les messages sont donc souvent positifs et les « battle » ont nettement diminuées. Eric Zemmour ne fait plus vraiment peur, mais il reste clivant. On assiste en réalité à une « dépolarisation » de sa campagne. Bien évidement la baisse des messages agressifs ne signifie pas qu’il y a une adhésion plus forte mais que moins de personnes imaginent ce candidat au second tour, seules ses idées et prises de position restent critiquées.

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A côté du combat pour prendre la main sur les thématiques de l’élection que se livre le quatuor de tête (E. Macron, V. Pécresse, E. Zemmour et JL. Mélenchon) les autres candidats sont à la peine. Presque hors-jeu, comme le montre le taux d’intérêt pour leurs campagnes. L’arrivée d’un nouveau candidat ne change pas la donne sur les volumes mais cela fera peut-être évoluer les sujets de débats. Gaspard Koening est donc rentré dans la danse cette semaine en annonçant sa candidature. Inconnu des français il porte pour autant des sujets qui parlent aux français : La « simplicité » et la « bureaucratie ». Deux sujets qui intéressent, mais aux réponses différentes selon les postures politiques. Certains acteurs politiques importants comme David Lisnard, président de l’AMF, ont salués l’engagement du philosophe dans la présidentielle pour la mise en avant d’un sujet de préoccupation fort, celui de la perte de vitesse de la France à cause d’une folie bureaucratique inquiétante et montante. Avec la surveillance dans les semaines qui viennent des messages sur les réseaux sociaux, il sera intéressant de voir si cette thématique arrive à imprimer la campagne et si le quatuor de tête se positionne dessus.

Véronique Reille Soult

BACKBONE consulting

Cabinet de conseil aux dirigeants, expert de l’écoute et de l’analyse de l’opinion

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